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Dans le cadre du Chantier IA de Sporobole

L’UdeS accueille l’artiste Adam Basanta pour une résidence en recherche-création artistique à la Faculté de droit

Photo : Tirée du site d'Adam Basanta

La Faculté de droit accueille l’artiste Adam Basanta en résidence pour un projet de recherche-création sur l’intelligence artificielle (IA). Cette initiative s’inscrit dans le vaste Chantier IA chapeauté par Sporobole. L’Université de Sherbrooke et Sporobole s’associent ainsi de nouveau dans le but de poursuivre le travail de rapprochement entre la science et l’art amorcé en 2014 par le biais du programme Interface : art/science.

Dans ce contexte singulier, Adam Basanta s’intéressera aux interactions entre l’intelligence artificielle et le système juridique. Son projet artistique propose d’inverser la dynamique de domination entre les « Big AI » et les communautés en mettant au service de ces dernières les technologies de l’intelligence artificielle. Ainsi, l’artiste souhaite développer un projet de recherche qui creusera les failles du système juridique pour faire de l’IA une arme au service des individus et des communautés.

« Fort d’une démarche rigoureuse dans laquelle il place la technologie comme point de rencontre entre différents systèmes qui définissent notre tissu social, Adam Basanta est probablement l’artiste le mieux placé au Québec pour aborder les rapports entre de l’IA et le droit d’un point de vue artistique », affirme Éric Desmarais, directeur général de Sporobole.

Dans Poetic Justice, la juriste-philosophe Martha Nussbaum explique comment l’imagination littéraire est essentielle au discours et aux débats publics au sein d’un État de droit démocratique. Elle y illustre à cette occasion comment la littérature approfondit notre connaissance du droit, en même temps que juges et juristes peuvent aussi, dans l’exercice de leurs fonctions, être poètes. Mes collègues, les professeures Anne-Sophie Hulin et Alexandra Popovici, et moi étions d’avis que, dans une certaine mesure que nous voulions explorer, c’était vrai de l’imagination artistique. Et devant les défis éthiques, politiques et sociétaux posés par l’IA, il nous a semblé tout indiqué d’unir les forces de l’imagination artistique et du savoir juridique. Mais ce n’est que lorsque, sur le jury, nous avons pris connaissance du projet d’Adam Basanta que nous nous sommes, presque brutalement, rendu compte à quel point notre intuition avait été juste.

Pr Maxime St-Hilaire

Soutenu par le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Chantier IA est un nouveau cycle de réflexion et d’accompagnement à la création artistique autour des enjeux de l’intelligence artificielle (IA) qui s’étendra jusqu’en 2026.

À propos d’Adam Basanta

Né à Tel-Aviv, Adam Basanta a grandi à Vancouver. Il est titulaire d’un baccalauréat en composition musicale de l’Université Simon Fraser (Vancouver) et d’une maîtrise interdisciplinaire de recherche-création en beaux-arts (Université Concordia). Il vit et travaille à Montréal depuis 2010.

Son travail a été récompensé par plusieurs prix internationaux, notamment le Japan Media Arts Prize (2016) et l’Aesthetica Art Prize (2017). En 2018, il a remporté le Prix Pierre-Ayot de l’Association des galeries d’art contemporain. La même année, ainsi qu’en 2020, Adam Basanta a figuré parmi les finalistes québécois en lice pour le Sobey Art Award. Il est actuellement représenté par la galerie Ellephant de Montréal. Ses œuvres font partie des collections institutionnelles du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec et de la Ville de Montréal.

À propos du programme Interface : art/science

Issu d’un partenariat avec l’Université de Sherbrooke, ce programme de résidence de longue durée réunit des artistes et des spécialistes des sciences naturelles, du génie, des sciences humaines, des lettres et des technologies. Dans le cadre de cet exercice de développement scientifique et créatif, chaque artiste en résidence sera accompagné d’une équipe de recherche pendant 12 mois. Par cette initiative interdisciplinaire, Sporobole et l’Université de Sherbrooke permettent une collaboration entre le monde artistique et scientifique afin que tous deux entretiennent ce dialogue mutuellement enrichissant. L’entente prévoit la création de trois résidences d’artistes avec différents groupes de recherche de l’UdeS, sur une durée de trois ans.

À propos de Sporobole

Sporobole est un centre d’exploration et d’expérimentation artistique qui offre des services d’accompagnement numérique à l’ensemble du milieu culturel. En plaçant l’art comme moteur de réflexion au cœur de ses activités, Sporobole soutient les artistes de toute discipline et les organismes culturels dans leur virage numérique. Il contribue au partage des connaissances et à leur accessibilité, et encourage les approches collaboratives et l’innovation au sein du secteur culturel. Enfin, Sporobole favorise le décloisonnement des connaissances et réaffirme le rôle des artistes dans la création de nouveaux savoirs.


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