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Enseignement de l’histoire autochtone

L’Exercice des couvertures : la dépossession des peuples autochtones

L'Exercice des couvertures remet en contexte l'histoire des autochtones au Canada.
L'Exercice des couvertures remet en contexte l'histoire des autochtones au Canada.
Photo : Kairos

Quelle est la réalité des peuples autochtones d'aujourd'hui? Qu’ont-ils vécu à travers l’histoire? Comment comprendre le sentiment de privation territoriale et le contexte des réserves autochtones?

Récemment, dans le cadre du cours Approche culturelle et projets en partenariat de la Faculté d'éducation, les étudiantes et étudiants du baccalauréat en enseignement au secondaire - profil univers social et quelques invités ont vécu une expérience hors du commun. Accompagnés par Danielle St-Laurent, de la Nation Ojibwé, ils ont pris part à une activité pédagogique interactive et participative visant à remettre en contexte l'histoire autochtone du Canada : l’Exercice des couvertures.

Debout sur des couvertures représentant leurs territoires géographiques, les participants revivent l’expérience historique de dépossession vécue par les peuples autochtones du Canada pour comprendre ses conséquences actuelles dans une perspective renouvelée.

Le témoignage de Mme St-Laurent a donné une couleur personnelle à l’événement. Comme des milliers d’autres autochtones au Canada entre les années 1960 et 1980, elle a été adoptée par une famille blanche dans le cadre de la « Rafle des années 60 ». Originaire de Saskatchewan, elle a grandi à Sherbrooke. Conçu par l’organisme Kairos Canada, l’Exercice des couvertures est mené partout à travers le pays depuis sa création, en 1997.

Les participants revivent la dépossession vécue par les peuples autochtones, depuis leurs premiers contacts avec les Européens jusqu'à aujourd'hui.
Les participants revivent la dépossession vécue par les peuples autochtones, depuis leurs premiers contacts avec les Européens jusqu'à aujourd'hui.

Photo : Kairos

L’activité était organisée par les chargées de cours Stéphanie Lanthier et Andréanne LeBrun à la Faculté d'éducation. Dans la foulée des travaux de la Commission de vérité et réconciliation, elles souhaitaient sensibiliser leurs étudiants aux défis que pose l'enseignement de l'histoire autochtone et leur offrir une perspective plus large.

« C’est une chose de connaître des faits historiques; c’en est une autre de ressentir la charge émotive liée à ces aspects moins glorieux de notre passé sur lesquels il importe de ne pas fermer les yeux, explique Andréanne LeBrun. La force de cet exercice est de solliciter l’empathie. Ce n’est pas le genre de matière qu’on oublie aussitôt l’examen terminé. Et après l’exercice, je crois que l’on se sent une certaine part de responsabilité, en tant que passeurs culturels, pour la suite des choses. »


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