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École d’été – Centre d’études du religieux contemporain

Comprendre la diversité religieuse pour intervenir sur le terrain

Lorraine Derocher, chargée de cours.
Lorraine Derocher, chargée de cours.

Photo : Université de Sherbrooke

Du 6 au 10 juin dernier, le Centre d’études du religieux contemporain tenait son école d’été au Campus de Longueuil. Sous le thème Intervention et diversité religieuse, cette semaine intensive était divisée en exercices pratiques, en discussions, en cours magistraux et en ateliers, notamment sur les accommodements raisonnables offerts par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

La diversité religieuse, un sujet d’actualité

Intervenir dans un monde pluraliste constitue un défi de taille pour bien des professionnels. La diversité qui caractérise notre monde, découlant en partie d’une multiplicité de pratiques religieuses, exige une certaine compréhension dans les milieux d’intervention. Et cette compréhension passe souvent par le croisement des disciples : anthropologie, droit, sciences médicales, sciences religieuses, travail social, psychologie, criminologie, sociologie, éducation, etc.

Des professeurs issus des milieux clinique, hospitalier, scolaire, juridique, de la protection de la jeunesse et de l’accompagnement psychologique ont donc abordé, tout au long de la semaine, différents thèmes et suscité de nombreux échanges pour démystifier les religions, les croyances, même non religieuses, et les pratiques extrêmes.

Au final, les trente-et-un participants ont pu conforter la certitude que la diversité religieuse était un sujet complexe, puisqu’elle englobe la diversité des croyances, la diversité des pratiques, la diversité des interprétations doctrinales et la diversité touchant la religiosité des individus à l’intérieur d’une même religion.

L’approfondissement des connaissances, une nécessité

En matière de diversité religieuse, force est de constater qu’il y a un manque de connaissances évident chez les professionnels et les intervenants de plusieurs milieux, lesquels doivent tout de même interagir quotidiennement avec certains groupes. Or, ce manque de connaissances a définitivement des répercussions sur le terrain. L’école d’été se voulait donc une initiative de mobilisation des connaissances et de transfert d’un savoir appliqué.

« Malgré la diversité des disciplines et des secteurs représentés, j’ai beaucoup apprécié la cohérence des résultats de recherche et des messages qui ont été transmis aux étudiants. En fait, il y a beaucoup d’adaptation sur le terrain, que ce soit de la part des groupes religieux ou de la part des intervenants. Les conflits, même s’ils existent, sont quand même beaucoup moins nombreux que les ententes mutuelles. Plusieurs professeurs ont également noté le rôle que jouent les médias en regard de la diversité religieuse, tant au Québec qu’au Canada. Ces derniers donnent une image inexacte de la réalité pour la population en général et, bien sûr, pour les professionnels », a affirmé Lorraine Derocher, chargée de cours au Centre d’études du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke.