Société et culture
Définir l’excellence dans un contexte d’équité
Les 28 et 29 novembre derniers s’est déroulé le colloque « les femmes en sciences : définir l’excellence » à l’Agora du Carrefour de l’Information de l’Université de Sherbrooke. Au total, une cinquantaine de membres de la communauté universitaire ont répondu à l’invitation de Pr Armand Soldera, vice-doyen aux partenariats de la Faculté des sciences. Cet événement financé par le Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie du Québec, via le programme Commission Permanente de Coopération Franco-Québécoise (CPCFQ), a été initié par la Faculté des sciences. Il s’inscrit dans une étroite collaboration entre l’Université de Sherbrooke et l’Université de Strasbourg.
Les personnes prenant part à l’événement ont profité de l’expérience des panelistes mais aussi des autres participants pour mener une réflexion sur la façon dont on définit l’excellence en milieu universitaire, particulièrement en recherche et en entreprenariat. Quels sont les critères définissant l’excellence en recherche aujourd’hui? Profitent-ils à certains groupes plus qu’à d’autres? Est-ce qu’une vision plus large de l’excellence profiterait à la science? Une multitude de questions se sont posées lors de la rencontre où les personnes présentes ont pu profiter de l’expertise des présentateurs et panelistes mais aussi donner leur point de vue et partager leur expérience à ce sujet.
« Il a été intéressant de constater que les discussions se sont poursuivies même après les différents panels et conférences, commente Mme Danièle Normandin, adjointe au vice-décanat aux partenariats et co-organisatrice du colloque. Une personne m’a même mentionné que les discussions l’ont fait sentir moins seule dans sa réalité, ce qui confirme pour moi l’importance des discussions que nous avons sur le sujet de l’équité, la diversité et l’inclusion. »
Même si le point focal du colloque était la place des femmes en sciences, les participantes et participants ont soulevé des problématiques relatives à d’autres groupes minoritaires, comme la communauté LGBTQ+ et les gens issus de diverses communautés.
« Ce colloque est un important jalon dans la collaboration entre les universités de Sherbrooke et de Strasbourg, ajoute Pr Soldera, puisqu’il est instigateur de plusieurs projets tel que le réseau international dans le domaine des sciences quantiques. La deuxième partie de cette réflexion sur les femmes en sciences aura lieu à Strasbourg à l’automne 2020, sur le thème « les biais inconscients » »
Pr Soldera a tenu à souligner la participation de Pre Ève Langelier, détentrice de la chaire du Canada pour les femmes en sciences et en génie, en tant que conférencière et pour son soutien à l’organisation de l’événement, ainsi que la présence de Mme Elisabeth Brière, députée fédérale de Sherbrooke, comme paneliste. Il a également chaleureusement remercié les membres de la délégation de l’Université de Strasbourg pour leur contribution à cet événement, notamment Pre Isabelle Kraus, Vice-présidente déléguée égalité-parité et Pr Philippe Turek, Vice-président délégué aux relations internationales. Ce dernier a d’ailleurs débattu sur les enjeux de l’excellence au sein des deux universités, avec Pr Jean Goulet, Vice-recteur aux relations internationales.
Le colloque s’est conclu par un panel dont le thème portait sur l’originalité comme une redéfinition de l’excellence. « Nous avons toutes et tous à gagner à redéfinir l’excellence en tenant compte de la différence, conclut Pr Soldera. Celle-ci pourrait se nourrir davantage de l’originalité pour sortir des sentiers battus et mener à l’excellence »