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Journée mondiale de la santé

OpenTera, une solution technologique consacrée à la télésanté

OpenTera est développée par une équipe multidisciplinaire composée notamment de Dominic Létourneau, professionnel de recherche au 3IT et coordonnateur de la plateforme 3IT.Studio, le professeur François Michaud de la Faculté de génie et Simon Brière, professionnel de recherche au Centre de recherche sur le vieillissement. 
OpenTera est développée par une équipe multidisciplinaire composée notamment de Dominic Létourneau, professionnel de recherche au 3IT et coordonnateur de la plateforme 3IT.Studio, le professeur François Michaud de la Faculté de génie et Simon Brière, professionnel de recherche au Centre de recherche sur le vieillissement. 
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé qui a lieu le 7 avril, découvrez la plateforme de télécommunication ouverte OpenTera consacrée aux applications d’assistance à domicile, de télésoins et de robotique d’assistance.

OpenTera est développée par une équipe multidisciplinaire composée de membres du regroupement stratégique INTER, dont le professeur François Michaud de la Faculté de génie, le professeur Michel Tousignant de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, la professeurs Karina Lebel de la Faculté de génie, Simon Brière et Mathieu Hamel, ingénieurs au Centre de recherche sur le vieillissement (CDRV) ainsi que Dominic Létourneau, professionnel de recherche au 3IT et coordonnateur de la plateforme 3IT.Studio.

À propos de INTER
Le regroupement stratégique INTER - Ingénierie de technologies interactives en réadaptation, est financé par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologie. Il vise à soutenir les collaborations interdisciplinaires et intersectorielles actives allant au-delà des frontières et pratiques habituelles dans les disciplines telles que les sciences naturelles, le génie, les sciences cliniques et le management de l’innovation, afin de développer des technologies interactives innovatrices faisant avancer la science et permettant de traiter mieux, plus rapidement et à moindre coût un plus grand nombre de personnes.

Une plateforme qui répond à des besoins précis

Visant à répondre aux besoins dans le domaine de la recherche et de la santé, la plateforme OpenTera n’a cessé d’évoluer depuis le début de son développement.

Le secteur des soins de santé a des besoins très spécifiques qui ne peuvent pas être comblés avec les applications comme Teams ou Zoom. Avec OpenTera, on s’est doté d’une plateforme nécessaire pour que la recherche en télésanté innove au Québec.

Pr François Michaud

Elle permet d’emmagasiner et de transmettre des données par le biais de serveurs sécurisés afin de soutenir différentes activités cliniques et de recherche. Selon les besoins des projets, l’équipe développe des fonctionnalités sur mesure. « C’est une grande fierté de constater que la plateforme a évolué au fil du temps, demeure encore plus pertinente grâce à sa flexibilité et suscite énormément d’intérêt de la part du milieu », indique le Pr Michaud.

Développée avec une volonté d’amélioration continue, la plateforme dispose d’un code source ouvert, accessible à tous. « Ça donne l’opportunité d’avoir une communauté qui s’intéresse à OpenTera et qui peut contribuer à la perfectionner et à l’enrichir. On peut améliorer certaines fonctions grâce à l’apport des différents collaborateurs, et en faire bénéficier tous les utilisateurs tout en ayant un contrôle sur l’intégration pour s’assurer de la qualité et de la sécurité », explique Dominic Létourneau.

Chaine complète d’innovation

« En développant OpenTera, on fait la chaine complète d’innovation, de la programmation jusqu’à l’évaluation de la plateforme dans le milieu clinique, testée par des patients. Pour y arriver, on travaille avec une équipe multidisciplinaire », indique Simon Brière. « Il y a une belle ouverture du milieu clinique. On collabore avec des chercheurs qui peuvent être moins intéressés à travailler avec des solutions technologiques, il faut donc en tenir compte et développer des outils adaptés et simples d’utilisation », poursuit-il.

Projets de recherche variés

Depuis 2021, les projets de recherche utilisant OpenTera se sont multipliés.

Le projet Ergocycle, mené par la chercheuse Éléonore Riesco du CDRV, permet aux patients atteints d’insuffisance rénale de faire de l’exercice physique pendant leur traitement d’hémodialyse.
Le projet Ergocycle, mené par la chercheuse Éléonore Riesco du CDRV, permet aux patients atteints d’insuffisance rénale de faire de l’exercice physique pendant leur traitement d’hémodialyse.
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Par exemple, le projet Ergocycle, mené par la chercheuse Éléonore Riesco du CDRV, permet aux patients atteints d’insuffisance rénale de faire de l’exercice physique pendant leur traitement d’hémodialyse. Dans ce projet, OpenTera recueille les données d’un pédalier utilisé par des patients, tel que la durée de l’exercice. La plateforme contribue à développer des pédaliers adaptés et précis qui répondent aux besoins cliniques et scientifiques.

De son côté, la professeure Lucie Beaudry de l’École de danse de l’Université du Québec à Montréal et membre du regroupement INTER, mène le projet Télédance. Il s’adresse aux gens ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) et a comme objectif de faire de la réadaptation par la danse. Pour les besoins du projet, l’équipe d’OpenTera a développé de nouvelles fonctionnalités d’utilisation et de collecte de données de recherche. Avec OpenTera, les patients suivent un programme de danse spécialisé de façon autonome. Ils regardent des capsules et font les mouvements, qui sont enregistrés, puis analysés par l’équipe de recherche.

Le projet Move, mené par la chercheuse Mélanie Levasseur du CDRV, utilise le robot d’assistance T-Top pour réduire l’isolement des aînés et favoriser l’adoption de saines habitudes de vie.
Le projet Move, mené par la chercheuse Mélanie Levasseur du CDRV, utilise le robot d’assistance T-Top pour réduire l’isolement des aînés et favoriser l’adoption de saines habitudes de vie.
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Quant à lui, le projet en développement Move, mené par la chercheuse Mélanie Levasseur du CDRV, utilise le robot d’assistance T-Top pour réduire l’isolement des aînés et favoriser l’adoption de saines habitudes de vie. Dans les prochains mois, le robot T-Top sera jumelé à une montre intelligente comprenant des capteurs intégrés. « Plusieurs dispositifs peuvent être connectés à la plateforme qui recueille les données au même endroit. Les chercheurs peuvent analyser ces données qui concernent les habitudes de vie des aînés et programmer des interactions différentes et personnalisées, selon les objectifs à atteindre », explique Dominic Létourneau.

« On est une petite équipe de développement, ça me rend fier de voir qu’on est rendu à ce stade de maturité de la plateforme. Chaque année, on forme des étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat par le biais de projets de recherche concrets. Ils vont devenir une main-d’œuvre hautement qualifiée pour contribuer à innover et répondre aux besoins technologiques en télésanté », indique Dominic Létourneau.

Le déploiement de la plateforme

Afin d’élargir l’utilisation de la plateforme, l’équipe envisage de faire les démarches pour obtenir une homologation officielle pour l’utilisation de la plateforme sur le réseau de santé québécois. La certification serait une étape importante dans le développement de cet outil prometteur. Une autre avenue serait d’approcher une ou des entreprises pour explorer la possibilité de commercialiser OpenTera.

OpenTera, c'est plus de : 
- 50 projets de recherche
- 6 implantations hors-recherche
- 105 utilisateurs actifs
- 500 bénéficiaires
- 4500 séances


Informations complémentaires