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Création de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke

Front commun en recherche pour mieux lutter contre le cancer

Photo : Michel Caron - UdeS

Et si le cancer devenait une maladie du passé que la recherche avait réussi à éradiquer? Partout au pays, les scientifiques s’organisent avec l’ambition d’y parvenir. L’UdeS pousse d’ailleurs à la roue en réunissant sous une même entité toutes ses équipes spécialisées sur la question du cancer. Cette entité porte le nom d’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) et sera axée sur la multidisciplinarité et la recherche étudiante, deux forces de l’institution.

Depuis près de 40 ans, la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’UdeS et le Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) entretiennent un partenariat exemplaire qui a permis de développer un axe d’excellence en recherche sur le cancer.

L’UdeS fait un pas de plus en créant l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS), qui a pour objectif d’accroître les connaissances en oncologie pour mieux lutter contre cette maladie et en réduire l’impact sur la qualité de vie des personnes atteintes.

Professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures.
Professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures.

Photo : Michel Caron - UdeS

Enfin, l’Université de Sherbrooke va regrouper l’ensemble de ses forces vives pour faire avancer la recherche sur le cancer. Nous excellons depuis des décennies dans ce domaine. Nous avons d’ailleurs un Pavillon de recherche appliquée sur le cancer. Mais avec l’IRCUS, nous embrassons la recherche sur le cancer de manière plus large, multidisciplinaire.

Professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures

Nommé à la direction scientifique, le professeur François-Michel Boisvert, du Département d’immunologie et de biologie cellulaire, croit que la création de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) facilitera la collaboration des équipes de recherche existantes, un décloisonnement qui pourrait contribuer à accélérer les découvertes.

Professeur François-Michel Boisvert, directeur scientifique du nouvel Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS).
Professeur François-Michel Boisvert, directeur scientifique du nouvel Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS).

Photo : Martin Blache - UdeS

L’effet net de l’IRCUS sera d’offrir aux équipes en place de nouvelles façons d’interagir et de collaborer, ainsi que de soutenir ces efforts en investissant de façon stratégique dans les projets, les équipes et les infrastructures, le tout, dans l’optique de maximiser le pôle d’expertise en recherche sur le cancer à l’UdeS et son impact dans la lutte vers l’éradication de la maladie.

Professeur François-Michel Boisvert, directeur scientifique de l’IRCUS

Accélérer les découvertes, de la molécule au patient

Pour réussir à maîtriser cette maladie, la science doit pouvoir mieux comprendre comment elle apparaît, évolue et se traite. Examiner le cancer sous divers angles est donc incontournable. C’est pourquoi l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke explore différentes voies de recherche.

Exemples de voies de recherche

Biologie des ARN et des protéines,
pour établir avec précision la complexité des dérèglements associés à chaque tumeur et pour découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques spécifiques à chaque patient ou à différents clones tumoraux dans l’évolution d’un cancer chez une même personne.

Cancers épithéliaux et modèles biologiques,
pour améliorer le dépistage des cancers digestifs, comprendre leur résistance aux traitements, et percer les mécanismes responsables de leur développement pour réduire leur incidence.

Approches diagnostiques et thérapeutiques,
pour développer des approches innovatrices, comme l’amélioration de la reconnaissance des tumeurs par le système immunitaire, ainsi que des techniques d’imagerie qui permettent de personnaliser le traitement du cancer, et pour améliorer les pratiques de soins.

Professeure Nathalie Rivard, vice-doyenne aux études supérieures, à la recherche et à l’innovation de la FMSS.
Professeure Nathalie Rivard, vice-doyenne aux études supérieures, à la recherche et à l’innovation de la FMSS.
Photo : Martin Blache - UdeS

Ces voies de recherche sont interreliées, de sorte que les champs d’expertise sont mis en commun, de même que les techniques et approches issues des différentes phases de recherche (fondamentale, translationnelle et clinique) :

« La multidisciplinarité est l’une de nos forces, soutient la professeure Nathalie Rivard, vice-doyenne aux études supérieures, à la recherche et à l’innovation de la FMSS. La combinaison de différentes modalités thérapeutiques, comme la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie, est essentielle pour réaliser des avancées majeures en oncologie. La collaboration foisonnante entre nos fondamentalistes et nos cliniciens et cliniciennes permet de développer de nouveaux traitements dans le cadre d’études cliniques novatrices, et ce, pour le bien des patients. »

Rallier l’expertise de cinq facultés

Photo : Martin Blache - UdeS

Les avancées scientifiques majeures sont rarement attribuables au travail émanant d’un seul champ d’expertise. Les sciences s’influencent, se nourrissent, se complètent. C’est pourquoi l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) mise sur la multidisciplinarité, laquelle prend la forme d’une collaboration entre la FMSS, la Faculté des sciences, la Faculté des sciences de l’activité physique, la Faculté de génie et la Faculté de droit. Les autres facultés de l’institution seront par ailleurs appelées à se joindre à l’IRCUS dans un avenir proche.

L’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) regroupe ainsi un large éventail d’expertises complémentaires incluant la génomique, la biologie de l’ARN, la biologie cellulaire, l’immunologie, la radiobiologie, l’imagerie médicale, les neurosciences, la pharmacologie, la microbiologie, la bio-informatique, l’épidémiologie clinique et le droit.

Réunissant 81 membres, l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) procédera à du recrutement au cours des prochains mois afin d’en accueillir une dizaine d’autres.

Une excellente nouvelle pour la relève en recherche

Si elle est prometteuse en matière de lutte contre le cancer, la création de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke ouvre également des perspectives intéressantes pour les étudiantes et étudiants des 2e et 3e cycles.

À la maîtrise comme au doctorat, plusieurs domaines peuvent mener au développement d’une expertise reconnue en recherche sur le cancer : oncologie, biochimie, biologie cellulaire, immunologie, microbiologie, pharmacologie, physiologie, recherche en sciences de la santé, sciences des radiations et imagerie biomédicale, biologie, chimie, mathématiques, physique, informatique, et génie électrique et mécanique.

Une lutte concertée et interuniversitaire

Afin de participer à l’avancement de la recherche sur cette maladie, l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) joindra ses efforts à ceux de partenaires clés en cancérologie situés à Montréal et à Québec. Selon le professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, l’IRCUS est un atout essentiel en recherche sur le cancer, tant à l’échelle provinciale qu'à l'échelle nationale et internationale.

La création de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) confirme que la recherche à l’UdeS n’est pas près de ralentir, un constat réalisé notamment à l’hiver 2020, alors que nous apprenions que l’institution sherbrookoise se classait 14e au pays parmi les plus grandes universités de recherche.


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