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Métiers de l'ombre

Dans le rôle de Joël Lemay, professionnel de recherche

Joël Lemay
Joël Lemay
Photo : fournie

Venez rencontrer Joël Lemay, professionnel de recherche à la plateforme de microtechnologies. Après avoir complété sa maîtrise sous la direction du Pr Réjean Fontaine au sein du Groupe de recherche en appareillage médical de Sherbrooke, Joël met maintenant son expertise à profit au service de conception électronique. Il a notamment permis au projet d'envergure de la compagnie DARE-IT de se développer. 

Qu’est-ce que cette profession ?

Je fais principalement de la conception de circuits imprimés. Dernièrement j’ai commencé à faire aussi de la programmation embarquée de FPGA et de microcontrôleurs.

La programmation embarquée, c’est toute programmation qui n’est pas à vocation purement logicielle.

J’aide également des étudiants et des étudiantes à réaliser leurs propres projets.

En quoi consiste votre travail ?

Circuit intégrant un système sur module ZYNQ pour la synchronisation Ethernet White-Rabbit dans un scanner de tomographie par émission de positrons.
Circuit intégrant un système sur module ZYNQ pour la synchronisation Ethernet White-Rabbit dans un scanner de tomographie par émission de positrons.
Photo : fournie

Au départ, nous recueillons les besoins et les demandes du client pour identifier ce que nous ferons. Nous déterminons une architecture générale, puis effectuons les schémas du circuit électrique qui s’y rattache. Après, nous faisons la conception du « layout », ou routage, à partir duquel nous pourrons fabriquer des circuits imprimés. Enfin, le processus peut s’étendre jusqu’à l’assemblage avec l’équipe du 3IT.micro.

Nous devons aussi parfois réviser des circuits existants réalisés par d’autres collègues, c’est pourquoi je peux être amené à aider les étudiants et les étudiantes dans l’opération de revue de conception.

Qu’y a-t-il de plus stimulant dans votre travail ?

Ce que je trouve stimulant, c’est la variété de projets sur lesquels je peux travailler. J’ai la chance de toucher à plusieurs sujets variés, puisque nous avons des clients et clientes provenant d’un peu partout à l’Université et à l’externe. Mener des projets diversifiés contribue à maintenir mes connaissances à jour dans plusieurs domaines.

Quelle est votre plus grande fierté par rapport à votre travail ?

Je suis particulièrement fier de pouvoir utiliser mes connaissances acquises durant mes études. Un grand éventail de projets nécessite une variété de connaissances. C’est ce qui me rend fier, être compétent dans plusieurs domaines.

À quoi ressemble une journée typique au 3IT ?

Bien souvent, je commence par ouvrir mes logiciels et je fais des schémas. J’effectue aussi beaucoup de recherche de pièces sur Internet, ensuite je crée les pièces dans le logiciel, puis je les assemble. Parfois, je fais des simulations pour vérifier le bon fonctionnement de celles-ci, par la suite, je connecte les éléments entre eux.

Par moments, je dois faire des modèles 3D afin de vérifier l’aspect mécanique, car certains projets peuvent avoir des requis mécaniques spécifiques.

Ça demeure vraiment varié, quoique je consacre beaucoup de temps à chercher des pièces sur Internet, puis à m’assurer de les connecter ensemble adéquatement.

Pourquoi avoir choisi le domaine scientifique ?

Récepteur et émetteur Bluetooth pour la mesure des signes vitaux.
Récepteur et émetteur Bluetooth pour la mesure des signes vitaux.
Photo : fournie

Je peux dire que mon intérêt vient de loin! J’ai fait une technique en systèmes ordinés au cégep, puis un baccalauréat et une maîtrise en génie électrique. Avant cela, en quatrième secondaire dans les cours de sciences, j’avais vraiment « trippé » sur la partie qui touche l’électricité. Nous apprenions presque uniquement la « loi d’Ohm », mais ça m’avait vraiment plu. Je me rappelle qu’enfant, j’accompagnais mon père à la « cour à scrap » et je ramassais des lumières d’auto que je branchais sur des batteries carrées 9V.

Quelle place l’interdisciplinarité occupe-t-elle dans votre travail ?

Une grande place! Pour donner un exemple, j’ai travaillé sur un projet avec le professeur Jean-Paul Praud de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke, qui consistait à créer un module sans fil pour lire les signes vitaux d’un agneau.

Ce projet était en collaboration avec des intervenants du CIUSSS de l’Estrie - CHUS qui ne possèdent pas nécessairement mon expertise en électronique. Nous venons conjuguer leurs besoins avec notre expertise et nos services en microélectronique.

Nous sommes donc amenés à travailler avec des partenaires de plusieurs domaines.

D’un point de vue professionnel, quel impact désirez-vous avoir sur le monde ?

Je peux faire avancer la science en permettant à d’autres de faire avancer leurs projets, comme la compagnie DARE-IT, avec laquelle nous avons collaboré. Je fais une différence en aidant des chercheurs, qui n’ont pas forcément mon expertise, à atteindre leurs objectifs de recherche. Même si je ne possède pas mes propres projets, et ce n’est pas forcément le but de mon emploi, je suis là pour offrir mon expertise dans le service de conception.


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