Aller au contenu

Célébration annuelle de la recherche et des études supérieures

L'UdeS récompense ses étoiles de la recherche

Le 24 avril, l’UdeS a souligné le travail remarquable de plusieurs de ses chercheuses et chercheurs lors d’un événement bien spécial.
Le 24 avril, l’UdeS a souligné le travail remarquable de plusieurs de ses chercheuses et chercheurs lors d’un événement bien spécial.
Photo : Michel Caron - UdeS

Si l’UdeS s’est récemment classée 10e en recherche au Canada, c’est grâce au travail exceptionnel de ses chercheuses et chercheurs. Le 24 avril, l’établissement a salué l’inestimable contribution de neuf personnalités lors de la Célébration de la recherche et des études supérieures.

L’événement s’est tenu au Campus principal dans une formule décontractée de style talk-show. La cérémonie et les discussions ont été animées par le professeur Mathieu Nuth, directeur du Département de génie civil et génie du bâtiment à la Faculté de génie.

La soirée a fait place à un concept de style talk-show. Les discussions étaient animées par le professeur de génie Mathieu Nuth (à droite). Sur la photo, on le voit en compagnie du professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, et du professeur Pierre Cossette, recteur.
La soirée a fait place à un concept de style talk-show. Les discussions étaient animées par le professeur de génie Mathieu Nuth (à droite). Sur la photo, on le voit en compagnie du professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, et du professeur Pierre Cossette, recteur.

Photo : Michel Caron - UdeS

Outre la remise de neuf prix dans trois catégories, la soirée a été l’occasion de découvrir des talents émergents en vulgarisation scientifique, une compétence prisée en recherche. Les personnes ayant reçu des prix majeurs externes à l’Université ont également été honorées.

Les deux gagnantes des finales internes de Ma thèse en 180 secondes et 3-Minute Thesis 2024, Nada Zoubdane (médecine et sciences de la santé) et Alitzel Lopez Sanchez (sciences), ont eu la chance de présenter les prouesses oratoires qui leur ont permis de se qualifier pour des finales régionales et nationales en avril, mai et juin.

Le public a aussi assisté au dévoilement des lauréates et lauréats du 7e Concours de vulgarisation scientifique, une compétition interne qui valorise la rédaction et la conception de bandes dessinées.

Les lauréates et lauréats du Concours de vulgarisation scientifique 2024 ont pu présenter leur création aux personnes invitées.
Les lauréates et lauréats du Concours de vulgarisation scientifique 2024 ont pu présenter leur création aux personnes invitées.

Photo : Michel Caron - UdeS

Pour une deuxième année de suite, une personne du magazine Québec Science était sur place pour la remise du prix Découverte de l’année. C’est la professeure de psychoéducation Gabrielle Garon-Carrier qui a reçu cette reconnaissance exceptionnelle, des mains de la rédactrice en chef Marine Corniou.

La rédactrice en chef du magazine Québec Science, Marine Corniou, a profité de l'occasion pour remettre le prix Découverte de l'année à la professeure Gabrielle Garon-Carrier, de la Faculté d'éducation.
La rédactrice en chef du magazine Québec Science, Marine Corniou, a profité de l'occasion pour remettre le prix Découverte de l'année à la professeure Gabrielle Garon-Carrier, de la Faculté d'éducation.

Photo : Michel Caron - UdeS

Les neuf étoiles de la soirée ont chacune reçu un prix d’une valeur de 4000 $.

Voyez toutes les photos de l’événement.

Prix de la recherche et de la création

Cette récompense souligne des découvertes, publications scientifiques ou œuvres de création importantes publiées au cours de l’année.

Retourner au travail ou rester avec bébé?

Gabrielle Garon-Carrier est professeure au Département de psychoéducation de la Faculté d’éducation. Elle est lauréate du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Gabrielle Garon-Carrier est professeure au Département de psychoéducation de la Faculté d’éducation. Elle est lauréate du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

La recherche sur les retombées des programmes sociaux destinés aux familles se centre habituellement sur les aspects économiques liés au retour des femmes sur le marché du travail après la naissance d’un enfant. La professeure Gabrielle Garon-Carrier s’est plutôt intéressée au bien-être de l’enfant. Avec son approche mariant la psychologie développementale, l’économie, la sociologie et la santé publique, elle a pu vérifier comment le congé de maternité et la situation financière des familles sont associés aux symptômes d’anxiété de séparation chez les enfants.

