Un diplômé de la Faculté des sciences à la présidence de l'IOHA

Luc Hamelin est devenu président en titre de l’Association internationale de l'Hygiène du travail (IOHA) en 2010-2011. C’est la première fois depuis la création de l’association à Montréal en 1987 qu’un Québécois et qu’un Canadien soit nommé à la tête de cet organisme international. Cette nomination a été décidée lors de l’assemblée générale annuelle de l’International Occupational Hygiene Association (IOHA) qui se tenait à Toronto le 31 mai 2009 durant de congrès de l’American Industrial Hygiene Conference and Exposition. À l'Unanimité, les pays membres ont élu monsieur Hamelin président désigné pour 2009-2010.

Luc Hamelin siège également comme directeur (Québec) au sein du Conseil canadien d’agrément des hygiénistes du travail (CCAHT). Entre 2005 et 2007, il a accepté deux mandats comme président du CCAHT. Il est diplômé en gestion (UQAM, 1990) et possède une maîtrise en sciences appliquées (McGill, 1991), puis une autre en environnement (Sherbrooke, 2002). Il a travaillé pendant plus de vingt ans dans des postes professionnels et de gestion dans des secteurs d’activités variés, notamment dans les industries manufacturières et le secteur public. Il est directeur adjoint du Service de la prévention et de la sécurité à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Le Canada, un précurseur

En 2007, le Canada a été le premier pays de la Francophonie (OIF) à recevoir la reconnaissance officielle de l’IOHA pour son processus d’agrément national des hygiénistes du travail. L’Afrique du Sud, l’Australie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Italie et les Pays-Bas sont les autres pays dont le processus d’agrément a été également agréé.

L’IOHA, dont le Secrétariat est basé au Royaume-Uni, représente la communauté globale des hygiénistes du travail. C’est une association d’organisations en hygiène du travail provenant de partout dans le monde. Chaque association membre se consacre à la discipline et à l’application des principes inhérents à l’hygiène du travail. Depuis sa création, 26 organisations membres ont enrichi l’association. Cela représente 20 000 hygiénistes du travail dans le monde. L’International Occupational Hygiene Association apporte une voix internationale pour l’hygiène du travail par sa reconnaissance comme organisme non gouvernemental (ONG) de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). De plus, l’IOHA collabore avec d’autres organismes dont la Commission Internationale de la Santé au Travail (CIST) et l’International Ergonomics Association (IEA).

Le rôle de l'IOHA

L'hygiène du travail est le domaine qui se penche sur comment anticiper, reconnaître, évaluer et maîtriser les risques et les facteurs de l'environnement pour la protection de la santé et le bien-être des travailleurs et des membres des communautés. C’est une fonction multidisciplinaire entièrement tournée vers la personne pour la santé du travail, notamment les risques chimiques liés à l’utilisation de substances chimiques ou naturelles, les risques physiques (par exemple bruit, vibrations, ultrasons, rayonnements ionisants et non ionisants), les risques biologiques (microorganismes) et les risques ergonomiques.

L’IOHA a été créée pour faire progresser, promouvoir et développer l’hygiène du travail sur le plan mondial par le biais des organisations membres et d’améliorer et maintenir des environnements de travail sains et sécuritaires pour tous. L’IOHA organise des conférences scientifiques, publie un bulletin périodique, met à jour un site Internet, encourage et soutient le réseautage des opportunités de développement en hygiène du travail dans les régions bien et moins bien desservies en hygiène du travail. En somme, l’IOHA a pour objet d’améliorer la qualité de la pratique de l’hygiène du travail en tenant compte des conditions académiques, législatives et culturelles de chaque pays.