Cérémonie de reconnaissance du personnel de l’UdeS
Remercier notre monde, c’est de famille!

Photo : Michel Caron - UdeS
Au-delà des liens de parenté qui l’unit, une famille, c’est ce lieu où notre identité prend racine à travers les relations sincères, les expériences communes et les apprentissages. C’est aussi là que naissent les rituels les plus significatifs, comme ceux qui marquent les étapes de vie importantes. Le 27 mars, l’UdeS a tenu à souligner le passage à la retraite et les 25 ans de carrière de plusieurs membres de sa grande famille, à l’occasion de la traditionnelle Cérémonie de reconnaissance du personnel.
Au cours de la dernière année, une cinquantaine de membres du personnel a atteint un quart de siècle de bons et loyaux services à l’UdeS, un jalon important qui se souligne en grand dans une université de nature aussi humaine.
Du côté des personnes retraitées, elles étaient environ 90 à entamer cette belle étape. Parmi celles-ci, 40 ont cumulé 30 ans ou plus de service, et 3 d’entre elles ont franchi le cap des 40 ans et plus de service.
Ces parcours de carrière font la fierté de plusieurs. Un profond sentiment de reconnaissance anime d’ailleurs le recteur :
Pour arriver à devenir une université qui fait le bonheur de sa communauté étudiante, qui fait des progrès formidables en recherche et qui fait figure de première de classe en développement durable, il faut pouvoir compter sur des personnes compétentes, passionnées et attentionnées. Des personnes qui acceptent les défis, curieuses, qui ont le goût de s'investir à long terme pour un projet porteur de sens comme l’Université de Sherbrooke. Vous faites de cette université ce qu'elle est devenue, merci beaucoup.
Professeur Pierre Cossette, recteur de l’UdeS

Photo : Michel Caron - UdeS
Pour le vice-recteur aux ressources humaines, nul doute que la touche personnelle de chacune de ces personnes a contribué à forger le milieu de travail et d’études épanouissant qu’offre l’UdeS :
Merci pour toutes ces années d’engagement où vous avez contribué, à votre façon et dans vos rôles respectifs, à écrire et à animer des chapitres de l’histoire de notre grande université humaine.
Professeur Patrik Doucet, vice-recteur aux ressources humaines

Photo : Micgel Caron - UdeS
L’événement a été l’occasion de réaliser une œuvre d’art collective, imaginée et réalisée par Anabelle Barbier, une finissante au baccalauréat multidisciplinaire qui se spécialise dans l'enseignement, les arts visuels ainsi que les arts et technologies.

Photo : Michel Caron - UdeS
À l’aide d’un pinceau, les personnes conviées ont été invitées à laisser leur marque de manière symbolique aux arbres figurant sur la toile.
Quelques histoires inspirantes
Un modèle de leadership féminin
Carole Beaulieu, retraitée

Photo : Michel Caron - UdeS
À ses débuts à l’UdeS en 1990 en tant que professeure au Département de biologie, Carole Beaulieu était loin de se douter qu’elle deviendrait une figure féminine importante au sein de sa faculté et dans le milieu de la recherche.
On sent encore l’enthousiasme dans sa voix quand elle relate son embauche il y a 35 ans :
Nous étions seulement trois femmes à la Faculté des sciences. Je n’ai vraiment pas senti de discrimination, mais je voyais bien que je faisais partie d’une minorité.
En 2004, elle crée le centre SÈVE, un centre de recherche en biologie végétale qui regroupe plusieurs universités du Québec. « Je voulais faire travailler les gens ensemble », relate avec humilité celle qui en a assuré la direction jusqu’en 2020.
Portée par les encouragements de certains collègues, elle tente sa chance comme doyenne de la Faculté des sciences en 2018 et devient la première femme à occuper ce poste. « Il y a eu plusieurs personnes marquantes dans mon parcours qui m’ont encouragée en semant une graine dans mon esprit », se remémore-t-elle quand on lui demande ce qui l’a poussée à relever ce défi professionnel.
Carole Beaulieu a également été la première femme à agir comme présidente du Syndicat des professeures et professeurs de l'Université de Sherbrooke (SPPUS), fonction qu’elle a occupée pendant sept ans. « C’est ce que je disais toujours à mes étudiants : essayez! osez! »
À la retraite depuis juin 2024, elle garde un souvenir impérissable de son rôle auprès des étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles qu’elle a supervisés. « J’en ai formé une soixantaine. En tant que professeurs, on est toujours très fiers de la réussite de nos étudiants! », conclut-elle, visiblement émue.
Se sentir allumé par un emploi valorisant
Serge Dubé, retraité

Photo : Michel Caron - UdeS
Que ce soit en partageant son savoir-faire avec d’autres… ou une partie de crible ou de pickleball avec un collègue sur l’heure du dîner, Serge Dubé a toujours pu trouver sa place et se sentir valorisé dans son emploi d’électricien à l’Université de Sherbrooke.
Retraité depuis quelques mois, Serge a fait ses débuts au Service des immeubles en août 2012, sur le Campus principal. Embauché pour un contrat d’une durée de six mois, il a rapidement compris que l’organisation avait beaucoup à lui offrir sur le plan du développement professionnel. « Dans ce poste, on exploitait le bagage que j’avais », se souvient-il en nommant le partage de connaissances et la formation comme deux aspects forts stimulants de sa carrière. « Je ne suis plus jamais parti de l’UdeS! », lance-t-il en riant, visiblement satisfait d’avoir pu se réaliser pleinement au sein d’une équipe qui le reconnaissait à la hauteur de ses capacités.
Dans ce poste, on exploitait le bagage que j’avais.
Au fil des années, les progrès technologiques ont constitué un défi que Serge a relevé avec plaisir. « Par exemple, les systèmes d’éclairage ont évolué et on a dû les adapter. Il y a aussi eu des projets pour lesquels des modifications étaient nécessaires dans certains systèmes électriques, et on m’impliquait pour que je donne mon point de vue. »
Son degré d’autonomie, l’ambiance de travail, l’esprit d’équipe, le milieu universitaire et les conditions de travail sont autant d’aspects qui ont teinté positivement son passage à l’UdeS. Et quand on le questionne sur ce qui l’attend pour la suite, on comprend qu’il a fait sien l’esprit de solidarité qui régnait au sein de son équipe : « J’ai accepté de revenir travailler une journée par semaine pour donner un coup de main au Campus de Longueuil. Je ferai ça jusqu’à l’été, ou selon les besoins. »
Une carrière rythmée par l’innovation
Thierry Pilote, 25 ans de service

Photo : Michel Caron - UdeS
Chargé de cours à forfait à l’École de musique, Thierry Pilote est de ceux et celles qui ont fortement contribué à faire évoluer les programmes d’enseignement au fil des années.
Il était fraîchement diplômé quand il a fait ses débuts en enseignement à l’UdeS à l’automne 1999. Formation auditive, musique et technologies, théorie musicale, arrangement musical et plus encore : ce musicien et compositeur a enseigné une multitude de cours en lien avec la théorie et la pratique musicale en composition.
Le développement fulgurant des technologies a formé la trame de fond de son parcours en enseignement. Pour suivre le rythme, il a compté sur l’autoformation, mais aussi sur le Service de soutien à la formation de l’UdeS. « J’essaie d’avoir une petite avance sur ce que mes étudiants peuvent faire! »
Son souvenir le plus marquant des 25 dernières années reste sans contredit la modernisation, à partir de 2015, des programmes et des infrastructures de l’École de musique. « Ça a été une espèce de vortex qui a duré trois ans. […] Aujourd’hui, on voit bien tous les bienfaits de ce projet. » En effet, l’approche-programme et les installations à la fine pointe sont parfaitement alignées avec les besoins du marché et les aspirations des personnes étudiantes. « On ne retrouve ça nulle part ailleurs au Canada », précise-t-il fièrement.
C’est sur une note très positive que Thierry fait le bilan de sa carrière : « Je suis très reconnaissant d’avoir le poste que j’ai actuellement. J’ai le sentiment que mes collègues ont vu le potentiel en moi, que j’étais peut-être une clé, finalement, dans ce programme.
On dit que l’UdeS est une université humaine, et je pense que j’incarne cela, tout comme le font mes collègues. On est très proches de nos étudiants. Ils nous le disent également, et ça se ressent dans l’ambiance du département.
La fierté d’avoir réussi à décrocher la lune
Élaine Simoneau, 25 ans de service

