Aller au contenu

Cultiver le sentiment d’appartenance et la philanthropie à l’UdeS

Ensemble, nous y parviendrons!

Luc R. Borduas, Luce Samoisette, François Dubé, Bernard Chaput et Daniel Proulx
Luc R. Borduas, Luce Samoisette, François Dubé, Bernard Chaput et Daniel Proulx
Photo : Michel Caron

Cultiver le sentiment d’appartenance et la philanthropie à l’UdeS commande l’engagement de toute la communauté universitaire. C’est l’essentiel du message lancé par une pléiade d’intervenants lors d’une formation réunissant près d’une centaine de personnes, dont l’ensemble des doyennes et doyens et des membres de la haute direction de l’Université.

La rencontre du 20 janvier, ponctuée de témoignages et d’exemples éloquents, était initiée par le Service des relations avec les diplômées et diplômés et La Fondation de l’UdeS. Leur directeur général, François Dubé, explique que l’événement donnait le coup d’envoi à une série d’initiatives visant à renforcer les liens entre les différentes unités administratives et le Service, à l’égard des stratégies de financement privé.

François Dubé, directeur du Service des relations avec les diplômées et diplômés
François Dubé, directeur du Service des relations avec les diplômées et diplômés
Photo : Michel Caron

«La formation a permis d’affirmer l’importance du sentiment d’appartenance et de la philanthropie pour une institution comme l’UdeS et de situer cet élément dans le contexte québécois, dit-il. C’était aussi l’occasion de marquer l’engagement de la direction de l’Université qui en fera l’un des grands chantiers dans le cadre du processus de planification stratégique 2010-2015 actuellement en cours.»

Nécessaire engagement

Lors de la rencontre, le président de La Fondation de l’UdeS, Luc R. Borduas, a interpellé les participants en rappelant que le sentiment d’appartenance et la philanthropie font partie intégrante du milieu universitaire. Relatant diverses expériences, il a souligné que la sollicitation de dons commande un engagement profond de ceux qui la pratiquent, sinon, leurs efforts seront vains. «Aujourd’hui, les donateurs ne donnent pas par sympathie pour l’institution comme autrefois, dit-il. Ils veulent savoir pourquoi ils donnent et pour quelles raisons ils devraient nous choisir.»

Luc R. Borduas est d’avis que les directions facultaires et les professeurs sont assurément les interlocuteurs les mieux placés pour détailler les projets qu’ils souhaitent voir financés et pour fournir les arguments à présenter aux futurs donateurs. C’est pourquoi, poursuit-il, il devient «fondamental de travailler en symbiose avec la direction de l’UdeS et avec les directions facultaires».

Luc R. Borduas a souligné l’importance de tenir les donateurs informés des projets en cours. «Quand un donateur sait où va sa contribution, 50 % du travail de persuasion de la prochaine sollicitation est déjà fait», a-t-il évoqué.

L’effet d’entraînement

Le professeur à la retraite Bernard Chaput a décrit aux participants comment il a lui-même décidé de jouer un rôle actif pour le financement de son département, en initiant le Fonds des professeurs d’histoire. Il y a quelques années, le Département d’histoire figurait comme celui étant «le moins bien nanti» en termes de bourses pour soutenir ses étudiants, même si à l’époque, la Faculté des lettres et sciences humaines avait le souci de trouver des moyens d’aider financièrement le Département.

Bernard Chaput, professeur à la retraite
Bernard Chaput, professeur à la retraite
Photo : Michel Caron

Aujourd’hui, ce fonds continue de garnir ses coffres et Bernard Chaput maintient le contact avec les professeurs plus jeunes qui arrivent au Département. Il les rencontre lors d’assemblées et leur explique à quel point leur engagement est essentiel et à quoi il peut servir. «Imaginez ce que deviendra notre fonds dans 100 ans si tous les jeunes commencent à donner maintenant!» dit-il. Bref, il contribue à créer un effet d’entraînement pour que les nouveaux professeurs passent le relais à leurs successeurs.

De son côté, le doyen de la Faculté de droit, Daniel Proulx, a lui aussi partagé une expérience inspirante. Rattaché durant une vingtaine d’années à l’Université d’Ottawa, il a évolué dans un milieu où la philanthropie faisait davantage partie des mœurs. Arrivé à Sherbrooke en 2004, il héritait d’une faculté en difficulté financière. À titre de doyen, il était convaincu qu’il allait s’occuper de trouver du financement, mais il s’est vite rendu compte que ça ne collait pas avec la culture institutionnelle de l’époque. Certaines initiatives de financement peu fructueuses ont alors été mises en place, mais le vent a tourné en 2008 avec l’embauche d’une agente de développement pour la Faculté de droit. Depuis, l’action est mieux coordonnée et les résultats sont concluants.

À la lumière de son expérience, Daniel Proulx a donc encouragé ses pairs à «s’investir eux aussi pour que le sentiment d’appartenance et la philanthropie deviennent une priorité dans leur faculté, notamment en créant des comités et en utilisant des ressources en communication et en développement».

Travail de longue haleine

Au lendemain de cette rencontre, le directeur général de La Fondation de l’UdeS et du Service des relations avec les diplômées et diplômés s’est dit ravi de la réaction des participants. «Nous avions pour objectif de dissiper une forme de malaise perçu chez certains doyens qui voient mal comment ils peuvent intervenir pour participer au financement de leur faculté, explique François Dubé. Le message que nous lançons, ce n’est pas de leur transférer toute la responsabilité de la collecte de fonds, mais plutôt d’agir comme des partenaires pour qu’ensemble, nous soyons plus efficaces dans nos démarches de sollicitation. Par exemple, les doyens et professeurs ont tout intérêt à nous tenir informés des grandes priorités facultaires et à nous aider à bien faire connaître les projets qu’ils veulent initier auprès d’éventuels donateurs.»

Il ajoute que d’autres rencontres seront organisées en cours d’année auprès de différents groupes, en guise de suivi à cette première activité de formation. «Développer une culture d’appartenance et de philanthropie ne se fera certainement pas du jour au lendemain, mais nous voulons établir des bases solides pour y arriver d’ici quelques années. Et pour y parvenir, il faut que tout le monde mette l’épaule à la roue», conclut-il.