Anthony Glinoer, Lee-Hwa Tai et Benoit Chabot récipiendaires de la Société royale du Canada

La reconnaissance des pairs est l’une des plus grandes consécrations dans une carrière scientifique, à plus forte raison quand elle vient avec la possibilité de s’intégrer à une organisation prestigieuse comme la Société royale du Canada.

La Société royale du Canada (SRC) regroupe les plus éminents esprits scientifiques et artistiques au pays. Chaque année, elle procède à la sélection rigoureuse de nouvelles personnes pour compléter ses trois académies ou pour se joindre au Collège des nouveaux chercheurs et créateurs en arts et en science.

Avec l’annonce de la cohorte 2025, le professeur-chercheur Benoit Chabot, le professeur Anthony Glinoer et la professeure-chercheuse Lee-Hwa Tai voient leur dévouement à leur domaine de recherche salué de manière honorable.

Cette reconnaissance par la SRC est la plus haute distinction décernée dans les domaines des arts, des sciences sociales, des sciences humaines et des sciences de la nature.

Reçus respectivement à l’Académie des sciences (P^r Chabot), à l’Académie des arts, des lettres et des sciences humaines (P^r Glinoer) et au Collège des nouveaux chercheurs et créateurs en arts et en science (P^re Tai), les trois récipiendaires auront la chance de prendre part à des discussions et à des débats ouverts avec d’autres sommités de disciplines variées, en vue de favoriser l’avancement du savoir sur des enjeux touchant le Canada.

Le recteur de l’UdeS a tenu à joindre sa voix à celle de l’ensemble de la communauté pour les féliciter :

Par leur leadership et la qualité exceptionnelle de leurs travaux dans des domaines de pointe, le professeur-chercheur Benoit Chabot, le professeur Anthony Glinoer et la professeure-chercheuse Lee-Hwa Tai méritent pleinement cet honneur prestigieux. Au nom de l’UdeS, je tiens à les féliciter chaleureusement. Dans leurs domaines respectifs, ils incarnent admirablement les valeurs de collaboration et d’excellence qui caractérisent notre communauté de recherche.

Professeur Jean-Pierre Perreault, recteur de l’UdeS

La vice-rectrice à la recherche considère que ces nominations sont une suite logique à la culture partenariale et à l’approche interdisciplinaire déjà bien ancrées dans les activités de recherche à l’UdeS :

Un regroupement comme la SRC est très bénéfique pour la société, puisqu’il permet aux chercheuses et chercheurs d’accroître leurs perspectives de collaboration avec d’autres sommités et de développer de nouvelles solutions aux enjeux actuels. Les contributions de Benoit Chabot, d’Anthony Glinoer et de Lee-Hwa Tai seront assurément précieuses.

Professeure Anne Lessard, vice-rectrice à la recherche de l’UdeS

La SRC tiendra une cérémonie d'intronisation le 14 novembre à l’occasion de l’événement annuel Célébrons l'excellence et l'engagement.

Plus de trois décennies de recherches révolutionnaires sur l’ARN

À l’UdeS, il a été l’un des premiers à étudier l’ARN dans les années 1990. Aujourd’hui, ses travaux pionniers sur l’épissage alternatif continuent de faire progresser les connaissances en matière de régulation génétique.

Tout au long de sa carrière, qu’on qualifie de remarquable, le professeur-chercheur Benoit Chabot a rendu de nombreux services à la communauté scientifique. Il a réalisé plusieurs avancées fondamentales ayant permis de mieux comprendre le cancer, le vieillissement cellulaire et les infections virales, tout en formant un grand nombre d’étudiantes et étudiants.

Chef de file dans son domaine, il a favorisé le maillage de chercheuses et chercheurs et contribué au développement d'approches thérapeutiques innovantes. Ses collaborations scientifiques et sa participation à des comités nationaux et internationaux ont renforcé la position avantageuse du Canada dans la recherche sur l'ARN.

Parmi ses rôles clés, il a été directeur du Département de microbiologie et infectiologie à la FMSS (1999-2008) et directeur de l’axe Cancer : biologie, pronostic et diagnostic au Centre de recherche du CHUS (2012-2015 et 2017-2021). À travers ces mandats, il a assuré l’élaboration, la promotion et la création, en 2022, de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS).

