Budget du Québec 2025-2026
Vive déception de l’Université de Sherbrooke face au désinvestissement en enseignement universitaire
Sherbrooke, le 25 mars 2025 – L’Université de Sherbrooke est très préoccupée par la réduction de 0,7 % des crédits accordés aux universités dans le cadre du budget du Québec 2025-2026 déposé plus tôt aujourd’hui.
Malgré le rôle crucial joué par les universités dans la formation d’une relève qualifiée, dans l’innovation nécessaire à la création de valeur pour la position concurrentielle du Québec, le sous-financement s’accentue. La situation financière des établissements universitaires québécois devient un casse-tête de plus en plus compliqué à résoudre. La situation de l’UdeS ne fait pas exception et elle est aggravée par la formule actuelle de financement, qui ne reconnait qu’à 70 % les coûts engendrés par la croissance de la population étudiante.
« Notre administration universitaire devra redoubler d’ardeur pour offrir la qualité à laquelle notre communauté étudiante est en droit de s’attendre, tout en gardant le cap sur notre objectif d’équilibre budgétaire. Mais, manifestement, le gouvernement nous complique la tâche l’UdeS se retrouve pénalisée malgré sa performance remarquable des dernières années », explique la rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration et au développement durable de l’Université de Sherbrooke, la professeure Denyse Rémillard.
À la lumière du budget déposé aujourd’hui, le financement accordé ne suffira pas à combler les augmentations de coûts pour l’année 2025-2026 ce qui pose un sérieux problème de prévisibilité et de stabilité financière pour les institutions. Cette pression financière s’ajoute aux coupures dans les budgets de maintien d’actifs annoncées l’an dernier, venant accentuer le déficit d’entretien accumulé, pour lequel les investissements annoncés sont très limités. Aussi, les besoins en ressources informationnelles ne cessent de croitre et aucune mesure ne permet aux universités d’absorber ces coûts.
« L’Université de Sherbrooke a des retombées plus de 1,1 milliard $ annuellement pour Sherbrooke et les environs. Or ces choix politiques influencent bien plus que la communauté universitaire, ce sont aussi les entrepreneurs, fournisseurs, et toute une région qui sont pénalisés quand l’Université n’a pas les moyens à sa disposition pour entretenir ses infrastructures et réaliser son potentiel de développement », mentionne le recteur de l’Université de Sherbrooke, le professeur Pierre Cossette.
Aussi, la communauté devra encore patienter avant de procéder à la construction de nouveaux pavillons nécessaires à sa croissance sur son Campus principal, son projet de pavillon interfacultaire d’apprentissage et d’enseignement innovants n’ayant pas été retenu au plan québécois des infrastructures, malgré le besoin et la pertinence reconnus par le ministère de l’Enseignement supérieur depuis déjà plusieurs années.
« L’UdeS a augmenté ses cohortes pour répondre à la demande du gouvernement et aux besoins de la population du Québec, il serait cohérent que ce même gouvernement lui donne les moyens d’embaucher le personnel enseignant et de fournir des locaux adéquats à ses étudiantes et ses étudiants. Ces mauvaises nouvelles viennent s’additionner aux contraintes récentes de recrutement international et aux embuches dans l’attraction des talents qui viennent contribuer directement à sa communauté. Le gouvernement lance un double message, en demandant aux universités d’augmenter le taux de diplomation universitaire au Québec, mais diminuant leur capacité de le faire. C’est très décevant », conclut le recteur.
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Isabelle Huard, conseillère en relations médias
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