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L’Université de Sherbrooke lance un Observatoire permanent interdisciplinaire du lac Memphrémagog

Magog, le 21 juillet 2021 – L’Université de Sherbrooke annonce la mise en place d’un Observatoire permanent pour surveiller la qualité des eaux et la santé du lac Memphrémagog. L’Observatoire mobilisera une équipe interdisciplinaire et travaillera en étroite collaboration avec les acteurs du milieu et les citoyens. Une première bouée flottante, équipée d’instruments de mesure, sera installée sous peu afin de commencer la collecte de données durant toute l’année.

Très importante source d’eau potable, le lac Memphrémagog dessert plus de 175 000 personnes en Estrie. « Il faut donc maintenir une très grande qualité de son eau, explique le vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l’Université de Sherbrooke, le professeur Jean-Pierre Perreault. Cependant, ce lac transfrontalier est menacé par plusieurs facteurs dont des apports excessifs de phosphore, la présence d’espèces envahissantes, le développement des algues bleu-vert, les activités récréatives, l’agrandissement du dépotoir de Coventry [Vermont] et les rejets de produits toxiques [par exemple PFAS], sans oublier les impacts des changements climatiques. »

« Il est urgent de mettre sur pied un programme permanent de surveillance en continu de la santé du lac afin de protéger ce joyau régional de façon durable et écoresponsable et d’intervenir rapidement en cas de besoin, ajoute le vice-recteur Perreault. Pour l’Université de Sherbrooke, cela s’inscrit tout naturellement dans sa mission ainsi que dans ses priorités de recherche pour répondre aux enjeux sociaux. »

La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, se réjouit évidemment de la création de l’Observatoire : « Le lac Memphrémagog est un attrait touristique incontournable de notre région. On y trouve beaucoup d’activités récréotouristiques, mais on oublie souvent qu’il est d’abord et avant tout la plus importante source d’eau potable pour nos citoyens. La Ville de Magog pose déjà plusieurs actions proactives afin de préserver la qualité de l’eau du lac. Je salue l’initiative de l’Université de Sherbrooke de créer un tel observatoire pour assurer un suivi rigoureux et scientifique en continu. L’équipe de la Ville de Magog contribuera avec plaisir à sa mise en place. D’ailleurs, une équipe de la Ville de Magog collaborera à l’installation de la première bouée scientifique. »

Le maire de Sherbrooke, Steve Lussier, soutient qu’il est primordial que la Ville de Sherbrooke soit également partie prenante du projet. « Le lac Memphrémagog dessert également en eau potable les citoyennes et citoyens de Sherbrooke. Il est de notre devoir de nous assurer de la qualité de cette ressource naturelle, et je suis heureux de constater que l’Université de Sherbrooke a à cœur les enjeux de notre région et s’implique dans des projets concrets ayant des retombées positives pour toute la population. »

Pour Lyne Bessette, députée de Brome-Missisquoi et coordonnatrice de la Table de concertation des élu(e)s de la région pour le lac Memphrémagog, cette annonce renforce la mobilisation régionale. « C’est un autre exemple de la grande mobilisation de notre communauté pour la préservation de ce lac, qui est une source d’eau potable essentielle. Je suis très heureuse que l’Université de Sherbrooke se joigne aux partenaires déjà impliqués en ajoutant son expertise inestimable. »

La professeure Céline Guéguen, du Département de chimie de la Faculté des sciences de l’UdeS, sera responsable de l’Observatoire et de la constitution de l’équipe multidisciplinaire qui comptera notamment sur l’expertise de collègues en génie, en sciences, en droit, en sciences humaines et en environnement. « Nous avons prévu trois étapes pour établir, surveiller et améliorer la qualité des eaux afin d’en arriver à une gestion et une protection durables du lac Memphrémagog et de son bassin versant », mentionne-t-elle.

Dans un premier temps, « nous allons poursuivre les rencontres avec les principaux acteurs du milieu pour instaurer un forum de dialogue et d’échange d’information et y intégrer nos travaux de recherche, souligne la professeure Guéguen. Nous commencerons par les organismes et institutions et nous rejoindrons par la suite les citoyens. »

Un suivi en continu de la santé du lac se fera grâce au déploiement d’une série de bouées supplémentaires. Les bouées seront notamment équipées d’échantillonneurs d’eau et de trappes à sédiments pour permettre l’analyse et le suivi temporel des contaminants dans le lac. « Nous serons ainsi capables de mesurer de manière continue la santé du lac et de ses principaux tributaires », mentionne également la professeure Guéguen. Les données recueillies seront accessibles en temps réel sur le site de l’Observatoire.

Les citoyens intéressés seront également invités à participer à la collecte de données par une distribution d’instruments de mesure. Une trousse de surveillance sera éventuellement distribuée aux citoyens/groupes intéressés afin d’optimiser la couverture de la surveillance du lac.

La troisième étape consistera à développer une plateforme flottante qui aura pour tâche de concentrer des recherches sur une région spécifique du lac. Elle pourra également accueillir les citoyens ainsi que des élèves des écoles de la région, qui pourront participer activement à la surveillance du lac. Une école d’été pour les étudiants des cycles supérieurs sera mise sur pied afin de les sensibiliser à l’écosystème complexe et fragile du lac Memphrémagog.

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Renseignements :

Geneviève Lussier, conseillère en relations médias
Service des communications | Université de Sherbrooke
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