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La coopération internationale en temps de pandémie

Les stagiaires des ECIM ont fait du télétravail avec des organismes de la région.
Les stagiaires des ECIM ont fait du télétravail avec des organismes de la région.
Photo : UdeS

On pourrait croire que la pandémie eut été un frein majeur à la mise en place de projets de coopération internationale. Alors que plusieurs frontières restent fermées, que les vols sont restreints et que les mesures sanitaires ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre, les voyages humanitaires et de coopération internationale sont massivement réduits.

Pourtant, le programme d’Expériences de coopération internationale et multidisciplinaire (ECIM) de l’Université de Sherbrooke a connu sa meilleure année en termes de participation d’étudiantes et d’étudiants. Alors que normalement de cinq à dix personnes participent aux ECIM, c’est plus d’une soixantaine qui a eu la chance de travailler sur un projet de coopération internationale cette année.

Cela s’explique par le fait que les étudiantes et les étudiants n’ont pas eu à ses déplacer sur le terrain durant quatre mois comme c’est habituellement le cas : les organismes ont ainsi pu recruter plus de gens. En effet, pandémie oblige, les stagiaires des ECIM ont fait du télétravail avec des organismes de la région. De plus, grâce à une aide financière des Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), chaque étudiante et d’étudiant a reçu un montant de 500 $ pour aider ces organismes à la relance post-COVID.

Meghane Thibodeau, étudiante à l’École de politique appliquée, a fait son stage chez PARDEC en tant que conseillère en communication spécialisée sur les enjeux de la coopération. Son mandat fut de travailler pour augmenter la mobilisation de l’organisme pour obtenir plus de fond et sensibiliser la population québécoise aux enjeux vécus dans les pays hôte de l’appui au développement. Meghane a d’ailleurs eu un poste après son stage ECIM.

La pandémie a permis aux organismes de s’assoir et de planifier et créer du contenu et des stratégies. J’ai pu travailler directement avec les bailleurs de fonds. Les ECIM nous donnent une expérience concrète en coopération internationale, elles développement notre autonomie et nous amené plusieurs contacts dans le domaine.

Meghane Thibodeau, étudiante à l’École de politique appliquée

Partenariat avec l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins

Dans le cadre du programme ECIM, les personnes étudiantes sont encadrées afin de comprendre le milieu de la coopération, définir leurs compétences professionnelles et révéler leur identité professionnelle pour réinventer les milieux d’actions. Dans cette entreprise d’apprentissage par l’expérience, l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins de l’Université de Sherbrooke (AED) a permis aux personnes engagées dans le programme ECIM d’intégrer leur programmation qui ciblait spécifiquement le développement professionnel au sens large. Grâce aux activités de l’AED les personnes étudiantes ont pu partager leur apprentissage avec plusieurs autres étudiantes et étudiants de l’Université qui avaient des projets dans plusieurs domaines différents. Les échanges entre tous les intervenants du milieu des affaires, de l’ingénierie, de la coopération ont eu pour effet de repousser les barrières de l’interdisciplinarité.

Même si l’expérience de coopération depuis le début de la crise sanitaire est différente et qu’il n’est pas possible d’être sur le terrain, le travail réalisé en amont par les stagiaires n’est pas moins important. Ce moment d’accalmie a permis d’ouvrir les horizons d’une planification à long terme pour faire une différence même à distance. Lorsque les voyages de coopération internationale reprendront, ces organismes auront assurément de meilleurs outils pour rattraper le temps perdu.


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