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Montpellier France

Un étudiant en échange à Montpellier

Le Sud de la France? Pourquoi pas!

L'homme est à inventer chaque jour.

J.P. SARTRE — Situations

Montpellier, ville méditerranéenne du Sud de la France dont plus du quart de la population est étudiante.

Lorsqu’on y entre, on y sent immédiatement le dynamisme d’une région en pleine effervescence. Avec trois universités dont celle des sciences offrant des cours de physique de la matière condensée et d’astronomie, c’était l’endroit rêvé pour y terminer mon baccalauréat!

J’adore mon expérience jusqu’ici. Les Français sont très accueillants. En fait, ils nous adorent! Je me fais souvent arrêter dans la rue, les gens me disent « Tu es Québécois, toi! Je craque pour votre accent. » Et il n’est pas difficile de s’intégrer : il y a plein d’étudiants étrangers. Comme c’est enrichissant! Par exemple, en travaux pratiques, je suis avec un Allemand et un Suédois. Je vous laisse imaginer les discussions que l’on a le midi sur la politique ou sur les systèmes d’éducation!

Au niveau des cours magistraux, je dirais qu’ils sont plus systématiques et rigoureux au niveau mathématique. Ils démontrent tout! Nous, au Québec, issus d’un modèle anglo-saxon, la pratique est davantage valorisée. Ces deux façons complémentaires d’enseigner la physique constituent pour moi un atout indéniable, car je désire enseigner au collégial.

Un autre de mes grands apprentissages est la découverte de la position des Québécois dans le monde. Ma conception du Québec s’élargit quotidiennement. Ici, je suis un ambassadeur à temps plein. Les Français se posent beaucoup de questions sur notre province. Par exemple, une partie des gens ne savent pas la différence entre les Canadiens et les Québécois. Je me suis même déjà fait parler en anglais une dizaine de fois depuis que je suis arrivé! Mais ça me fait plaisir de leur expliquer ce qu’est le Québec, de leur parler de la bataille des plaines d’Abraham, du rapatriement de la constitution, de notre musique, de notre cinéma, etc. Je peux vous dire que l’on développe une grande fierté d’être Québécois!

Comme vous l’aurez compris, je suis très heureux que le département et l’université offre cette possibilité de partir à l’étranger. En espérant que ce programme d’échange et les bourses du MEQ se poursuivent au cours des prochaines années.

On ne sait jamais vraiment ce que l’on va chercher lorsque l’on part. Bien sûr, il y a des raisons qui nous poussent à partir. Le choix de la ville, de l’université, etc. Mais ce que l’on va y gagner en tant qu’être humain, ce n’est pas écrit, prévisible. L’important, c’est d’oser et de se confronter aux autres. Les échanges constituent un moyen idéal d’y parvenir…


Simon Langlois