Une chaire de recherche pour un vieillissement en santé
L’exercice, un puissant médicament!
Certains problèmes de santé associés au vieillissement, comme le diabète de type 2 et les incapacités physiques, ont pris des proportions épidémiques au cours des dernières années. Afin d’améliorer la santé de la population canadienne âgée, l’Université de Sherbrooke et le Programme des chaires de recherche du Canada lancent une nouvelle chaire de 1,4 M$ sur les recommandations d'exercice pour un vieillissement en santé.
«Si nous pouvions demeurer athlétiques et en parfaite santé jusqu’à notre dernier souffle, et ce, sans effort, nous n’aurions pas besoin des travaux de la Chaire de recherche du Canada sur les recommandations d'exercice pour un vieillissement en santé!» souligne la titulaire Isabelle Dionne, vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures de la Faculté d'éducation physique et sportive. «La recherche éclairera la “posologie” la plus efficace d’exercice physique – combinée ou non à une intervention nutritionnelle – pour prévenir le diabète de type 2 et les incapacités physiques chez les personnes âgées. Cette posologie permettra de relever un des plus grands défis des gouvernements en matière de santé : la prévention.»
«Les activités de la chaire auront un impact direct sur le mieux-être de la population, explique Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche de l’UdeS. Les travaux de l’équipe de la professeure Dionne permettront de décupler les effets de la prévention et d’améliorer concrètement les capacités physiques des personnes âgées.»
Contrôler les effets du vieillissement par l'activité sportive et une saine alimentation
Le laboratoire de la chaire de recherche est situé au Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS, où Isabelle Dionne effectue des recherches depuis 2001. Dans le cadre de ses travaux, la professeure fait appel à de nombreuses personnes âgées qui viennent régulièrement au centre pour y suivre un programme d'entraînement de pointe, sous la supervision des étudiantes et étudiants qui l'assistent dans ses recherches.
La professeure Dionne travaille dans un domaine qu’on appelle la «physiologie de l’exercice», la science qui permet d’étudier la façon dont le corps humain s’adapte à différentes modalités d’entraînement, ou prescription d’exercice. De la même façon qu’il est insensé de penser guérir toutes les maladies avec un seul médicament, il est tout aussi improbable de développer toutes les qualités musculaires et métaboliques avec une seule prescription d’exercice.
«À travers nos programmes de recherche, certaines personnes voient leur condition générale s’améliorer, dit la professeure Dionne. Mais d’autres n’obtiennent pas les résultats attendus, comme si leur corps s’avérait “résistant” à l’exercice. Ces situations méritent un surcroît d’attention pour mieux cibler les interventions et les conseils de prévention.» La chaire de recherche développera des recommandations plus spécifiques en matière d’activité physique de façon à promouvoir des conseils professionnels mieux adaptés à ces situations.
À terme, ces recommandations vont permettre d’améliorer la santé de la population canadienne âgée et favoriser la diminution des risques de maladies chroniques ou d’incapacités physiques.
«Le Centre de recherche sur le vieillissement est fier de la reconnaissance des travaux de la professeure Dionne, affirme son directeur, Michel Tousignant. La création de cette nouvelle chaire de recherche du Canada illustre l’importance de l’exercice physique comme facteur important d’un vieillissement en santé. Elle est aussi le signe du partenariat fructueux entre le Centre de recherche sur le vieillissement, l’Université de Sherbrooke et le CSSS-IUGS, qui s’appuie sur une collaboration interdisciplinaire digne de mention.»