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10e finale locale de Ma thèse en 180 secondes

Une thèse sur les plastiques du futur remporte le premier prix

Solenne Ritaine, grande gagnante de la finale locale, a reçu un prix de 250 $ du Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS).
Solenne Ritaine, grande gagnante de la finale locale, a reçu un prix de 250 $ du Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS).
Photo : Michel Caron - UdeS

C’est un mariage parfait entre chimie, vulgarisation et présence sur scène qui a valu le premier prix à Solenne Ritaine, doctorante à la Faculté des sciences.

« Ah! Le mariage! Quelle chose magnifique, vous ne trouvez pas? L’union de deux êtres qui s’aiment. Mais, ne nous égarons pas. Bien sûr, il y a un lien avec mon sujet. » C’est ainsi que Solenne Ritaine a amorcé sa solide présentation à la finale locale du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180), qui s’est tenue le 16 avril dernier, dans une salle sans public sur le Campus principal.

Le jury était composé des professeures et professeurs Maude Josée Blondin, Gabrielle Garon-Carrier, Philippe Dauphin-Ducharme, Sophie Abdela et (absent de la photo) Florian Bentzinger.
Le jury était composé des professeures et professeurs Maude Josée Blondin, Gabrielle Garon-Carrier, Philippe Dauphin-Ducharme, Sophie Abdela et (absent de la photo) Florian Bentzinger.
Photo : Michel Caron - UdeS

« Que tous ceux qui ont plus de deux ans lèvent la main. Eh bien, je peux vous annoncer avec certitude que vous avez été en contact avec du bisphénol. Pire même, vous en avez peut-être ingéré, et, ça, c’est un problème! »

Vous l’aurez compris, sa thèse porte sur une solution de rechange au bisphénol, dont les industries raffolent en raison de ses propriétés mécaniques, mais qui est cancérigène et qui provoque divers problèmes de santé, comme l’obésité et des troubles de reproduction.

D’une aisance déconcertante sur scène, Solenne a fait un parallèle captivant entre le mariage et le pillararène, une particule qui, couplée à une nouvelle résine plus sûre et plus verte créée en laboratoire, pourrait remplacer le bisphénol.

Très cassante, cette nouvelle résine est peu attrayante pour les industries. Or, en la jumelant à du pillararène, ses propriétés changent, et la résine devient plus résistante, comme « enlacée » dans les bras de sa tendre moitié.

La lauréate, qui représentera l’Université de Sherbrooke à la finale nationale organisée par l’Acfas, doit sa victoire à un autre mariage réussi, celui alliant son immense talent oratoire à son aspiration à devenir une meilleure vulgarisatrice :

Solenne Ritaine en présence du professeur Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures, qui a animé le concours.
Solenne Ritaine en présence du professeur Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures, qui a animé le concours.
Photo : Michel Caron - UdeS

« La vulgarisation, c’est l’un de mes plus grands points faibles, confie modestement la lauréate. Quand j’essaie d’expliquer le sujet de ma thèse à ma famille et à mes amis, je leur dis que je travaille sur les matériaux, sans plus. Je voulais trouver une manière de vulgariser mes travaux. Puisque j’ai de bonnes aptitudes pour prendre la parole devant les gens, je me suis dit que ce concours était ma chance! »

Pour celui qui a assuré l’animation de l’événement, la finale locale a été, encore cette année, l’occasion de prendre la pleine mesure de l’excellence des travaux issus de la recherche étudiante à l’UdeS :

 Cette compétition a permis de mettre en lumière la grande qualité et la diversité des travaux de recherche réalisés par les étudiants et étudiantes de l'UdeS, en plus de révéler des talents en vulgarisation scientifique orale. Félicitations à tous ceux et toutes celles qui ont saisi cette belle opportunité qu'offre le concours MT180, et bonne chance à notre grande gagnante, Solenne Ritaine, lors de la finale nationale qui aura lieu en juin prochain!

Professeur Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures

Un exposé sur l’ordinateur quantique en 2e place

Maxime Tremblay, classé en deuxième position, a reçu un prix de 100 $ du vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures (VRRES).
Maxime Tremblay, classé en deuxième position, a reçu un prix de 100 $ du vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures (VRRES).
Photo : Michel Caron - UdeS

C’est un étudiant du Département de physique, Maxime Tremblay, qui a obtenu le deuxième prix grâce à sa dynamique présentation sur l’ordinateur quantique, cette machine du futur qui « promet de faire en quelques heures des calculs qui prendraient des milliers, des millions, voire des milliards d’années si on utilisait la puissance combinée de tous les ordinateurs actuellement sur Terre ».

Pour nous aider à comprendre comment il a réussi à surmonter l’un des plus grands défis de l’ordinateur quantique, soit les erreurs de calcul, il a fait une analogie avec un hypothétique réseau de trains qui relierait les villes du Québec.

D’une singulière efficacité, sa présentation nous a permis de découvrir que, pour limiter les perturbations du réseau, il faut multiplier les connexions électroniques qui relient les composantes de l’ordinateur quantique, comme on le refait avec le réseau de trains. « Une solution simple serait de connecter toutes les villes à Montréal, et seulement à Montréal, a illustré le doctorant. Cependant, que se passerait-il si une tempête de neige bloquait le chemin de fer entre Sherbrooke et Montréal? Les gens de Sherbrooke seraient alors complètement isolés du reste du Québec. »

Or le croisement de ces nombreuses connexions représente un enjeu sur le plan de l’implémentation physique. L’étudiant a donc développé un algorithme qui permet de diviser les connexions électroniques en utilisant l’espace vertical, comme si l'on « remplaçait certains trains par des métros ou des trains suspendus ».

Sa présentation, intitulée Réseaux routiers et ordinateurs quantiques, lui a valu un prix de 100 $.

Un triplé pour la Faculté des sciences

Lisa Lahens a reçu le Prix du public, une gracieuseté du Service d'appui à la recherche, à l'innovation et à la création (SARIC).
Lisa Lahens a reçu le Prix du public, une gracieuseté du Service d'appui à la recherche, à l'innovation et à la création (SARIC).
Photo : Michel Caron - UdeS

En tout, 16 présentations ont été entendues lors de la finale locale diffusée en direct sur YouTube, au terme desquelles le public pouvait voter à distance pour sa prestation favorite.

C’est Lisa Lahens, étudiante au doctorat en chimie, qui a remporté le Prix du public pour sa présentation sur la santé des lacs canadiens. En comparant son travail à celui d’un médecin qui pousse l’analyse pour établir son diagnostic, la doctorante a livré un exposé éclairant sur son rôle de chimiste dans la gestion des contaminants, comme les pesticides et les produits pharmaceutiques.

La Faculté des sciences est évidemment fière d’être l’unité d’appartenance des deux lauréates et du lauréat 2021. Rappelons que l’an dernier, le gagnant de la finale locale, Romaric Armel Mouafo Tchinda, provenait aussi de la Faculté des sciences.



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