Photo : Michel Caron - UdeS
L’histoire d’Élaine Simoneau en est une de dépassement de soi. D’abord embauchée comme membre du personnel de soutien, elle a relevé le pari de faire des études de premier cycle tout en travaillant et en s’occupant de ses trois enfants, afin de devenir conseillère en gestion des ressources humaines, un poste qu’elle occupe depuis 2019.
C’est en 1994 que l’UdeS croise sa route pour la première fois, dans le cadre d’un stage de fin d’études en secrétariat à la Faculté d’éducation. Or c’est en août 1999 que son aventure professionnelle à l’UdeS commence réellement. « J’ai d’abord travaillé comme secrétaire au rectorat, puis j’ai intégré le Service des ressources humaines comme agente de liaison en avril 2000. »
De nature curieuse et ayant une grande soif de savoir, Élaine décide, après la naissance de son troisième enfant, de retourner aux études à temps partiel, à travers ses différents rôles, dont celui de maman. « J’ai commencé par un certificat, à distance. » Au fil du temps, son projet prend de l’ampleur : elle s’inscrit au baccalauréat multidisciplinaire avec l’ambition de décrocher un diplôme de premier cycle.
Je faisais un cours une fois de temps en temps. C’est une collègue qui m’a incitée à finir mon bac.
Horaires flexibles, congé à traitement différé, remboursement des frais de scolarité : Élaine considère que les nombreuses mesures mises en place à l’UdeS pour soutenir la formation continue des membres de son personnel ont créé des conditions facilitantes tout au long de son projet.
« Ça m’a pris du temps, dans ma vie, pour me sentir vraiment fière de moi, mais, aujourd’hui, je peux dire que je le suis. Mes enfants me le témoignent aussi. » Fierté!
Un éventail de possibilités sur le plan de la carrière
Francine Viel, retraitée

Photo : Michel Caron - UdeS
« Ça a passé si vite », s’exclame spontanément Francine Viel quand on lui demande quel sentiment l’habite quand elle fait le bilan des 36 années passées à l’UdeS à titre de secrétaire.
Chose certaine, son passage à l’UdeS a été riche en expériences sur plusieurs plans :
Que de personnes rencontrées! C’est plus qu’un milieu de travail, c’est une communauté, un milieu de vie.
Cette ancienne secrétaire de direction décrit d’ailleurs l’organisation comme une « mosaïque de possibilités » où les perspectives de carrière sont riches et variées. « Quand j'ai choisi l'Université de Sherbrooke, je savais que c’était un milieu qui me permettrait de toucher à plusieurs outils informatiques, donc d'avancer dans mes compétences. »
Le contact avec la communauté étudiante demeure un des éléments les plus mémorables de son expérience professionnelle. « J’aimais l’énergie, la jeunesse, l’ambition. J'ai passé plus d'une dizaine d'années aux Services à la vie étudiante. Je me suis promenée dans différents secteurs. J’ai notamment aidé les étudiants avec leurs demandes de bourses d’études. » Francine évoque également comme moment phare son contact avec les étudiantes et étudiants internationaux. « J’étais le premier visage qu’ils voyaient, je les aidais à naviguer dans le processus administratif pour finaliser leur inscription. »
C’est au Service de la mobilité, de la sécurité et de la prévention que son aventure à l’UdeS s’est conclue en 2024. « Je suis entrée en fonction en 2011. Mon défi initial était de continuer à bâtir un module dans SOFE pour le traitement de la paie aux agents de sécurité-prévention. »
Visiblement affairée à se construire une retraite pleine de sens, Francine ne rate pas les occasions de revenir sur les campus de l’UdeS : elle et son conjoint suivent des cours à l’UTA, sa fille y fait sa maîtrise en biologie, et son fils a une collaboration avec l’Usine-école Siboire, au Studio de création. Quand l’UdeS est une affaire de famille!