Un doctorant de la Faculté des sciences reçoit le Prix d'excellence de l'ADDESAQ pour sa thèse en biologie moléculaire et cellulaire
Ses travaux jettent un nouvel éclairage sur la lutte contre les pathogènes végétaux à l'échelle mondiale
Photo : Michel Caron, UdeS
L'Association des doyennes et des doyens des études supérieures au Québec (ADDESAQ) a décerné son Prix d’excellence 2025 de la catégorie Sciences naturelles et génie au doctorant en biologie Charles Roussin-Léveillée, de la Faculté des sciences de l’UdeS.
Dirigé par le professeur Peter Moffett, le jeune chercheur s’est démarqué en enrichissant considérablement notre compréhension des processus par lesquels des bactéries pathogènes infectent les végétaux et en proposant des voies préventives pour les combattre.
Ses travaux ont notamment démontré que certains microbes sécrètent des protéines capables de forcer les plantes à refermer leurs stomates une fois qu’ils s'y sont installés, créant un environnement propice à leur prolifération et privant chaque végétal d’une partie de sa capacité d’échanges gazeux. Les approches préventives qu’il propose pour contrer ce mécanisme, qui est en cause dans plus de 70 % des pathologies végétales majeures, sont applicables à très grande échelle et pourraient jouer un rôle clé dans la protection durable des cultures alimentaires mondiales.
« Charles est un étudiant remarquable qui a beaucoup apporté à notre équipe tant par sa rigueur scientifique que dans ses relations humaines, explique son directeur de thèse, le professeur Peter Moffett. Ses travaux jettent un nouvel éclairage sur la recherche en phytopathologie et ouvrent de nouvelles voies d’exploration non seulement pour mon groupe, mais aussi pour de nombreux scientifiques à travers le monde. Je ne suis pas surpris que sa thèse ait impressionné le jury de l’ADDESAQ, qu’il a réalisée tout en enseignant au premier cycle et en accompagnant des stagiaires. Son parcours est exemplaire et distinctif. »
Charles Roussin-Léveillée a suivi l’ensemble de son parcours universitaire en biologie moléculaire et cellulaire à l’Université de Sherbrooke et poursuit actuellement ses recherches comme stagiaire postdoctoral à l’Université de Lausanne (Suisse), où il étudie les différences de susceptibilité et les mécanismes d’infection entre les tissus aériens (feuilles) et souterrains (racines).
En 2024, il a également remporté le Prix de la meilleure thèse de doctorat de l'Université de Sherbrooke dans la catégorie Sciences naturelles / Génie.