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Plus il fait chaud, plus le pouvoir isolant des forêts augmente

Pr Mark Vellend
Pr Mark Vellend
Photo : Michel Caron

Grâce à l’étude de données relevées sur une centaine de sites à travers le monde, une équipe de recherche internationale, dont fait partie Pr Mark Vellend du Département de biologie, vient de démontrer que la couverture forestière agit comme un isolant thermique à l’échelle globale, en refroidissant le sous-étage forestier quand les températures de l’air sont élevées. Cet effet tampon est bien connu, mais c’est la première fois qu’il est évalué mondialement, à la fois pour des forêts tempérées, boréales et tropicales.

Illustration du tampon microclimatique et du découplage entre microclimat sous couvert forestier et macroclimat hors couvert forestier. L’image de droite, co-réalisée par Tarek Hattab et Jonathan Lenoir, correspond à une coupe verticale dans un nuage de points LiDAR en Forêt Domaniale de Compiègne. (Source : Office National des Forêts)

Illustration du tampon microclimatique et du découplage entre microclimat sous couvert forestier et macroclimat hors couvert forestier. L’image de droite, co-réalisée par Tarek Hattab et Jonathan Lenoir, correspond à une coupe verticale dans un nuage de points LiDAR en Forêt Domaniale de Compiègne. (Source : Office National des Forêts)

Ainsi, les températures maximales sont en moyenne 4 °C plus basses en forêt qu’en dehors, avec des écarts beaucoup plus importants pour les forêts tropicales que pour les autres. Les chercheurs ont également montré que plus les conditions extérieures sont chaudes, plus le pouvoir tampon des forêts augmente.

Sur la base de ce constat, il est possible de proposer des stratégies de gestion permettant d’agir sur le microclimat forestier et ainsi de limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur la biodiversité.

« Tout le monde sait instinctivement qu’on peut trouver refuge contre la chaleur de l’été dans la forêt, commente Mark Vellend, mais on ne savait pas que cet effet ‘tampon’ risque d’être encore plus important avec le réchauffement climatique. »

Cette étude publiée dans Nature Ecology & Evolution le 1er avril 2019 a été engagée à l’initiative de Pieter De Frenne, de l’Université de Gand, et de Jonathan Lenoir, chercheur CNRS dans l’unité de recherche Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (CNRS / Université de Picardie Jules Verne).


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