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Coupe du monde de soccer

Les joueurs du Vert & Or amis et rivaux

Camarades sur le terrain, mais ennemis jurés durant la Coupe du monde de soccer 2010! Les joueurs de l’équipe masculine de soccer Vert & Or de l’Université de Sherbrooke suivront avec intérêt, mais aussi dans un esprit de compétition, cet événement international qui ne revient qu’une fois tous les quatre ans.

Pas moins de huit nations sont représentées au sein de la formation sherbrookoise, soit la France, la Côte d’Ivoire, le Brésil, les États-Unis, le Pérou, l’Algérie, l’ex-Yougoslavie et, bien sûr, le Canada. Les liens d’amitié tissés au cours de la dernière saison du Vert & Or feront donc place à la rivalité, du 11 juin au 11 juillet.

Pour le défenseur David Kauffer, c’est le drapeau français qui devra flotter au-dessus de l’Afrique du Sud, pays hôte de cette compétition, après le dernier coup de sifflet.

«On attend ce moment depuis quatre ans. On veut voir à tout prix notre pays renouveler la victoire de 1998 alors que la France remportait sa première Coupe du monde», fait-il remarquer, sous le regard amusé de son coéquipier Ivoirien Elhadj Gaoussou Diabagate, qui n’entretient toutefois pas les mêmes aspirations pour son équipe.

«C’est une fierté de voir la Côte d’Ivoire en Coupe du monde. C’est la deuxième fois de suite. Ça nous fait plaisir de voir que notre équipe va jouer contre des grands clubs comme le Brésil et le Portugal», souligne-ts-il, tout en prenant bien soin d’écarter la France de son énumération.

Alors que ses amis se taquinent, l’attaquant algérien Bachir Haddadi félicite ses compatriotes pour leur première présence à la Coupe du monde en 24 ans.

«Le soccer, c’est notre sport national, précise l’étudiant en administration des affaires à l’Université de Sherbrooke. Cette qualification après tant d’années d’absence est extraordinaire. Tout le pays va suivre et appuyer l’équipe.»

Une fête incroyable

Il n’y aura évidemment pas qu’en Algérie que tout le pays sera suspendu aux activités de la Coupe du monde au cours des prochaines semaines. David Kauffer soutient même que la productivité des Français sera assurément revue à la baisse durant cette période.

«C’est impossible de travailler durant les matchs de la France, assure l’étudiant athlète en éducation physique et à la santé. Si on travaille, il y a forcément la télé ou la radio tout près. Tout le monde est au courant de tous les résultats. Les grands écrans sont sortis dans chaque ville.

«La Coupe du monde est vraiment un moyen de célébrer ensemble, d’encourager notre pays et de montrer qu’on est fier de notre patrie», ajoute-t-il.

Même son de cloche du côté de Elhadj Gaoussou Diabagate, étudiant en administration des affaires à l’Université de Sherbrooke.

«C’est vraiment chaud en Côte d’Ivoire! Quand l’équipe joue, tout le monde se rassemble, on célèbre et on crée de l’ambiance. On sera toujours là pour appuyer notre équipe», soutient-il, tout en levant son chapeau à l’Afrique du Sud, le premier pays africain à recevoir la Coupe du monde.

«Ils ont pris tous les moyens pour montrer l’exemple, pour montrer que la Coupe du monde peut être tenue en Afrique, insiste-t-il. Ils vont ouvrir la porte aux autres pays africains pour le futur. C’est vraiment une fierté pour nous.»

De son côté, David Kauffer croit que les Africains ont beaucoup à apporter au monde du soccer, non seulement au niveau sportif, mais aussi au niveau culturel.

«Ça va faire du bien de voir cet événement se dérouler sur un autre continent. Ça permet de découvrir d’autres cultures, de nouvelles coutumes, estime-t-il. Les pays africains sont présents et ils savent jouer au soccer. Ils risquent d’être vraiment forts et il va falloir faire attention à eux.»

Voilà qui promet!