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National Model United Nations 2015

L'Université de Sherbrooke se distingue à New York

Photo : Stéphanie Macdonald

C’est en plein cœur de Manhattan, cœur de la diplomatie internationale, que se rejoignirent quelque 3000 étudiantes et étudiants universitaires provenant de plus de 35 pays différents afin de discuter d’enjeux réels extrêmement variés et complexes en politique internationale dans le cadre du National Model United Nations (NMUN), la plus grande simulation des travaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au monde. Ces enjeux touchaient notamment la santé maternelle, l’utilisation de drones ainsi que les missions de paix des Casques bleus.

Chacune des délégations devait représenter les valeurs d’un État membre de l’ONU face à l’ensemble des 192 autres États membres ainsi que certains organismes non-gouvernementaux d’importance tels que Médecins Sans Frontières. Sur une période de 5 jours, du 29 mars au 2 avril, les étudiantes et les étudiants en politique appliquée de l’Université de Sherbrooke ont eu pour mandat de représenter l’Uruguay, le « laboratoire social » de l’Amérique du Sud situé entre le Brésil et l’Argentine. Pour la délégation, l’exercice consistait donc à mettre de côté leur propre culture et leurs idées et de faire toutes les recherches et analyses nécessaires afin de bien représenter la vision et les intérêts de ce pays, qui détonne dans l’ensemble latino-américain pour ses politiques sociales progressistes, au sein de la mosaïque politique et culturelle que sont les Nations Unies.

« Pour notre délégation, la participation à cette simulation est la fin d’un long marathon, explique Guillaume Courchesne, chargé de cours à l’École de politique appliquée et responsable du projet. Les participantes et les participants se préparent dès septembre grâce à des cours théoriques touchant la diplomatie – négociation, persuasion, connaissance des États membres et de l’ONU elle-même – et à des simulations en partenariat avec la délégation de l’Université Bishop’s, le tout s’effectuant en anglais. Ils doivent aussi organiser une campagne de financement, car la participation à ce projet entraîne des dépenses substantielles. Tout cela en sus des autres cours et obligations personnelles. On parle d’un investissement d’environ 20 heures par semaine pour ce seul projet. »

Force est de constater que les membres de la délégation de l’Université de Sherbrooke ont fort bien joué leur rôle, car cette dernière a été reconnue comme Distinguished delegation, l’équivalent d’une médaille d’argent.

« En ce qui concerne notre délégation, ce prix représente l’accomplissement d’un travail gigantesque, renchérit Guillaume Courchesne. Même si l’Uruguay propose une approche de concertation et d’ouverture sur la scène internationale, son poids est très limité car il s’agit d’un pays de seulement 3 millions d’habitants qui ne constitue pas une grande puissance économique. Les membres de la délégation devaient donc user de toutes leurs capacités en persuasion et de leur créativité afin de convaincre les autres États membres présents de se rallier à leurs idées. Voir mon groupe de 18 étudiants revenir avec un tel prix me remplit de fierté compte tenu du défi qui était le leur. »


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