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Récipiendaires 2019

Prix de la meilleure thèse de doctorat

Stéphanie Bernier

Lettres, sciences humaines et sociales

On associe habituellement le mentorat à des domaines comme la finance, l’entrepreneuriat ou l’enseignement. Peu d’entre nous y verraient un lien avec la littérature. Et pourtant! Pour sa thèse, Stéphanie Bernier, doctorante en études françaises, a étudié le rôle-clé du mentorat littéraire dans la naissance du Québec moderne, voire dans l’évolution de la littérature en général. Jusqu’ici, les chercheurs s’étaient peu intéressés à l’importance capitale qu’ont eue les auteurs, les critiques et les éditeurs dans le cheminement des jeunes générations d’écrivains et d’écrivaines de notre histoire. Grâce aux travaux de cette doctorante, réalisés sous la direction du professeur Pierre Hébert, un nouveau pan de l’histoire de la littérature québécoise s’est ouvert.

Et la tâche était colossale! Stéphanie a analysé de manière exhaustive et avec une rare finesse quelque 700 lettres issues de l’époque de l’entre-deux-guerres, des lettres ayant servi à entretenir une correspondance entre l’un des critiques les plus influents des années 1930, Louis Dantin, et sept auteurs majeurs de cette époque, appelés les « Individualistes de 1925 ». On ne peut que saluer l’originalité de cette réalisation.

Pour l’ampleur du travail accompli, pour l’originalité du sujet et pour les retombées majeures que cette thèse engendre sur la discipline littéraire, l’Université de Sherbrooke est très fière de remettre le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences humaines et sociales à Stéphanie Bernier.

Audrey Corbeil Therrien

Sciences naturelles et génie

L’imagerie médicale a révolutionné la médecine. En permettant d’explorer le corps humain sans recourir à la dissection, elle facilite le travail des professionnels de la santé et permet des diagnostics plus précis. Pour sa thèse, réalisée sous la direction du professeur Jean-François Pratte, Audrey Corbeil Therrien s’est intéressée à la tomographie d’émission par positrons ou « T-E-P », un type d’imagerie nucléaire utilisé pour l’étude et le traitement de maladies graves comme le cancer et l’Alzheimer.

Dans l’espoir de propulser la fabrication de scanneurs TEP plus performants et plus précis, lesquels faciliteraient le travail des médecins et amélioreraient le confort des patients durant l’examen, Audrey a conçu à partir de zéro un simulateur qui pourra servir aux équipes de conception.

Les recherches d’Audrey représentent une avancée significative pour la communauté scientifique. La prochaine génération de scanneurs TEP était en développement, mais les outils de simulation étaient rares, inadéquats et mal adaptés. Le simulateur créé par Audrey est si performant que déjà, aux quatre coins du globe, des scientifiques y ont recours dans le cadre de leurs propres travaux. Il va sans dire qu’il s’agit d’une thèse méritoire ayant une très grande valeur scientifique. Pour toutes ces raisons, l’Université de Sherbrooke est très fière de remettre le Prix de la meilleure thèse de doctorat dans la catégorie Sciences naturelles et génie à Audrey Corbeil Therrien.

Jessica Gagné-Sansfaçon

Sciences de la santé

La colite ulcéreuse et le cancer du côlon sont deux maladies qui font des ravages au Canada. Et si la clé se trouvait dans le tissu cellulaire de l’intestin? C’est la question que s’est posée Jessica Gagné-Sansfaçon, diplômée du doctorat en biologie cellulaire. Pour sa thèse, réalisée sous la direction de la professeure Nathalie Rivard, la chercheuse a étudié le rôle d’une protéine, la SHP-2, dans l’évolution de ces deux pathologies.

Ce que Jessica a mis en lumière constitue une percée majeure dans le domaine de la gastroentérologie. Elle a découvert que non seulement la SHP-2 sert de repère pour diagnostiquer la colite ulcéreuse et le cancer du côlon, mais qu’elle a aussi un pouvoir thérapeutique.

Grâce à sa grande curiosité scientifique, à sa rigueur et à sa détermination, la chercheuse et jeune maman a ouvert un monde de possibilités en matière de traitements contre ces deux maladies. D’ailleurs, ses travaux ont déjà suscité l’intérêt de sociétés pharmaceutiques. Pour sa thèse qualifiée de remarquable sur les plans de l’écriture, de la réflexion et des résultats, et pour la personne et chercheuse qu’elle est, l’Université de Sherbrooke est très fière de remettre le prix de la meilleure thèse 2019 pour la catégorie Médecine et Sciences de la santé à Jessica Gagné-Sansfaçon.