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Financement de six thèses doctorales conjointes CNRS-UdeS

L'IRC « Innovations pour une planète durable » reconnaît l'excellence de projets interdisciplinaires issus des sciences, du génie et de la gestion

Panneau solaire sur le Campus principal.
Panneau solaire sur le Campus principal.
Photo : Michel Caron (UdeS)

Le Centre de Recherche International (IRC) CNRS-UdeS « Innovations pour une planète durable » annonce l'attribution de financements à trois duos de thèses doctorales conjointes dans le cadre de son appel à projets 2025. Cette initiative illustre l'engagement de l'IRC, sixième centre de ce type au monde et premier au Canada, envers des solutions innovantes et interdisciplinaires pour les défis environnementaux contemporains.

L'appel à projets 2025 de l'IRC visait à soutenir des recherches collaboratives entre l'UdeS et le CNRS dans les axes de recherche Micronanotechnologies, et Chimie durable – Matériaux bas-carbone. Chaque projet financé comprend une équipe de quatre chercheurs et chercheuses, constituée par paires UdeS-CNRS. Une première paire dirigera une thèse doctorale affiliée à l'UdeS, alors qu'une deuxième paire dirigera une thèse doctorale affiliée au CNRS.

Cette approche intègre l'interdisciplinarité au cœur des projets, permettant d'aborder des enjeux et des défis touchant également aux autres axes de l'IRC, soit : Innovation responsable, transitions et biodiversité; et Sciences et technologies quantiques.

Batteries aluminium-air pour la mobilité décarbonée

Ce projet, dirigé par le Pr Philippe Mandin (Laboratoire des systèmes mécaniques IRDL UMR CNRS 6027), le Pr Martin Desilets (Faculté de génie, UdeS), la Pre Allison Wustrow (Faculté des sciences, UdeS) et le maître de conférences Laurent Guillet (Laboratoire des sciences et techniques de l'information de la communication et de la connaissance, UMR CNRS 6285), explore le potentiel des piles aluminium-air comme solutions de rechange aux batteries lithium-ion. Cette technologie prometteuse pourrait offrir des densités énergétiques supérieures (jusqu'à 4 kWh/kg) tout en s'appuyant sur l'aluminium, métal abondant représentant environ 8 % de la croûte terrestre. Le duo de thèses examine les performances électrocatalytiques de différents alliages d'aluminium par mécanique quantique numérique, tout en analysant la cyclabilité du matériau et son acceptabilité sociétale.

Écoconception de batteries lithium-ion avec matériaux recyclés

Ce projet, mené par la directrice de recherche Laure Monconduit (Institut Charles Gerhardt Montpelier UMR CNRS 5253), le Pr Abderraouf Boucherif (Faculté de génie, UdeS), la Pre Marie-Luc Arpin (École de gestion, UdeS) et l’enseignant-chercheur Guillaume Junqua (Hydrosciences Montpelier UMR CNRS 5151, IMT Mines Alès), développe des batteries lithium-ion intégrant des matériaux recyclés issus de diverses industries. L'initiative utilise du silicium provenant de panneaux photovoltaïques en fin de vie, du germanium issu de déchets microélectroniques, et des liants biosourcés dérivés de l'industrie papetière. Cette approche d'économie circulaire répond aux nouvelles réglementations européennes limitant les polymères fluorés dans les batteries.

Adjuvants biosourcés pour matériaux de construction durables

Ce projet, porté par le Pr Jean-Baptiste d'Espinose de Lacaillerie (UMR CNRS 7615, SIMM ESPCI), le Pr Jerôme Claverie (Faculté des sciences, UdeS) et le Pr Arezki Tagnit-Hamou (Faculté de génie, UdeS), développe des dispersants cationiques biosourcés pour la fabrication d'infrastructures durables. Utilisant le diméthylsulfopropionate (DMSP), produit organique soufré le plus abondant sur terre, le projet vise à remplacer jusqu'à 50% du ciment Portland par des argiles calcinées comme le métakaolin. Cette innovation pourrait réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre du secteur de la construction, responsable de 7 % des émissions mondiales.

Une collaboration France-Québec d'excellence

Ces projets illustrent la complémentarité des expertises entre les équipes françaises et québécoises. L'IRC bénéficie de l'écosystème unique de recherche collaborative de l'UdeS et de l'excellence scientifique du CNRS pour développer des technologies de rupture. Chaque duo de thèses prévoit des échanges réguliers entre les équipes, avec des séjours de recherche de part et d'autre de l'Atlantique, enrichissant la formation des doctorantes et doctorants tout en consolidant les liens de recherche pérennes.

Cette initiative confirme le positionnement de l'IRC comme acteur majeur de la recherche collaborative internationale pour une planète durable. L'IRC rejoint ainsi le réseau des centres de recherche internationaux CNRS, qui comprend également des centres en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, au Japon et en Russie, témoignant de l'engagement du CNRS dans la coopération scientifique internationale pour relever les défis globaux.


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