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L’UdeS déterminée à accroître l’équité et la diversité en recherche

Financement de 4,7 M$ pour des chaires de recherche du Canada en génie, en physique et en psychoéducation

Le Programme des chaires de recherche du Canada (CRC) octroie à des professeures et des professeurs de l'UdeS la somme de 4,7 M$ pour la poursuite de recherches ayant de réels impacts sur la société.
Le Programme des chaires de recherche du Canada (CRC) octroie à des professeures et des professeurs de l'UdeS la somme de 4,7 M$ pour la poursuite de recherches ayant de réels impacts sur la société.
Photo : UdeS

Quatre nouvelles chaires de recherche du Canada permettront à autant de professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke de déployer leurs recherches en génie électrique et informatique, en physique ainsi qu’en psychoéducation. Grâce à un financement accordé par le Programme des chaires de recherche du Canada (CRC), Réjean Fontaine, Nadine Lanctôt et Bertrand Reulet reçoivent respectivement 1,4 M$ sur sept ans, tandis qu’Alexa Martin-Storey reçoit 500 000 $ sur cinq ans, ce qui représente une somme totale de 4,7 M$ pour la poursuite de recherches ayant de réels impacts sur la société. Deux de ces quatre chaires se penchent sur des défis sociaux liés aux genres et à la diversité.

Comprendre le rôle de la stigmatisation pendant le développement de l'adolescent

La professeure Alexa Martin-Storey.
La professeure Alexa Martin-Storey.
Photo : Fournie

Nouvelle Chaire de recherche du Canada sur la stigmatisation et le développement psychosocial | Professeure Alexa Martin-Storey – Psychoéducation

À l’adolescence, l’impact du contexte social des jeunes sur leur réussite scolaire s’intensifie de manière substantielle. Cette intensification est un défi important pour ceux dont l’identité est stigmatisée, qui est une identité dévalorisée. L’identité stigmatisée peut être liée à l’appartenance à une minorité sexuelle ou ethnique, au fait de vivre dans la pauvreté ou de souffrir d’obésité, par exemple. Cette dévalorisation a de sérieuses conséquences sur l’adaptation sociale, la réussite scolaire et la santé mentale. Également, ces jeunes sont à risque élevé de vivre des difficultés scolaires et psychosociales. Le but de cette chaire de recherche est de comprendre comment la stigmatisation façonne l’adaptation sociale, la réussite scolaire, de même que le bien-être de ces jeunes. Centré sur la stigmatisation, le programme de recherche de la professeure Martin-Storey adopte une perspective développementale pour mieux saisir cet impact. L’une des forces de ce programme est de porter sur une diversité d’identités stigmatisées, ce qui permet de dégager des principes universels dans les mécanismes qui conduisent à une adaptation sociale et scolaire variable chez les jeunes stigmatisés, et des spécificités liées à ce type d’identité. Ces deux aspects sont importants pour aider les jeunes vulnérables, étendre et ajuster les théories reliées à la stigmatisation, identifier des pistes d’intervention et, dans une optique de prévention, élaborer des modules de sensibilisation et de formation pour les enseignants et les intervenants.

Imager à la vitesse de la lumière

Le professeur Réjean Fontaine.
Le professeur Réjean Fontaine.

Photo : UdeS

Nouvelle Chaire de recherche du Canada en tomographie d'émission par positrons basée sur le temps de vol de photons | Professeur Réjean Fontaine –  Génie électrique et informatique

Le professeur Réjean Fontaine développe des systèmes électroniques et informatiques dédiés à l'imagerie médicale. Ces systèmes confèrent une puissance de détection accrue en matière de précision aux scanneurs de tomographie d’émission par positrons dont les images permettent aujourd’hui aux chercheurs de visualiser les mêmes structures anatomiques de l’homme chez la souris. Mais il reste beaucoup à faire pour améliorer le contraste de l’image, et le professeur Fontaine s’emploie à rassembler les compétences et expertises locales, nationales et internationales nécessaires pour concevoir un scanneur muni de détecteurs mesurant le temps de déplacement des photons avec une précision de 10 picosecondes, soit 10 millionièmes de 1 millionième de seconde, et capables de traiter cette information. Les technologies développées dans le cadre de cette chaire permettront la conception de nouveaux scanneurs capables de soutenir les recherches de pointe, par exemple, pour l’Alzheimer ou le cancer.

Optimiser la réadaptation sociale des adolescentes et des jeunes femmes en difficulté

La professeure Nadine Lanctôt.
La professeure Nadine Lanctôt.

