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Relance 2010 du Service de psychologie et d'orientation

De plus en plus de diplômés prolongent leurs études

Mélissa St-Yves et Alexandre Brien ont travaillé à la compilation de la Relance 2010
Mélissa St-Yves et Alexandre Brien ont travaillé à la compilation de la Relance 2010
Photo : Michel Caron

Près du quart des diplômés de 1er cycle de l'UdeS ont décidé de poursuivre leurs études à la suite de l'obtention de leur grade en 2008. Ceci dit, ceux qui investissent le marché du travail décrochent leur premier emploi à temps plein plus rapidement et obtiennent de meilleurs revenus. Voilà quelques éléments qui ressortent des statistiques recueillies auprès des diplômés de la promotion de 2008, dans le cadre de la Relance 2010. Cette étude, effectuée aux deux ans, vise à connaître l'insertion professionnelle des diplômés de l'UdeS. Le Service de psychologie et d'orientation répète cet exercice depuis 1987. Pour la Relance 2010, environ 36 % des diplômés de 2008 ont répondu au questionnaire, soit 1171 personnes.

Après le 1er cycle, un diplôme en attire un autre!

Selon les répondants de la Relance 2010, les diplômés de 1er cycle n'ont jamais été aussi nombreux à décider de continuer d'étudier, soit 24 % d'entre eux, en hausse de 2 % par rapport à 2008.

«Quelque 47 % de ceux qui poursuivent leurs études ont opté pour un programme de 2e cycle : maîtrise, diplôme ou microprogramme. Par ailleurs, six fois sur dix, le prolongement des études se fait dans le même domaine, et trois fois sur dix dans un secteur connexe», dit Alexandre Brien, conseiller en d'orientation qui a coordonné la Relance 2010 pour le Service de psychologie et d'orientation. Il a effectué ce mandat en collaboration avec ses collègues Michel Beaulieu, conseiller d'orientation, et Julien Lacombe, informaticien, ainsi qu'avec Mélissa St-Yves à l'entrée de données et au traitement de texte et Michel Roy à la correction et au conseil à la réalisation de la Relance.

Les quatre principales raisons qui motivent les diplômés à poursuivre des études semblent surtout liées aux compétences et à l'insertion professionnelles. Ces raisons sont les exigences de la profession souhaitée (35 %), la perspective de pouvoir accroître ses chances d'emploi (20 %), le désir d'augmenter ses compétences (19 %) et l'intérêt pour les études (13 %).

En 2010, toutes les variables relatives à l'emploi semblent globalement positives. Les pourcentages de répondants en emploi, en emploi à temps plein ou à temps partiel, en chômage ou en correspondance études-travail sont similaires à ceux des années les plus performantes des relances antérieures. Seul le pourcentage de postes permanents est légèrement en baisse. Par contre, les délais avant de décrocher un premier emploi à temps plein sont plus courts.

Alors que les revenus annuels étaient en progression de 1996 à 2000 et qu'ils avaient connu une certaine stagnation de 2002 à 2006, les salaires sont à la hausse depuis deux ans.

«Soulignons également que plus du tiers des répondants indiquent que c'est à la suite d'un stage qu'ils ont décroché leur premier emploi à plein temps. Cet élément confirme une tendance observée lors des autres relances. Dans une plus faible mesure, le réseau d'amis ou le cercle familial (13 %) et Internet (11 %) ont été utiles à l'insertion professionnelle», poursuit Alexandre Brien.

Au 2e cycle, plusieurs diplômés en emploi désireux de se perfectionner

Parmi les répondants du 2e cycle, les sondeurs remarquent que plus que jamais, les femmes représentent la majorité des répondants. De plus, 54 % des répondants ont plus de 30 ans et près de la moitié d'entre eux (47 %) ont dit avoir déjà été sur le marché du travail. D'ailleurs, 41 % des répondants occupant un emploi à temps plein disent avoir conservé ou réintégré leur ancien poste.

«Pour les répondants de plusieurs programmes de 2e cycle, l'obtention du diplôme de maîtrise ne semble pas répondre à un objectif d'insertion professionnelle, mais plutôt de perfectionnement ou de cheminement de carrière à plus ou moins long terme. On y constate que la très grande majorité des répondants qui ont un emploi à temps plein avaient conservé ou réintégré leur ancien emploi», note Alexandre Brien.

Accéder au marché du travail ne semble pas présenter de difficultés majeures pour la très grande majorité des répondants du 2e cycle. Les données statistiques relatives à l'emploi sont même généralement supérieures à celles qui prévalaient lors de l'enquête précédente : les emplois à temps plein augmentent légèrement, le chômage diminue, les délais avant de décrocher un premier emploi à temps plein sont plus courts, la correspondance études-travail est plus élevée. En fait, comme c'est le cas au 1er cycle, la seule ombre au tableau concerne les emplois précaires − à contrat et temporaire − qui sont plus fréquents.

«Toutefois ces répondants sont majoritairement plus âgés : 53,9 % d'entre eux avaient plus de 30 ans contre 10 % au 1er cycle, tempère Alexandre Brien. Ils sont par le fait même sur le marché du travail depuis plus longtemps − ce qui, en bonne partie, peut expliquer les différences observées. D'ailleurs, 46,8 % des répondants du 2e cycle avaient eu un emploi régulier, autre qu'un emploi étudiant, avant d'entreprendre leurs études.»

Signalons que 8 % des diplômés de 2e cycle poursuivent leurs études, en baisse de 4 % par rapport aux deux relances précédentes. Ceux qui poursuivent des études le font plus souvent au doctorat (36 %) et généralement, ils le font dans le même domaine (41 %).


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