Congrès international
L’IPS orchestre le congrès GPCR 2025, un rendez-vous scientifique d’envergure

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Du 15 au 17 mai 2025, le Château Bromont a accueilli la 23e édition du congrès GPCR. Ce rassemblement scientifique international est couru par des spécialistes du monde entier, tous animés par une même passion : comprendre les mécanismes complexes des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG).
L’engouement autour du congrès reflète l’impact croissant de la recherche sur les RCPG dans le développement de nouveaux traitements. Ces récepteurs, acteurs clés dans la signalisation cellulaire, représentent une cible pour près de 30 % des médicaments actuellement sur le marché.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Cette année, l’honneur de l’organisation de l’événement est revenu à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS), plus précisément à trois membres de l'IPS, soit les Prs Louis Gendron, Richard Leduc et Christine Lavoie.
Véritable noyau d’excellence en recherche sur les RCPG, l’IPS rassemble la plus grande concentration de chercheuses et chercheurs dans ce domaine en Amérique du Nord, un positionnement rêvé pour accueillir une communauté scientifique aussi pointue qu’internationale. Recevoir un tel congrès témoigne non seulement du rayonnement de l’IPS sur la scène mondiale, mais également de sa capacité à fédérer l’élite scientifique autour de thématiques d’avant-garde.
Une place de choix pour la relève scientifique dans la programmation

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Le congrès s’est ouvert sur les mots de bienvenue de la Pre Christine Lavoie, qui a souligné l’importance de créer des ponts entre chercheuses et chercheurs établis et jeunes scientifiques en formation. Cette volonté s’est manifestée dès le départ par l’entremise d’un symposium dédié aux étudiantes et étudiants, soutenu notamment par l’American Society for Pharmacology and Experimental Therapeutics (ASPET). Le symposium a été entièrement pris en charge par quatre étudiants gradués en pharmacologie de l’Université de Sherbrooke : Laurie Arpin, Laurie Côté, Isabelle Bérubé et Tarek Benchaar. Ils ont assuré la sélection des conférenciers, présidé la séance à titre de modérateurs, et participé au processus d’évaluation ayant mené à l’attribution du prix de la meilleure présentation orale de la session.
Tout au long du congrès, de jeunes chercheuses et chercheurs provenant d’institutions canadiennes, américaines et européennes ont eu l’occasion de présenter des projets novateurs couvrant des sujets allant des interactions moléculaires aux approches de biologie structurale et fonctionnelle des GPCR. Cette tribune leur a permis de partager leurs travaux avec un auditoire composé de leaders du domaine, de participer à des échanges stimulants et d’obtenir des rétroactions constructives. La qualité des présentations de la relève a d’ailleurs été soulignée lors de la remise de prix pour les meilleures communications orales étudiantes, témoignant du potentiel remarquable de la relève scientifique dans le champ de la pharmacologie des récepteurs.
Une vitrine mondiale pour les percées en pharmacologie des récepteurs RCPG
En plus de la place significative accordée à la relève, cette 23e édition a permis d’illustrer l’effervescence, la diversité et la profondeur de la recherche contemporaine en pharmacologie des RCPG. Plus d’une trentaine de conférenciers, provenant d’institutions renommées telles que Harvard, l’Université de Californie à San Francisco, McGill, l'Institut Karolinska et l’Université de Vienne, ont présenté des avancées couvrant un large éventail de thématiques : aspects structuraux, signalisation intracellulaire, pharmacologie de précision, découvertes de médicaments et applications en neurosciences.
Les conférences des Prs Mark Von Zastrow (UCSF) et Jeffrey L. Benovic (Thomas Jefferson University), tous deux reconnus pour leurs travaux fondateurs sur la biologie des RCPG, ainsi que celle du Pr Madan Babu (St. Jude Children’s Research Hospital), dont les recherches innovantes sur la structure et la pharmacologie des GPCR ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques, ont particulièrement marqué cette édition du GPCR Retreat 2025. Le programme scientifique, structuré en six sessions thématiques, a permis d’explorer les derniers modèles de signalisation, les mécanismes moléculaires sous-jacents à la sélectivité des récepteurs, et les stratégies thérapeutiques novatrices ciblant les RCPG.

Photo : Mathieu Lanthier - UdeS
Autre moment marquant de la rencontre, la communication du Pr Michel Bouvier, chercheur de renommée internationale et pionnier dans le domaine de la pharmacologie des RCPG. Au cours de sa présentation, il a abordé les avancées dans l’utilisation des chaperons pharmacologiques pour corriger le mauvais repliement des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG), une approche prometteuse pour le traitement de troubles endocriniens et reproductifs. Le Pr Bouvier incarnant l’excellence scientifique québécoise à l’échelle mondiale, sa présence active tout au long du congrès a renforcé le positionnement du Québec comme un carrefour majeur de l’innovation en pharmacologie des récepteurs.
Une rencontre canalisatrice de liens et d’initiatives scientifiques
Au-delà des présentations scientifiques, la 23e édition du GPCR Retreat a favorisé un maillage dynamique entre chercheuses et chercheurs de divers horizons en stimulant la collaboration et l’échange d’idées. Les sessions de présentation par affiches, les discussions informelles et les activités sociales ont contribué à faire de ce rassemblement un moment fort de la vie scientifique de la communauté RCPG. Grâce à l’implication de ses membres et à leur organisation exemplaire, l’IPS continue de s’imposer comme un acteur incontournable dans l’étude des récepteurs RCPG et la formation du personnel hautement qualifié de demain.