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Réinventer l'avenir : le pouvoir de transformation de quelques textes de la littérature noire du Québec et du Canada

Winfried Siemerling

S’appuyant sur les travaux de la théoricienne et critique américaine Hortense Spillers et du philosophe allemand Ernst Bloch, de même que des écrits sur la diaspora du théoricien britannique Stuart Hall, cet article examine la façon dont des écrivains noirs canadiens et québécois s’adressent à leurs lectrices et lecteurs lorsqu’ils relatent des éléments du passé pour imaginer un avenir différent. Des textes de l’auteur et chercheur africadien George Elliott Clark, de l’écrivaine québécoise haïtienne Marie-Célie Agnant et du créateur et platiniste britanno-colombien Wayde Compton servent d’exemples de re-spatialisations et de re-temporalisations artistiques, et de redéfinition de ce que la chercheuse canadienne Karina Vernon appelle « le réel diasporique noir ». Leurs témoignages écrits et sonores appellent l’auditoire à devenir témoin à son tour dans des chaînes d’expression commémorative qui envisagent des avenirs noirs transformés.