C’est avec une grande fierté que je reçois cette distinction qui témoigne des découvertes réalisées au fil de ma carrière, et qui souligne l’aventure scientifique passionnante qu’est l’étude de l’ARN. En plus de reconnaître l’importance de la recherche fondamentale sur l’ARN, cet honneur est un encouragement à transformer les découvertes en retombées concrètes. Je suis redevable de l’immense richesse qui naît lorsque les chercheurs collaborent, partagent leurs idées et s’entraident au service de la science et du progrès. Je remercie mes nombreux étudiants, employés et collègues, avec qui mes interactions ont été une source d’inspiration, de motivation et de profond plaisir scientifique.

Professeur-chercheur Benoit Chabot

Une expertise poussée en histoire du livre et sociologie de la littérature

Son influence en recherche s’est fait sentir dès l’obtention du prix Aurore du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) en 2008, récompensant le jeune chercheur prometteur. Aujourd’hui, à la mi-parcours de sa carrière, le professeur Anthony Glinoer est considéré comme l’un des acteurs majeurs du renouvellement de l’histoire culturelle à l’échelle internationale.

Chercheur de premier plan, il a développé une expertise se situant au carrefour de plusieurs disciplines : histoire, sociologie et études littéraires. Sa spécialité l’a amené notamment à diriger la Chaire de recherche du Canada sur l’histoire de l’édition et la sociologie du littéraire de 2011 à 2021. Il est à l’heure actuelle directeur de la revue Mémoires du livre / Studies in Book Culture et le codirecteur du Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ).

La qualité de ses travaux sur l’histoire et la sociologie de l’imprimé dans le monde francophone fait l’unanimité. Dans le domaine, Anthony Glinoer joue le rôle d’une figure de proue. Parmi ses réalisations marquantes figurent ses travaux sur La Naissance de l’éditeur (2005), sur L’âge des cénacles (2013) et sur La Bohème (2018), trois ouvrages ayant joué un rôle majeur dans le renouvellement de l’histoire littéraire française. Le professeur Glinoer a également fondé et animé le forum numérique Socius, un outil devenu incontournable au sein de la communauté de recherche.

J’ai commencé ma carrière de chercheur à la Bibliothèque royale de Belgique. Entrer vingt-cinq ans plus tard à la Société royale du Canada me donne l’impression douce et surannée d’un retour à la maison du roi – même s’il ne s’agit pas du même roi.

Professeur Anthony Glinoer

Une alliée de taille pour les personnes atteintes d’un cancer

Sa carrière est toute jeune, et pourtant, la professeure-chercheuse Lee-Hwa Tai incarne l’espoir de traitements anticancéreux révolutionnaires et l’accès équitable à ces soins.

Professeure à l’UdeS depuis 2016, elle travaille avec son équipe au développement de vaccins conçus pour améliorer le taux de survie des personnes atteintes de certaines formes agressives de cancer, dont le cancer du sein triple négatif.

Son parcours l’a amenée à acquérir une expérience interdisciplinaire qui caractérise aujourd’hui son expertise unique. Décrite comme une leader émergente au Canada dans le domaine de l’immunologie du cancer et en recherche translationnelle, Lee-Hwa Tai se distingue par son approche centrée sur les patientes et patients. Rendre la recherche et les soins accessibles aux régions mal desservies est une préoccupation qui oriente l’ensemble de son travail.

Les réalisations professionnelles de la professeure-chercheuse Tai sont substantielles. Elle a entre autres signé un nombre impressionnant de publications scientifiques citées par les pairs. Elle agit également à titre de directrice de l’axe Cancer : biologie, pronostic et diagnostic du Centre de recherche du CHUS, et est vice-présidente scientifique du Conseil consultatif de la recherche pour la Société canadienne du cancer.

Être accueillie au sein de la Société royale du Canada est pour moi un immense honneur. Au-delà de la reconnaissance professionnelle, j’y vois surtout un engagement renouvelé envers les personnes touchées par le cancer. Cette distinction me donne la responsabilité et l’élan de poursuivre mes efforts pour développer des thérapies novatrices qui améliorent la survie et la qualité de vie des patientes et patients.

Professeure-chercheuse Lee-Hwa Tai

UdeS, actrice incontournable en recherche au Canada
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