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Budget 2013-2014

Compressions budgétaires : l'UdeS préserve une croissance en enseignement et en recherche

La rectrice Luce Samoisette, lors d'une entrevue.
La rectrice Luce Samoisette, lors d'une entrevue.

Photo : Archives

À la suite d’intenses négociations avec les plus hautes instances gouvernementales et grâce à des efforts très significatifs consentis par l’ensemble des unités administratives et la direction de l’institution, l’Université de Sherbrooke réussit, malgré d’importantes compressions budgétaires, à préserver une croissance de ses ressources consacrées à l’enseignement et à la recherche.

Voilà la principale conclusion qui se dégage du budget 2013-2014 adopté par le conseil d’administration de l’UdeS le 29 avril. Le budget de fonctionnement 2013-2014 de l’UdeS prévoit des revenus de 389,7 M$ (en hausse de 0,9 %) et des dépenses de 390,1 M$, pour un déficit anticipé de 0,4 M$ (avant PCGR). Les compressions de 11,1 M$, imposées à l’UdeS pour l’exercice 2013-2014, sont étalées jusqu’en 2021.

«Le contexte était extrêmement difficile, mais nous avons tenu à préserver l’essentiel : la progression de nos activités d’enseignement et de recherche, explique la professeure Luce Samoisette, rectrice de l’Université de Sherbrooke. Mais cela s’est fait au prix d’un effort extrême de la part de nos unités administratives qui ont consenti à plusieurs sacrifices pour limiter nos dépenses. Ces compressions ne sont cependant pas sans conséquence», ajoute-t-elle.

«Nous sommes parvenus à respecter les exigences gouvernementales, précise pour sa part la professeure Joanne Roch, vice-rectrice à l’administration. Malgré la diminution de nos dépenses, le budget de fonctionnement de nos facultés et instituts augmente de 2,1 % en 2013-2014, ce qui constitue un véritable tour de force.»

«Nous souhaitons vivement arriver à une entente avec nos syndicats afin d’éviter des scénarios encore plus difficiles qui pourraient avoir des conséquences irréparables, mentionne le professeur Martin Buteau, vice-recteur aux ressources humaines et à la vie étudiante. Contrairement à d’autres universités où l’on procède actuellement à de nombreuses abolitions de postes, nous avons plutôt demandé à nos syndicats des assouplissements qui nous fourniront les marges de manœuvre nécessaires à l’atteinte de nos objectifs. On souhaite par exemple limiter les activités de perfectionnement et de formation continue ainsi que retarder des embauches au-delà de ce qui est normalement prescrit dans certaines conventions collectives. La collaboration est la voie à suivre pour protéger les intérêts supérieurs de l’institution et de la communauté universitaire», conclut-il.

«Les contraintes budgétaires 2013-2014 demeurent extrêmement importantes et posent de véritables défis, mais je suis rassurée de la réponse de toute la communauté universitaire que nous avons mise à contribution dans la recherche d’une solution conforme à l’esprit de notre institution», ajoute la rectrice.

«À la suite de plusieurs séances de négociation, le gouvernement a consenti à certaines mesures grâce auxquelles nous avons pu atténuer l’effet des compressions sur l’Université et sa mission tout en assumant notre part de l’effort collectif qui est requis de l’ensemble de la société québécoise, conclut la rectrice Samoisette. Ces mesures n’éliminent pas les compressions, mais reportent leurs effets durant la période de réinvestissement prévu de 2014-2015 à 2018-2019. De plus, nous avons eu l’occasion au cours des derniers mois d’expliquer à la population du Québec et son gouvernement l’importance de la contribution des universités au développement de la société québécoise et la nécessité de leur donner les ressources qui leur permettront de continuer leur travail. L’année 2013-2014 en sera donc également une où nous aurons à préparer l’avenir tant au niveau du suivi du Sommet que des orientations à effectuer en lien avec le réinvestissement de 1,7 milliard qui prendra effet à partir de 2014-2015.»

L’exercice de préparation du budget 2013-2014 a nécessité de nouvelles réductions de coûts de quelque 15 M$ pour permettre à l’institution de ramener son déficit cumulatif des exercices 2012-2013 et 2013-2014 en deçà du maximum accepté par le gouvernement du Québec.

Faits saillants du budget 2013-2014

  • La subvention de fonctionnement versée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) s’élèvera à 268,2 M$, soit 68,8 % des revenus de l’institution.
  • Les droits de scolarité versés par les étudiantes et les étudiants seront en hausse de 2,6 % pour s’établir à 39,2 M$, ce qui correspond à 10 % des revenus de l’institution. Sur cette somme, 6 M$ serviront à financer le programme de prêts et bourses.
  • 50 % de la coupure à la subvention de fonctionnement 2012-2013 imposée par le MESRST (soit 5,5 M$) est reporté aux exercices 2014-2015 à 2018-2019; 100 % de la coupure à la subvention 2013-2014 (soit 11,1 M$) est reporté aux exercices 2014-2015 à 2020-2021.
  • L’augmentation des coûts liés à la masse salariale s’établira à 8 M$; l’indexation afférente de la subvention de fonctionnement atteindra 3,4 M$.
  • Les deux vagues d’efforts demandés aux unités administratives de l’Université pour l'exercice 2013-2014 totalisent 15 M$.

Hypothèses réalistes

Comme à l’habitude, le budget se fonde sur plusieurs hypothèses réalistes. On prévoit notamment une croissance de 1 % de l’effectif étudiant au cours de la prochaine année, entraînant une augmentation de 14 M$ de la subvention versée par le MESRST.

Le budget prévoit en outre une subvention fédérale pour les frais indirects de recherche de 7 M$ et une contribution de 893 K$ de La Fondation de l’Université de Sherbrooke.

L’atteinte des cibles de compressions fixées est conditionnelle à la mise en œuvre des engagements gouvernementaux de réinvestissement dans les établissements universitaires à compter de 2014-2015. Lors du Sommet sur l’enseignement supérieur, le gouvernement s’est engagé à effectuer, à compter de l’exercice 2014-2015, un réinvestissement universitaire de 1,741 milliard de dollars s’échelonnant sur une période allant jusqu’à l’année 2018-2019.