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Conférence tenue à l'UdeS

Les soft skills, ces compétences à ne pas négliger

Des professionnelles en ressources humaines et des intervenants de l'UdeS participaient à une conférence sur les soft skills organisée par le CRHA et le Service de soutien à la formation de l'UdeS
Des professionnelles en ressources humaines et des intervenants de l'UdeS participaient à une conférence sur les soft skills organisée par le CRHA et le Service de soutien à la formation de l'UdeS
Photo : Michel Caron - UdeS

Compétences transversales, compétences générales, compétences douces ou encore savoir-être, voilà certaines des appellations utilisées pour traduire de l’anglais le terme soft skills. Malheureusement, aucun de ces qualificatifs ne fait encore l’unanimité, ce qui peut rendre le concept des soft skills difficile à cerner pour plusieurs personnes. Organisée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et par le Service de soutien à la formation de l’UdeS, une conférence réunissant des professionnelles en ressources humaines et des intervenants à l’UdeS a tenté d’éclaircir le 7 février dernier le concept et d’expliquer l’importance grandissante de ce qu’on appelle les soft skills.

Nadi Braidy, professeur à la Faculté de génie de l’UdeS et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nanomatériaux multifonctionnels, Alain Mélançon, conseiller en communication et chargé de cours à l’UdeS, ainsi que deux professionnelles membres du CRHA, Julie Gauthier et Claudia Therrien, ont discuté de l’apprentissage, de la mise en pratique et des avantages des soft skills. Ils ont tous mentionné l’importance d’apprendre et de perfectionner les soft skills chez les étudiantes et étudiants, pour qu’ils intègrent le marché du travail avec des compétences techniques, bien sûr, mais également avec des attitudes, des valeurs et des compétences interpersonnelles et sociales.

Un enseignement nouveau genre

L’UdeS met aujourd’hui en priorité ces compétences dans la formation universitaire, et ce, peu importe le domaine d’études. Le professeur Nadi Braidy souligne d’ailleurs l’importance des soft skills dans les programmes d’ingénierie à l’université :

Traditionnellement, les compétences évaluées dans les différents programmes de génie étaient techniques, mais aujourd’hui, l’enseignement des soft skills a vraiment pris de l’importance, et il faut montrer que nos étudiantes et étudiants ont amélioré ce type d’aptitudes. 

Nadi Braidy, professeur à la Faculté de génie de l’UdeS et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nanomatériaux multifonctionnels
Nadi Braidy, professeur à la Faculté de génie de l’UdeS et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nanomatériaux multifonctionnels
Photo : Michel Caron - UdeS

Le professeur Braidy mentionne également que l’UdeS offre plusieurs outils pour perfectionner ces aptitudes. Les stages en milieu de travail, les activités étudiantes, les simulations en groupes et les travaux d’équipes sont tous des méthodes d’enseignement qui permettent aux étudiantes et aux étudiants de comprendre et de développer ces qualités plus générales.

Pour le chargé de cours en histoire et en communication Alain Mélançon, sortir des consignes préalablement dictées en classe et privilégier des rencontres en petits groupes sont deux stratégies mises en places pour que les étudiants puissent développer certains soft skills comme l’adaptabilité, la créativité et l’empathie :

Il doit y avoir un aspect de négociation avec mes étudiants, je leur dis de venir me contester, d’être investis dans leur projet et d’aller toujours plus loin. 

L’évaluation des soft skills doit ainsi être intégrée au plan de cours, mais quantifier le qualitatif peut parfois sembler ardu. C’est pourquoi les membres du corps professoral de l’UdeS se tournent maintenant davantage vers des évaluations des pairs et des autoévaluations, et qu’ils ajoutent des critères clairs, concernant les softs skills, dans leurs grilles d’évaluation.

Développer un fort potentiel d’employabilité

À l’instar des professionnelles en ressources humaines qui étaient présentes, le professeur Braidy mentionne qu’il arrive souvent, sur le marché de travail, que les soft skills prédominent les savoirs techniques. En génie, par exemple, plusieurs diplômées et diplômés feront de la gestion de projet, ce qui nécessite beaucoup de compétences sociales et organisationnelles.

Alain Mélançon, conseiller en communication et chargé de cours à l’UdeS
Alain Mélançon, conseiller en communication et chargé de cours à l’UdeS
Photo : Michel Caron - UdeS

Alain Mélançon, quant à lui, précise que les soft skills ne sont pas un ensemble fixe et que ces compétences sont variables d’un individu à l’autre. Le passage à l’université devient alors le moment idéal pour comprendre ses faiblesses et ses forces. Forces sur lesquelles il faudra miser lors de l’intégration à un milieu de travail.

Le Centre universitaire d’enrichissement de la formation à la recherche (CUEFR), mis sur pied par l’UdeS en 2009, offre d’ailleurs des activités de formation visant à  renforcer les compétences transversales des doctorantes et doctorants ainsi que des stagiaires postdoctoraux de l'UdeS, de manière à favoriser une meilleure intégration au marché du travail.


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