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Semaine mondiale de l'entrepreneuriat

Hoola One : une technologie d’avenir pour réduire le microplastique

La machine contribue à récolter des microparticules de plastique sur les plages.
La machine contribue à récolter des microparticules de plastique sur les plages.
Photo : Fournie

Le projet Hoola One, qui consiste à récolter de petites particules de plastique polluant les plages, a débuté lors d’un projet de fin de baccalauréat en génie mécanique, jusqu’à en devenir l’entreprise qu’elle est aujourd’hui. Les membres de l’équipe ont développé une machine pour débarrasser les plages des microparticules de plastique qui polluent les plages.  C’est à l’aide d’une technologie de collecte par aspiration et de séparation par décantation que des particules d’une taille se situant entre 0,05 et 250 mm peuvent être recueillies. Il n’existait, à ce jour, aucun appareil en mesure d’effectuer cette tâche efficacement.

L’équipe de Hoola One, composée de trois membres, dont deux du projet initial, fait évoluer ce projet novateur : les cofondateurs de la technologie Jean-David Lantagne, directeur technique, et Jean-Félix Tremblay, directeur général ainsi qu’Anne-Sophie Lapointe, directrice du développement. Chaque session, deux stagiaires en génie mécanique sont embauchés afin d’aider au développement de la nouvelle version commercialisable de la machine.

En mars 2019, le prototype de notre technologie a été testé en partenariat avec l’organisme Hawaii Wildlife Fund sur la plage Kamilo à Hawaï, réputée mondialement pour son accumulation de débris marins. Les performances du prototype ont été validées grâce à des tests de fonctionnalité et de performance. D’ailleurs, la machine est présentement entre les mains de cet organisme qui l’utilise sur différentes plages polluées à Hawaï et qui récolte d’importantes données concernant la performance du système.

Jean-David Lantagne, directeur technique et cofondateur de Hoola One.


Les membres de l'équipe ont pu testé leur technologie à Hawaï, sur la plage Kamilo..
Les membres de l'équipe ont pu testé leur technologie à Hawaï, sur la plage Kamilo..
Photo : Fournie

Un impact à grande échelle

La problématique de pollution par la présence de plastique dans l’environnement est bien connue. Ce n’est pas le cas de celle des microparticules de plastique qui peuvent demeurer dans l’environnement. Plusieurs organisations de « Beach clean up » tentent de récupérer le plastique sur les plages, sans être en mesure de récupérer les plus petites particules.

À la suite de tests concluants et d’une couverture dans certains médias internationaux, plusieurs joueurs importants dans le domaine du nettoyage des plages se sont montrés intéressés par la technologie, spécialement des clients dépendants du tourisme qui ont comme mission de conserver l’écosystème de leur plage.

Nous souhaitons retirer le plus de plastique possible de l’environnement afin de restaurer l’écosystème, mais aussi de conscientiser, par l’entremise de notre technologie, la population à cette problématique. Ainsi, nous avons espoir d’arrêter le problème à la source et d’avoir un impact à grande échelle.

Jean-David Lantagne, directeur technique et cofondateur de Hoola One.

Des avancées prometteuses

En ce qui concerne la recherche, Jean-David Lantagne, étudiant à la maîtrise avec le professeur David Rancourt, tente de bien comprendre les limites du procédé de séparation du microplastique et des éléments naturels. L’objectif : être en mesure d’implémenter ces limites sur la prochaine machine commercialisable de Hoola One. Cette dernière devrait être terminée en avril 2021.

Quant à la commercialisation, l’équipe a effectué un énorme travail de développement des affaires dans la dernière année.

Cela nous a permis de bien comprendre le marché, en plus de cibler et d’intéresser une clientèle future. D’ailleurs, une première démonstration aura lieu en avril prochain, où plusieurs clients potentiels seront présents. Ces derniers n’attendent qu’une confirmation du bon fonctionnement de l’équipement pour en acheter une ou bien faire usage de nos services de nettoyage.

Jean-David Lantagne, directeur technique et cofondateur de Hoola One.

L'équipe effectue un énorme travail de développement des affaires afin de commercialiser leur machine éventuellement.Photo d’archives, prise avant l'entrée en vigueur des mesures sociosanitaires actuelles. 
L'équipe effectue un énorme travail de développement des affaires afin de commercialiser leur machine éventuellement.

Photo d’archives, prise avant l'entrée en vigueur des mesures sociosanitaires actuelles. 

Photo : Fournie

Une portée entrepreneuriale inattendue

Le groupe de recherche Createk est l’élément déclencheur qui a permis à un projet universitaire d’évoluer en projet d’entreprise. C’est grâce à sa participation au concours Createk et à l’encadrement reçu que l’équipe a décidé de se lancer.

Au niveau entrepreneurial, ce qui est intéressant, c’est non seulement l’expertise des professeurs, mais aussi la collaboration entre les étudiants qui se trouvent dans la même situation que nous. Nous pouvons partager notre expérience, puisque nous passons tous par les mêmes étapes de démarrage d’une « startup » technologique.

Jean-David Lantagne, directeur technique et cofondateur de Hoola One.

Du point de vue technologique, c’est le support de l’ensemble du groupe de recherche qui amène une expertise diversifiée au projet.

Nous devons être en mesure de bien nous entourer pour élargir nos compétences, mais aussi pour nous former en tant qu’entrepreneur. Nous devons prioriser des tâches dont il est parfois difficile de trouver les ressources : en comptabilité, en développement des affaires, en marketing, entre autres. Nous nous réjouissons de pouvoir bénéficier de l’appui de Createk pour trouver ces ressources indispensables.

Jean-David Lantagne, directeur technique et cofondateur de Hoola One.


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