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Subventions de fonctionnement 2023 de la Société de recherche sur le cancer

Un triplé pour l'Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke

Les titulaires d'une subvention (de gauche à droite) : Pierre-Étienne Jacques, David Fortin, et Ayman Oweida.
Les titulaires d'une subvention (de gauche à droite) : Pierre-Étienne Jacques, David Fortin, et Ayman Oweida.
Photo : UdeS

L'Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke (IRCUS) tient à féliciter David Fortin, Pierre-Étienne Jacques et Ayman Oweida, tous les trois récipiendaires d'une subvention octroyée par la Société de recherche sur le cancer.

L'IRCUS est fier de souligner leur succès dans ce concours compétitif, où les demandes sont évaluées rigoureusement par les pairs. La Société de recherche sur le cancer leur a attribué une subvention de fonctionnement d’une valeur de 125 000 $ sur 2 ans, pour réaliser leur projet sur le cancer.

Exploiter les signatures mutationnelles pour mieux élucider la réparation de l’ADN et la sensibilité aux traitements du cancer

Chercheur principal : Pierre-Étienne Jacques, professeur-chercheur à l’IRCUS, Département de biologie, Faculté des sciences.

Co-chercheur : Alexandre Maréchal, professeur-chercheur à l’IRCUS, Département de biologie, Faculté des sciences.

Résumé : On retrouve généralement une quantité importante de mutations dans les cellules cancéreuses. Outre des facteurs externes, des défauts dans les voies de réparation de l'ADN contribuent également à cette accumulation. Des agents cancérigènes tels que les rayons UV et l'exposition au tabac sont connus pour générer des motifs de mutation distincts appelés signatures mutationnelles. Certaines autres signatures ont été liées aux perturbations des voies de réparation de l'ADN et peuvent orienter le choix des traitements. En effet, les tumeurs présentant certains défauts dans des voies de réparation de l'ADN répondent à des médicaments spécifiques.

Cette subvention permettra de découvrir de nouvelles signatures mutationnelles en altérant, entre autres, des gènes associés à la résistance au cisplatine, un médicament de chimiothérapie couramment utilisé. Cette recherche fournira de nouveaux biomarqueurs pour prédire la sensibilité aux médicaments et éventuellement orienter des stratégies de traitement personnalisées.

Chimiothérapie combinée à la chimioattraction pour le traitement du cancer du cerveau

Chercheur principal : David Fortin, professeur-chercheur à l’IRCUS, département de chirurgie, Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Co-chercheur : Mohsen Akbari, University of Victoria.

Résumé : Le glioblastome est un cancer du cerveau qui reste incurable à ce jour. Les principaux obstacles au traitement du glioblastome sont confrontés à 3 facteurs : la faible atteinte de chimiothérapie dû à la présence de la barrière hémato-encéphalique, les cellules souches tumorales cérébrales étant très résistantes aux traitements, et la forte migration des cellules tumorales qui envahissent le cerveau.

Cette subvention permettra d'associer la chimiothérapie à une chimioattraction en insérant un gel dans la cavité de résection tumorale pour regrouper les cellules tumorales gliales dans une zone traitée par une forte dose de chimiothérapie. Cette approche est un piège mortel local pour les cellules tumorales, mais garde l'avantage d'avoir des effets secondaires très faibles.

Ciblage double des cellules T régulatrices et des macrophages M2 pour une meilleure réponse tumorale à la radiothérapie

Chercheur principal : Ayman Oweida, professeur-chercheur à l’IRCUS, département de radiobiologie et médecine nucléaire, Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Résumé : La radiothérapie est un traitement important pour les cancers du poumon et de la tête et du cou, mais la résistance à ce traitement reste un défi de taille à relever pour améliorer les chances de guérison. La radiothérapie a la capacité de moduler le système immunitaire, qui module à son tour la tumeur de façon positive ou négative en fonction de différents paramètres. L'objectif global de ce projet est d'améliorer la réponse à la radiothérapie en ciblant à la fois les macrophages M2 et les cellules T régulatrices (Treg). Le projet vise, en outre, à comprendre l’interaction entre les macrophages M2, les Treg et les cellules cancéreuses.

Cette subvention permettra de mieux de comprendre les mécanismes immunitaires qui altèrent la réponse tumorale à la radiothérapie. Ce qui est espéré est que cibler à la fois les macrophages M2 et les cellules T régulatrices permettra de sensibiliser les tumeurs résistantes à la radiothérapie afin que ce même traitement puisse éliminer de façon durable la maladie et ainsi améliorer la survie.


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