Vaste consultation pour harmoniser des mesures liées à l'internationalisation
L'UdeS prend le pouls de toute la communauté universitaire
La vie universitaire s'enrichit chaque rentrée de la contribution et de l'expérience culturelle d'étudiants de toutes origines qui se côtoient dans les différentes facultés. Lors de la collation des grades, on affiche les drapeaux des différents pays d'où sont originaires les diplômés. Mais entre la demande d'admission et la fin du parcours universitaire, comment se déroule le cheminement de ces centaines d'étudiants internationaux ou immigrants? Comment les enseignants et les membres du personnel qui dispensent les services peuvent-ils mieux comprendre la réalité multiforme de ces étudiants issus de différentes cultures? Pour mieux cerner ces enjeux, un sondage est actuellement mené dans le cadre d'un projet initié et soutenu par la direction de l'Université.
Dominique Scali, doctorante en psychologie organisationnelle, et Luc Pinard, coordonnateur du programme d'accueil et d'intégration des immigrants au Bureau de la registraire, mènent ce projet qui vise à harmoniser les différentes mesures existantes liées au contexte d'internationalisation de l'UdeS. Un comité de sept personnes, incluant des professeurs, des étudiants et des membres du personnel, assure le suivi de cette démarche.
Favoriser la réussite
Depuis cinq ans, le nombre de nouveaux arrivants admis à l'Université a doublé. Ces étudiantes et étudiants proviennent de plus d'une centaine de pays. Or, l'information, l'accueil et l'intégration de ces étudiants nécessitent beaucoup de ressources, et posent parfois un grand défi d'organisation.
«Il existe déjà beaucoup d'initiatives dans plusieurs milieux à l'Université, dit Luc Pinard. Cependant, le rôle de chaque intervenant n'est pas toujours clair. Pour certains étudiants, c'est un véritable parcours du combattant pour trouver réponse à une question simple. Ces derniers ne savent pas toujours où se diriger et ne sont pas nécessairement référés au bons endroits.»
La démarche en cours vise donc à mieux arrimer les diverses ressources existantes afin d'harmoniser les mesures, et clarifier les rôles des différentes personnes qui rendent des services aux étudiants internationaux et immigrants. Pour y voir plus clair, tant des étudiants que des membres du personnel des facultés et services seront consultés.
Cette importante tâche incombe à Dominique Scali, qui poursuit un internat de deux ans dans le cadre de son doctorat en psychologie organisationnelle.
Sondage auprès des étudiants
Selon Dominique Scali, cette consultation à deux volets se fera d'une part auprès des gens qui rendent des services, et d'autre part auprès des étudiants eux-mêmes. L'exercice vise à déterminer l'impact de l'augmentation de la présence d'étudiants internationaux sur les facultés et les services, tant en termes d'organisation que sur les employés eux-mêmes. «Nous voulons cerner les situations qui posent le plus de défis, mais aussi les avantages de la présence d'étudiants internationaux», dit-elle.
L'enquête se déploie également auprès des étudiantes et étudiants, à travers une série d'entrevues et un vaste sondage. L'ensemble des étudiants de l'UdeS est invité à y participer d'ici le 26 mars. Ce sondage en ligne propose un questionnaire à tous les étudiants et étudiantes, qu'ils soient natifs du Québec, immigrants ou internationaux. Cette démarche fournira des chiffres et un degré d'appréciation quant aux difficultés rencontrées et aux types de situations problématiques. Il sera possible de soumettre certaines idées pour nourrir la réflexion.
Un bon moment pour s'exprimer
De l'avis de Dominique Scali et Luc Pinard, la consultation en cours arrive à point nommé. «On constate un intérêt très marqué chez plusieurs personnes de parler de la situation de l'intégration et de la réussite des étudiants, explique-t-elle. Cette question préoccupe un grand nombre de personnes qui partagent des expériences et découvrent qu'elles rencontrent les mêmes défis, isolément, et qu'il y aurait sans doute lieu de partager certaines expériences et façons de faire.»
Dominique Scali renchérit en disant que l'information recueillie jusqu'à maintenant est très riche et très complexe. «On remarque chez les gens un grand besoin de concertation et de partage d'information. Ce constat vient confirmer la grande pertinence notre démarche», dit-elle.
Au terme de la collecte d'informations en cours, Dominique Scali compte consacrer la seconde partie de son internat à fournir des pistes d'action pour contribuer à rendre le parcours universitaire des étudiants internationaux et immigrants plus efficace, accessible et harmonisé. Également, le projet vise à mieux cerner comment la diversification de la communauté étudiante peut devenir un bénéfice pour l'Université.
Pour participer au sondage, cliquez sur l'un des liens ci-dessous.