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Le Dr François Couturier honoré par le Centre de recherche et d’aide pour narcomanes

L’organisme souligne 20 ans d’engagement et d'efforts pour valoriser de nouveaux traitements des dépendances aux opiacés

Le Dr François Couturier
Le Dr François Couturier

Le Dr François Couturier, professeur de médecine au Campus de Longueuil, a été honoré récemment par le Centre de recherche et d’aide pour narcomanes. L’organisme montréalais a salué son engagement de 20 ans dans le traitement de la dépendance aux opiacés, dont l’héroïne, l’oxycodone ou la morphine. Le prix souligne plus particulièrement l’effort réalisé par le Dr Couturier et ses pairs pour introduire l’utilisation d’un nouveau médicament de substitution, la buprénorphine. François Couturier constate également que la médecine de famille permet de mieux prendre en charge des patients aux prises avec des dépendances aux opiacés, qui engendrent des problèmes de santé importants, dont l’hépatite C.

Solution de rechange à la méthadone

Un peu plus de 3000 personnes sont traitées actuellement au Québec pour une dépendance aux opiacés. Le meilleur traitement consiste à prescrire une médication de substitution, contrôlée.

«Depuis 40 ans, c’est la méthadone qui est utilisée comme seul médicament de substitution», commente le Dr Couturier. Or la méthadone n’est plus le meilleur usage en termes de qualité de vie et de dangerosité. Au cours des dernières années, beaucoup d’efforts ont été faits pour introduire la buprénorphine au Canada, alors que cette substance est déjà utilisée en Europe depuis 1996 et aux États-Unis depuis 2003, avec des résultats plus intéressants.»

Au Canada, on prescrit depuis seulement deux ans et de manière encore très marginale la buprénorphine. François Couturier participe d’ailleurs à des sessions de formation sur ce nouveau médicament et agit comme médecin consultant à l’Institut national de santé publique du Québec.

La médecine de famille pour traiter les dépendances

Depuis 1994, le Dr Couturier travaille à l’Unité de médecine de famille Charles-LeMoyne, qui assume une mission d’enseignement et offre des soins cliniques à la population. L’accès à une clinique de médecine de famille favorise, selon lui, un cheminement qui minimise la stigmatisation et la marginalisation pour les patients qui vivent avec une dépendance aux opiacés, une maladie chronique et potentiellement mortelle.

«Ce qu’on a démontré à l’Unité de médecine de famille Charles-LeMoyne, c’est que ce type de dépendance peut être traité en médecine de famille, dans une clinique, et cette proximité avec le patient a permis d’aller plus loin en offrant des traitements pour l’hépatite C», explique François Couturier.

Ce modèle de soins a été développé avec le Centre de réadaptation Le Virage, qui a des points de service en Montérégie. Les patients apprécient l’accès à des soins en toxicomanie dans une clinique de médecine familiale qui offre toute la gamme des soins de santé.

Le Dr Couturier exprime un souhait : que ce modèle de soins soit repris dans d’autres régions du Québec, car son efficacité est démontrée et selon lui, c’est l’approche à privilégier dans le traitement de la dépendance aux opiacés.


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