Son importante étude sur un échantillon de 1295 familles montre qu’un congé de plus de cinq mois pourrait aider à prévenir le développement de l’anxiété de séparation des enfants, même lorsque ce congé plonge temporairement la famille en situation de précarité financière. Les retombées de cette contribution sont si importantes et pertinentes sur les plans scientifiques et sociaux qu’elle s’est positionnée dans le palmarès de Québec Science comme la découverte la plus importante de l’année 2023.

C'est prouvé : la vitamine C n’est pas une panacée

François Lamontagne est professeur au Département de médecine de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Il est lauréat du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
François Lamontagne est professeur au Département de médecine de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Il est lauréat du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Photo : Michel Caron - UdeS

Le sepsis, une infection généralisée grave, cause la mort de plus de 11 millions de personnes par an. Les équipes médicales qui tentent de réduire cette mortalité se sont tournées vers la vitamine C sur la base de données scientifiques parcellaires évoquant l’innocuité d’une molécule bien connue. Or, pour le professeur François Lamontagne, ce type d’évidence médicale ne devrait pas être tenue pour acquise.

Alors qu’il étudiait déjà les effets de la vitamine C en sepsis, la pandémie est arrivée. Avec le concours de 2613 personnes hospitalisées pour cause de COVID-19, il a prouvé que non seulement la vitamine C ne servait à rien, mais qu’elle pouvait même nuire. Cette avancée remarquable, qui a fait le tour du monde, le conforte dans sa vision de la médecine : pour le bien des personnes malades, la recherche scientifique devrait être davantage intégrée à la vie clinique afin de réévaluer constamment les soins courants.

Détecter facilement la gingivite

Philippe Dauphin Ducharme est professeur au Département de chimie de la Faculté des sciences et chercheur à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke. Il est lauréat du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Philippe Dauphin Ducharme est professeur au Département de chimie de la Faculté des sciences et chercheur à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke. Il est lauréat du Prix de la recherche et de la création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

La gingivite touche plusieurs millions de Canadiens et Canadiennes annuellement, mais son diagnostic est sujet à une interprétation visuelle du dentiste. La multinationale Colgate Palmolive, qui souhaite améliorer la prévention de cette maladie courante, a approché le professeur Philippe Dauphin Ducharme en 2020 en vue de créer une plateforme de détection pratique et rapide qui permettrait de standardiser ce processus en fournissant des données de santé précises.

Forte d’une expertise en développement de biocapteurs électrochimiques à base d’aptamères, l’équipe du professeur Ducharme était tout indiquée pour permettre cette avancée médicale. Un partenariat de recherche est né. L’équipe a pu mettre au point un dispositif qui détecte les biomarqueurs du glucose et de l'adénosine monophosphate (AMP) dans la salive. Ce dispositif, qui sera bientôt breveté, a non seulement permis une avancée en médecine dentaire, mais il ouvre la voie à un suivi facilité, même à domicile, pour plusieurs autres conditions médicales, simplement en recueillant soi-même sa salive dans un récipient.

Prix Tremplin en recherche et création

Ce prix souligne la contribution exceptionnelle de professeures et professeurs en début de carrière.

Bien dans sa tête du préscolaire au postsecondaire, grâce au transfert de connaissances

Julie Lane est professeure au Département d’études en adaptation scolaire et sociale de la Faculté d’éducation, et chercheuse à l'Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux et au Centre de recherche sur le vieillissement. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Julie Lane est professeure au Département d’études en adaptation scolaire et sociale de la Faculté d’éducation, et chercheuse à l'Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux et au Centre de recherche sur le vieillissement. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

Face à l’augmentation des enjeux de santé mentale des jeunes et des personnes adolescentes, des initiatives se mettent en place à la grandeur de la province. L’expertise de la professeure Julie Lane y est pour quelque chose. Spécialisée en transfert des connaissances dans le domaine de la santé mentale, elle dirige depuis 2018 des projets qui contribuent à jeter des ponts entre la recherche et la pratique.

