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Reproduction unique d’un bassin versant et d’une rivière expérimentale

L’Université de Sherbrooke inaugure le Complexe de recherche multiéchelle en hydrologie, hydraulique et environnement

Sherbrooke, le 27 octobre 2021 – L’Université de Sherbrooke a mis en place un complexe intégré de recherche unique en Amérique du Nord permettant de réaliser des recherches de calibre mondial en gestion et en qualité de l’eau, deux thématiques au centre des enjeux planétaires. Le Complexe de recherche multiéchelle en hydrologie, hydraulique et environnement a été inauguré aujourd’hui, permettant à de nombreux projets de recherche de prendre forme pour trouver des solutions novatrices qui seront applicables dans nos bassins versants et nos rivières.

Ce projet, d’une valeur totale de 2,8 M$, a pu voir le jour grâce à plusieurs partenaires, dont le gouvernement du Canada via le Fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires, le gouvernement du Québec, l’Université de Sherbrooke, la Fondation de l’UdeS ainsi que plusieurs donateurs privés et partenaires municipaux : MRC de Memphrémagog, MRC Brome-Missisquoi, MRC du Granit, MRC du Val-Saint-François et la Ville de Granby.

« Cette construction unique à l’échelle pilote axée sur la recherche amènera dans son sillage de réelles retombées économiques, environnementales et sociales, assure le doyen de la Faculté de génie, le professeur Jean Proulx. Avec les données récoltées, nous contribuerons à améliorer la qualité de l’eau au Québec et ailleurs, grâce à de meilleures pratiques de gestion de l’eau et des percées en traitement des eaux. La recherche qui y sera effectuée permettra aussi une meilleure prévision des inondations et une meilleure compréhension du transport des contaminants, ce qui entraînera en plus une économie importante des coûts reliée à la réduction de ces problématiques. »

Un bassin versant et une rivière expérimentale

Ce Complexe de recherche dont la durée de vie est estimée à 30 ans combine les avantages des recherches en laboratoire et de celles effectuées directement sur le terrain : le travail y est effectué dans des conditions entièrement contrôlées, tout en s’approchant significativement de la réalité du terrain. Il est plus spécifiquement composé d’un bassin versant incluant un lac expérimental, d’une rivière expérimentale et d’équipements scientifiques de pointe en chimie analytique ainsi qu’en traitement des eaux notamment.

« Le bassin versant pilote sera utilisé principalement pour réaliser des activités de recherche en hydrologie et en transport de contaminants, précise le professeur Robert Leconte. Il s’agit d’un outil de recherche unique qui nous permettra de mesurer et de contrôler les entrées et les sorties d’eau du bassin. Comme le bassin sera alimenté par l’eau de pluie, nous pourrons obtenir des données hydrologiques fiables et représentatives des bassins versants. » Les projets ont d’ailleurs déjà commencé : l’équipe de recherche se familiarise avec l’instrumentation en plus de collecter des données d’humidité du sol et de précipitation pour vérifier le bon comportement de ces instruments dans le bassin.

Quant à la rivière expérimentale, elle sera au cœur des activités de recherche en hydraulique. « Ce qui est intéressant avec ce type de rivière expérimentale unique au monde, c’est que l’eau qui y circule en circuit fermé va créer au fil du temps son propre corridor d’écoulement, faisant varier naturellement la morphologie de la rivière, mentionne le professeur Jay Lacey, directeur du Groupe de recherche sur l’eau de l’UdeS. Plusieurs paramètres vont pouvoir être observés et mesurés au fil des expériences, avec comme objectif d’étudier des stratégies d’atténuation des effets des changements climatiques sur les rivières, comme des bandes riveraines ou des passes pour les poissons, et même de développer de nouvelles pratiques pour aider à restaurer des cours d’eau. Pour ce faire, nous allons observer entre autres le transport des sédiments, l’érosion et la stabilisation des berges, et tout ça à une échelle qui se rapproche sensiblement de la réalité. » L’un des projets en cours est l’analyse de la précision et de l’incertitude de certaines méthodes de mesure des débits dans les rivières du Québec.

Au cœur des thèmes fédérateurs de l’Université de Sherbrooke

Un tel projet interdisciplinaire permet la collaboration d’experts en génie civil, en chimie et en géomatique appliquée et va plus loin en ouvrant la porte au développement de projets de recherche avec des partenaires industriels, municipaux et gouvernementaux, et ce, aux échelles nationale et internationale.

« Cette infrastructure majeure de recherche construite entre le Campus principal de l’UdeS et le Parc Innovation-ACELP accueillera de multiples projets directement reliés au thème fédérateur en recherche Changements climatiques et environnement. Nous y formerons une relève qui pourra offrir une expertise unique et très en demande touchant la gestion et l’ingénierie de l’eau, la qualité de l’environnement et le traitement des eaux. Nous croyons réellement aux avantages d’un tel décloisonnement pluridisciplinaire en recherche, où se côtoieront des spécialistes en hydraulique, en hydrologie, en environnement, en chimie et en géomatique », se réjouit le professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l’UdeS.

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Renseignements :

Isabelle Huard, conseillère en relations médias
Service des communications | Université de Sherbrooke
819 821-8000, poste 63395 | medias@USherbrooke.ca


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