Nouvelle chaire de recherche en santé respiratoire
Comprendre l'apparition de l'asthme pour mieux traiter la maladie
L'Université de Sherbrooke et l'Association pulmonaire du Québec (APQ) ont annoncé le 6 février la création d'une nouvelle chaire de recherche visant à comprendre les mécanismes immunitaires impliqués dans l'apparition de l'asthme, et éventuellement à trouver de nouvelles avenues thérapeutiques à la maladie.
«Les médicaments antiasthmatiques qui sont disponibles actuellement permettent aux patients de contrôler leurs symptômes, mais ils n'influencent pas l'évolution de la maladie, précise le professeur Pierre Larivée, titulaire de la nouvelle chaire et pneumologue au CHUS. En élucidant les mécanismes immunitaires de l'asthme, on pourra éventuellement identifier de nouvelles pistes de traitement.»
Financé à hauteur de 1 M$ grâce à un soutien équivalent de l'APQ et de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l'UdeS, ce programme unique regroupe un volet de recherche biomédicale et un volet d'application clinique. L'équipe de chercheurs en immunologie et en pharmacologie étudie l'apparition de la maladie, c'est-à-dire les changements des bronches face à divers irritants présents dans l'environnement. Les chercheurs s'intéressent particulièrement à l'influence du zinc dans la modification de l'inflammation asthmatique et du remodelage des bronches chez les patients enfants et adultes.
La santé respiratoire fait partie des créneaux stratégiques de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, explique son vice-doyen aux études supérieures, le professeur Claude Asselin. «Ces nouvelles recherches en immunopharmacologie de l'asthme regroupent l'expertise des cliniciens et des chercheurs biomédicaux, ce qui en fait un programme avant-gardiste. Je tiens à souligner la synergie entre le Centre de recherche clinique Étienne-Lebel du CHUS et la Faculté de médecine et des sciences de la santé, qui s'est établie avec le souci de mieux répondre aux besoins croissants de la population du Québec.»
Au Québec, on estime à plus de 700 000 le nombre de personnes souffrant d'asthme, dont 300 000 enfants. De ce nombre, 60 % contrôlent mal leur maladie, ce qui entraine des symptômes quotidiens, des consultations en salles d'urgence, de l'absentéisme au travail. L'impact économique associé à cette problématique se chiffre à environ 600 M$ par année au Canada.