Photo : UdeS

Nouvelle Chaire de recherche du Canada sur le placement et la réadaptation des filles en difficulté | Professeure Nadine Lanctôt – Psychoéducation

Les parcours de vie de certaines adolescentes sont remplis d'une panoplie d'événements qui peuvent compromettre leur sécurité et leur bien-être à long terme. Comment une adolescente qui a vécu de la maltraitance dans sa famille, qui a été placée en centre jeunesse, qui s'est engagée dans la prostitution et qui doit se débrouiller seule lorsqu’elle atteint ses 18 ans s'adaptera-t-elle à la vie adulte? Les services rendus aux adolescentes vivant de telles situations, par exemple, dans les centres jeunesse, tiennent-ils suffisamment compte de leurs besoins particuliers, sachant que ces services ont surtout été conçus pour des garçons ayant des troubles de comportement? Et qu'en est-il des services offerts à ces adolescentes une fois qu'elles deviennent de jeunes adultes, et souvent, de jeunes mères? Donnent-ils des résultats probants? Et surtout : pouvons-nous faire mieux? Les travaux de la chaire de Nadine Lanctôt visent une meilleure compréhension des différents profils, parcours et besoins de ces adolescentes et de ces jeunes femmes en situation de grande vulnérabilité. Fondés sur une série d'études reproduites à l'échelle internationale, les travaux de cette chaire permettront de concevoir des pratiques prometteuses et répondant de façon optimale aux besoins des adolescentes confiées aux services publics de réadaptation, afin de favoriser leur saine adaptation à la vie adulte.

Du courant électrique aux micro-ondes quantiques

Le professeur Bertrand Reulet
Le professeur Bertrand Reulet
Photo : UdeS

Nouvelle Chaire de recherche du Canada sur le rayonnement micro-onde quantique | Professeur Bertrand Reulet – Physique

Les lois étranges de la mécanique quantique, selon lesquelles, par exemple, tout objet est à la fois matériel et ondulatoire, régissent le monde depuis les particules subatomiques jusqu’aux astres. Pourtant leurs effets dans notre quotidien semblent absents. Ainsi nos appareils électriques, électroniques ou radios sont pratiquement dénués d’effets quantiques. Inventer des dispositifs électroniques exploitant la richesse de comportement offerte par la physique quantique permettrait d’atteindre des fonctionnalités et des performances jusqu’ici inimaginables. Pour exploiter les lois de l’électricité et de la radioélectricité quantiques, il est nécessaire de les explorer et de les comprendre. Tel est le but de la chaire de Bertrand Reulet : sonder comment les propriétés quantiques des électrons dans les nanostructures se traduisent sur le rayonnement micro-onde qu’ils émettent. Pour ce faire, le professeur Reulet et son équipe développeront des dispositifs et des expériences uniques au monde qui permettront de caractériser les corrélations quantiques de ce rayonnement micro-onde à des échelles de temps inférieures au milliardième de seconde et à des températures avoisinant le ZÉRO absolu. L’essor de la communication ou du radar quantiques requerra la maîtrise de corrélations que seuls les signaux quantiques sont capables de fournir. Les recherches de Bertrand Reulet sur le rayonnement quantique micro-onde pourraient offrir de nouvelles perspectives pour la génération de tels signaux aux propriétés tant convoitées.

Soutenir l’équité et la diversité comme facteurs stratégiques d’excellence

Le Programme des chaires de recherche du Canada (PCRC) a récemment demandé aux universités canadiennes de remédier à la sous-représentation des quatre groupes désignés (les femmes, les personnes handicapées, les Autochtones et les membres des minorités visibles) parmi les titulaires de chaires de recherche du Canada. L’Université de Sherbrooke s’engage à répondre aux objectifs fixés par le PCRC. Elle lancera d’ici un mois un plan d’action visant à remédier en profondeur aux causes complexes et systémiques de ce déséquilibre. Elle contribuera ainsi à la formation d’une main-d’œuvre qualifiée qui tire parti de tous les talents, sans en exclure : il s’agit d’une question de justice sociale, de créativité et de vitalité économique. Ce plan est enchâssé dans une déclaration publique d’engagement envers l’équité, la diversité et l’inclusion. Cet engagement est disponible en ligne et donne un aperçu des objectifs du plan.

« L’Université de Sherbrooke est engagée à soutenir de façon prioritaire l’équité et la diversité comme facteurs stratégiques d’excellence. Avec son plan 2017-2022, l’Université se munit d’objectifs, quantitatifs aussi bien que qualitatifs, qui la guideront en matière d’équité, de diversité et d’inclusion; elle identifie aussi les moyens qu’elle mettra en œuvre pour que, d’ici 2019, nos titulaires de chaires de recherche du Canada soient représentatifs du bassin de disponibilité des chercheuses et chercheurs pour les groupes désignés, avec l’objectif de maintenir ces seuils de représentation par la suite. Ainsi, l’UdeS a comme objectif de devenir un chef de file en matière d’équité », soutient le vice-recteur à la recherche et aux études supérieures Jean-Pierre Perreault.


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