À l’aide de son équipe, cette chercheuse engagée, prolifique, inspirante et influente a changé la donne pour des milliers de jeunes et leurs familles en menant des projets d’envergure hautement collaboratifs. Elle pilote le programme HORS-PISTE, qui vise la prévention de l’anxiété et qui est positionné dans le Plan d’action interministériel en santé mentale au Québec. Elle codirige également le nouvel Observatoire sur la santé mentale en enseignement supérieur, financé par les Fonds de recherche du Québec, qui vise à promouvoir une culture favorable à la santé mentale dans l’ensemble des cégeps et universités.

Vieillir à la maison ou déménager?

La professeure Véronique Provencher est professeure à l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
La professeure Véronique Provencher est professeure à l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Médecine et sciences de la santé.
Photo : UdeS

Après l’hospitalisation d’une personne âgée fragilisée par la maladie, l’épineuse question du maintien à domicile se pose, puisqu’on considère souvent qu’elle y sera à risque de chute ou d’isolement.

Nous savons qu’un milieu de vie qui ne correspond pas aux préférences de la personne aînée peut augmenter ses risques de détresse émotionnelle, de réhospitalisation et de décès. La professeure Véronique Provencher propose donc un changement de paradigme en favorisant la prise d’un certain risque, afin d’atteindre un meilleur équilibre entre « sécurité » et « autonomie ».

Avec son équipe, elle a développé divers outils destinés aux équipes soignantes, aux proches et aux acteurs clés de la communauté. L’objectif : resserrer le filet de sécurité autour des personnes âgées qui veulent retourner à la maison. Dans notre société vieillissante, les retombées de ces travaux sont majeures, sans compter que l'expertise de cette chercheuse engagée et prolifique fait écho jusqu’à l’international.

Société durable : les biofilms comme pistes de solution

Pascale Beauregard est professeure au Département de biologie de la Faculté des sciences. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Pascale Beauregard est professeure au Département de biologie de la Faculté des sciences. Elle est lauréate du prix Tremplin en recherche et création dans la catégorie Sciences naturelles et génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

La majorité des bactéries vivent en communauté dans des biofilms, une sorte de pellicule qu’on retrouve sur des surfaces solides immergées ou sur des liquides. Les étudier nous aide à mieux comprendre le rôle des bactéries dans l’environnement. Ce savoir est crucial pour la société durable à laquelle nous aspirons.

La professeure Pascale B. Beauregard est l’auteure de plusieurs découvertes fondamentales dans ce domaine. Ses travaux novateurs ont notamment contribué au progrès de l'agriculture durable, et pourront permettre une réduction importante de l’utilisation des fertiliseurs azotés et des pesticides nuisibles aux écosystèmes. D’autres aspects de sa recherche offrent des perspectives importantes pour lutter contre la résistance aux antibiotiques.

Grâce à une approche multidisciplinaire axée sur les collaborations avec l’industrie, les entités politiques et le milieu de la santé, la chercheuse répond par ses travaux à des questions d’actualités. Ses avancées sur le plan des connaissances et des méthodes inspirent divers groupes de recherche à travers le monde.

Prix de la meilleure thèse de doctorat

Ce prix reconnaît l'excellence de travaux de recherche de 3e cycle dans trois grands secteurs de la recherche.

Pour l’inclusion des perspectives autochtones en géographie

Aude Maltais-Landry a réalisé sa thèse sous la direction de la professeure Sabrina Moisan, du Département de pédagogie de la Faculté d’éducation de l’UdeS, et du professeur Steven High, du Département d’histoire de l’Université Concordia. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Aude Maltais-Landry a réalisé sa thèse sous la direction de la professeure Sabrina Moisan, du Département de pédagogie de la Faculté d’éducation de l’UdeS, et du professeur Steven High, du Département d’histoire de l’Université Concordia. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences humaines et sociales.
Photo : Michel Caron - UdeS

À l’heure actuelle, bien que des notions liées aux territoires autochtones soient enseignées aux élèves du Québec, les perspectives des peuples autochtones eux-mêmes sont encore marginales dans le traitement qu’en font les programmes et les manuels.

