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Des cliniques, un laboratoire et une juge en résidence

La Faculté de droit poursuit son intégration de l’apprentissage expérientiel

L'honorable Marie-Josée Hogue
L'honorable Marie-Josée Hogue
Photo : UdeS

L’apprentissage expérientiel est au cœur de la formation des étudiantes et des étudiants depuis la fondation de la Faculté de droit, en 1954, alors que les cours étaient dispensés directement au palais de justice. L’expérience était déjà plutôt immersive! Il va sans dire que les choses ont bien évolué depuis, y compris l’offre de formation plus vaste et diversifiée que jamais, mais ce désir d’offrir une expérience réelle est demeuré intact.

Aux structures et au personnel déjà en place s’ajoute cette année une invitée de marque. En effet, la juge Marie-Josée Hogue, de la Cour d’appel du Québec, se joint temporairement à l’équipe facultaire pour faire profiter de sa riche expérience à la communauté étudiante. Elle sera appelée à intervenir dans le cadre de divers projets ou activités pédagogiques et se rendra disponible pour répondre aux questions ou échanger avec la communauté étudiante. Extrêmement reconnaissante, la faculté se réjouit évidemment de pouvoir compter sur une telle ressource.

L’acquisition de compétences

Les nombreuses activités d’apprentissage expérientiel offertes à la Faculté visent à faire de nos personnes étudiantes des juristes d’exception et à leur permettre de développer des compétences professionnelles dans des contextes diversifiés. Elles leur donnent aussi la chance de se préparer le mieux possible à leur arrivée sur le marché du travail.

L’intégration de ces activités au cursus du baccalauréat s’est faite progressivement. On a d’abord vu apparaître le cours de rédaction et de recherche juridique, dès la première année du baccalauréat, puis des activités de simulation comme les procès, les séances de médiation ou de négociation commerciale, et bien d’autres. Le programme d’activités cliniques a ensuite été mis en place. Les étudiantes et les étudiants ont ainsi l’occasion d’explorer différents milieux professionnels, que ce soit en contentieux, au sein d’organismes à but non lucratif, auprès de membres du corps professoral qui mènent divers projets de recherche, dans nos cliniques juridiques ou auprès de la magistrature, des tribunaux administratifs, de l’aide juridique et d’autres organisations gouvernementales. Le programme permet à nos personnes étudiantes de vivre plusieurs volets de la pratique au sens large, notamment la consultation, la rédaction et la recherche, l’observation et les interventions ciblées.

Plusieurs de nos programmes d’études supérieures ont aussi intégré des activités d’apprentissage expérientiel, en continuité avec les apprentissages réalisés au 1er cycle.

Plus récemment, la création du Palais de justice universitaire a permis de concrétiser certaines activités d’apprentissage expérientiel en créant des liens encore plus forts avec de véritables acteurs de la communauté juridique, notamment la magistrature. Ce projet est en quelque sorte la suite logique de ce qui a toujours distingué la faculté.

À ce jour, ce sont plus de 150 activités d’apprentissage expérientiel qui sont offertes à la communauté étudiante. Ces activités sont toutes encadrées par une approche réflexive, laquelle permet à nos personnes étudiantes de poser un regard sur leur évolution au fil de leurs parcours universitaire et professionnel, puis de prendre conscience du développement de leurs différentes compétences professionnelles.

Les cliniques juridiques

La Faculté regroupe désormais quatre cliniques, y compris la Clé de vos droits, en opération depuis 1975! Offrant toujours de l’information juridique à la communauté dans de nombreux domaines, la Clé constitue un guichet d’information privilégié autant pour l’équipe étudiante que pour ses usagères et usagers. Un important projet, élaboré grâce à la contribution de l’Office québécois de la langue française, viendra bientôt s’ajouter à l’offre de services de la clinique. Suivant l’adoption du projet de loi 96, ce nouveau champ d’expertise répondra à de nombreux besoins d’information et d’accompagnement en droit linguistique.

Les trois autres cliniques, c’est-à-dire la Clinique juridique entrepreneuriale (CJE), la Clinique de médiation et le Bureau d’assistance juridique internationale (BAJI), se sont ajoutées entre 2015 et 2020 afin d’étendre l’approche expérientielle à d’autres champs d’activités. La Clinique juridique entrepreneuriale fait appel à des juristes externes et bénévoles pour superviser ses activités. Un premier lien extrêmement intéressant est ainsi établi avec la future pratique des étudiantes et des étudiants. La Clinique de médiation s’appuie sur l’expertise reconnue de la Faculté de droit en matière de prévention et règlement des différends. Encore une fois, deux objectifs sont poursuivis : offrir une expérience réelle aux étudiantes et aux étudiants, tout en facilitant l’accès à la médiation pour la communauté en général.

Toutes les cliniques deviennent d’excellents milieux pour développer des compétences transversales, notamment la communication (langage clair, vulgarisé et adapté à l’interlocutrice ou l’interlocuteur), l’éthique (confidentialité), la planification et la mise en œuvre (planification du travail et gestion simultanée de plusieurs mandats) et le raisonnement juridique.

En 2022-2023, les quatre cliniques permettront à quelque 60 personnes étudiantes de vivre une expérience unique et de bénéficier d’un impressionnant réseau de partenaires dans la communauté, autant en Estrie et en Montérégie que dans la grande région de Montréal.

Laboratoire d’innovation juridique

Aux cliniques s’ajoute le Laboratoire d’innovation juridique (Lab.IJ), dont l’objectif est de sensibiliser les personnes étudiantes à l’entrepreneuriat et à l’innovation juridique. Le Lab.IJ permet d’aborder des problématiques et des défis vécus par des juristes en pratique, afin de trouver des solutions innovantes et utiles au milieu professionnel. Dans le cadre des projets retenus et parrainés par le laboratoire, les étudiantes et les étudiants ont la chance de développer des compétences clés, notamment la collaboration, l’identité professionnelle (regard critique sur la profession), l’engagement, l’innovation, la planification et la mise en œuvre.

Lancé en 2020, le laboratoire soutient divers projets étudiants, financièrement et logistiquement, avec l’aide de mentors. Son déploiement a été rendu possible par la contribution de deux partenaires majeurs : Therrien Couture Joli-Cœur et BCF. Deux ans plus tard, le Lab.IJ bénéficie en plus du soutien de la Chambre des notaires du Québec à travers la création du Pôle d’innovation notariale, lequel vient assurer que l’innovation juridique rejaillisse également sur la profession notariale.