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Appel à communications

Pratiques langagières non standardisées, attitudes et représentations dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement

La 6e édition du colloque international Le français parlé dans les médias, intitulée « Pratiques langagières non standardisées, attitudes et représentations dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement », aura lieu à l’Université Laval, les 25, 26 et 27 janvier 2024.

Cette nouvelle édition du colloque aborde les enjeux sociaux reliés aux pratiques langagières dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement et les relations complexes entre ces derniers et les publics auxquels ils s’adressent. Si la langue de l’information est relativement bien étudiée sous l’angle d’une norme endogène dans des régions de la francophonie telles que le Québec (p.ex. Cox 1998; Reinke 2005; Martel et al. 2010; Chalier 2018, 2021, ou encore Remysen 2010 pour une perspective aménagiste), on ne peut pas dire la même chose des formats médiatiques oraux associés au divertissement, qui se caractérisent par une plus grande diversité de pratiques langagières. D’un côté, on y observe des productions où le poids de la norme standard, souvent associée au français des Parisiens cultivés, continue à se faire sentir. C’est notamment le cas des films doublés où des productions dans un français « normatif » (terme employé par le milieu) sont encore la règle, et ceci dans plusieurs régions de la francophonie, tout en faisant réagir certaines personnes qui souhaiteraient plutôt reconnaître leur propre culture dans leurs produits (Reinke et Ostiguy 2019; Reinke et al. 2023). De l’autre côté, certaines productions semblent laisser libre cours aux pratiques non standardisées, par exemple les émissions de téléréalité, ce qui fait également réagir. À titre d’exemple, une étude récente à propos de l’émission de téléréalité québécoise Occupation double démontre que les pratiques langagières des candidates et candidats qui s’écartent de la norme standard sont l’objet de vifs discours épilinguistiques dans la sphère médiatique et entraînent chez les participantes et participants un sentiment de honte, voire d’insécurité linguistique (Blais et Reinke 2022). Quels que soient les choix langagiers faits par les équipes de production, ils ne sont pas sans conséquences sociales : le choix du français « normatif » laisse entendre que les autres variétés de français ne méritent pas d’être entendues en ondes; celui d’un français socialement ou géographiquement plus marqué, risque de provoquer des réactions
négatives d’une partie du public.

L’objectif de ce colloque est de réunir des chercheuses et chercheurs qui s’intéressent aux français dans les formats médiatiques oraux associés au divertissement, p. ex. talk-shows, téléréalités, téléséries, téléthéâtre, balados, spectacles d’humour, cinéma (incluant le doublage), vidéos diffusés sur des plateformes numériques comme YouTube. L’angle privilégié est la description des pratiques langagières non standardisées et des attitudes et des représentations entretenues à leur endroit. Ayant constaté un intérêt marqué pour certains formats médiatiques qui se caractérisent par le côtoiement des formes standard et non standard, les membres du comité ont décidé d'ouvrir l'appel à communications à ces productions hybrides, à la frontière du divertissement et de l'information, de l'oral et de l'écrit. Plus de détails

Envoi d’une proposition de communication

Ce colloque s’adresse aux chercheuses et chercheurs incluant les étudiantes et les étudiants aux cycles supérieurs en sciences du langage, mais aussi d’autres disciplines concernées par les thèmes proposés, telles que la traductologie, les sciences de la communication ou les études cinématographiques. Bien que le colloque soit axé sur le français, des
propositions portant sur d’autres langues pluricentriques seront considérées. La langue du colloque est cependant le français. Le colloque se tiendra en présence, mais des accommodements sont possibles si des circonstances exceptionnelles empêchent le déplacement.

Nous invitons les personnes dont les travaux touchent l’une ou l’autre des questions soulevées à présenter une proposition de communication d’au plus 2 500 caractères (espaces comprises), d’ici le 1 septembre 2023, à l’adresse électronique suivante : copral@ulaval.ca. Les réponses aux propositions seront connues fin septembre 2023. Il est prévu de publier certaines contributions après sélection du comité scientifique.

Pour toute question ou demande d’information, consultez la page Web dédiée au colloque ou écrivez un courriel au copral@ulaval.ca.

Comité organisateur

Kristin Reinke (Université Laval, Québec)
Guylaine Martel (Université Laval, Québec)
Wim Remysen (Université de Sherbrooke)
Luc Ostiguy (Université du Québec à Trois-Rivières)
Ann-Frédérick Blais (Université Laval, Québec)
Gynette Tremblay (Université Laval, Québec)

Comité scientifique

Julie Auger (Université de Montréal)
Geneviève Bernard Barbeau (Université du Québec à Trois-Rivières)
Davy Bigot (Université Concordia, Montréal)
Marie-Ève Bouchard (University of British Columbia, Vancouver)
Colette Brin (Université Laval, Québec)
Maria Candea (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Aidan Coveney (University of Exeter)
Reglindis De Ridder (Stockholm University)
Yves Gambier (University of Turku)
Anna Giaufret (Università di Genova, Gênes)
Renauld Govin (Université d’État d’Haïti, Port-au-Prince)
Hervé Guay (Université du Québec à Trois-Rivières)
Annette Gerstenberg (Universität Potsdam)
Leigh Oakes (Queen Mary University of London)
Gaëlle Planchenault (Simon Fraser University, Burnaby)
Bernhard Pöll (Paris-Lodron-Universität Salzburg)
Mireille Tremblay (Université de Montréal)
Anne-José Villeneuve (University of Alberta, Edmonton)
Olivia Walsh (University of Nottingham)