Pour ses études doctorales, Aude Maltais-Landry a travaillé en étroite collaboration avec la Nation W8banaki (abénakise) afin de concevoir un guide pédagogique pour l’enseignement de la géographie au premier cycle au Québec.

Construite sur de solides bases théoriques, sa recherche est le fruit d’un important travail de documentation, de concertation et de validation auprès de personnes enseignantes en contexte w8banaki et de membres de la Nation W8banaki.

Thèse exceptionnelle, recherche originale, projet novateur : les éloges sont nombreux à l’endroit de ce travail qui trace la voie à d’autres projets de collaboration avec les Premières Nations au Québec.

Danser sans douleur

La doctorante Justine Benoît-Piau a réalisé sa thèse sous la direction des professeures Nathaly Gaudreault et Mélanie Morin, de l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Médecine et sciences de la santé. En son absence, la professeure Mélanie Morin (sur la photo) a récupéré son prix.
La doctorante Justine Benoît-Piau a réalisé sa thèse sous la direction des professeures Nathaly Gaudreault et Mélanie Morin, de l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Médecine et sciences de la santé. En son absence, la professeure Mélanie Morin (sur la photo) a récupéré son prix.

Photo : Michel Caron - UdeS

Les danseuses et les danseurs figurent parmi les athlètes les plus blessés. Plus de 90 % d’entre eux subissent au moins une blessure par saison. Dans certains cas, les douleurs musculosquelettiques peuvent mettre un terme à leur carrière.

Justine Benoît-Piau a choisi de se consacrer à cette population souvent négligée par la médecine sportive. Pour sa thèse, elle a recruté 118 danseuses et danseurs professionnels afin de mieux comprendre les facteurs modifiables contribuant aux blessures, comme la force de la hanche et la passion obsessive.

Tout en poursuivant sa pratique clinique à titre de physiothérapeute, elle a réuni une équipe interdisciplinaire et tissé des liens de confiance avec le milieu de la danse, en plus de rédiger les trois articles scientifiques qui composent sa thèse.

Grâce au travail de cette chercheuse promise à une carrière prolifique, la santé physique et psychologique des danseuses et danseurs pourra être mieux préservée par l’entremise de programmes d’entraînement préventifs.

Un nouveau jalon en sciences quantiques

Chloé-Aminata Gauvin-Ndiaye a réalisé sa thèse sous la direction du professeur André-Marie Tremblay, du Département de physique de la Faculté des sciences. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la Catégorie Sciences naturelles et génie.
Chloé-Aminata Gauvin-Ndiaye a réalisé sa thèse sous la direction du professeur André-Marie Tremblay, du Département de physique de la Faculté des sciences. Elle est lauréate du Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la Catégorie Sciences naturelles et génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

C’est dans les matériaux dits « fortement corrélés » qu’on retrouve les états de la matière les plus intéressants, comme le magnétisme, les liquides de spin et la supraconductivité. Or étudier ces états est fort complexe et force le développement de méthodes approximatives, même pour l'étude du modèle le plus simple, soit le modèle de Hubbard.

Dans sa thèse, Chloé-Aminata Gauvin-Ndiaye a réalisé quatre projets liés à l’approche auto-cohérente à deux particules (TPSC), une méthode utilisée pour résoudre approximativement le modèle de Hubbard. L’approche qu’elle propose pourra être utilisée pour étudier les cuprates de façon plus réaliste.

Dans une thèse « matériellement impeccable » et d’une « écriture parfaite », l’étudiante a relevé le pari de réussir à faire des prédictions importantes sur les matériaux qu’elle étudiait tout en perfectionnant les approches théoriques pour y parvenir. Qualifiée de pionnière, elle trace ainsi la voie à d’autres études grâce à ses efforts de perfectionnement des approches de calcul.

Pour ce travail impressionnant qui marquera l’histoire de la recherche en sciences quantiques, l’Université de Sherbrooke est honorée de remettre à Chloé-Aminata Gauvin-Ndiaye le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences naturelles et génie.



Informations complémentaires