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Le Centre Anne-Hébert : un nouveau livre, encore des recherches

Cet ouvrage de Michel Gosselin, fondateur du Centre Anne-Hébert, lève le voile sur la fin de la vie de l’écrivaine décédée en 2000.
Cet ouvrage de Michel Gosselin, fondateur du Centre Anne-Hébert, lève le voile sur la fin de la vie de l’écrivaine décédée en 2000.
Photo : Éditions Hurtubise

Le 28 septembre, une quarantaine de personnes étaient réunies au Centre Anne-Hébert de l’Université de Sherbrooke, alors que Michel Gosselin, essayiste québécois et docteur en littérature de l’institution, lançait le livre En route et pas de sentiments dressant le portrait de la célèbre auteure Anne Hébert.

Pour l’essayiste, il était impératif que ce lancement ait lieu au centre qu’il avait lui-même fondé en 1996 afin de rendre hommage à l’auteure et pour assurer la pérennité de son œuvre.

Durant la soirée, Isabelle Boisclair, directrice du Centre Anne-Hébert, a d’ailleurs souligné l’apport de Michel Gosselin au Centre, affirmant qu’il était le principal responsable du dépôt des archives personnelles de l’écrivaine à la suite de son legs au Service des archives de l’Université de Sherbrooke.

«Anne Hébert était pour moi à la fois une icône et une amie, soutient Michel Gosselin. Pousser la compréhension de son œuvre toujours plus loin était essentiel pour moi, et c’est pourquoi je l’ai convaincue de léguer son fonds d’archives à l’Université de Sherbrooke. Le Centre Anne-Hébert permet de documenter l’œuvre de l’écrivaine et d’encourager les recherches; c’est une réalisation importante pour moi.»

Après l’œuvre, la femme

Par son nouveau livre En route et pas de sentiments, Michel Gosselin offre un tout nouvel apport, celui de la première œuvre jamais publiée relatant des moments de la vie privée de l’artiste.

«Tout au long de sa carrière, Anne-Hébert a été très conservatrice de sa vie privée, explique-t-il. Ce récit, amalgamant réalité et fiction, constitue un précieux outil pour tous ceux qui désirent en connaître plus sur cette figure marquante. Même si de nombreuses analyses poussent la compréhension de l’œuvre de l’artiste, il s’agit ici du premier portrait de la femme derrière cette poésie sensible.»

Le nouveau livre vient donc s’ajouter à la mine d’informations disponibles au Centre Anne-Hébert, qui a comme principal objectif de promouvoir la recherche sur l’œuvre de la romancière québécoise et de faciliter l’accès à de la documentation sur le sujet.

Une référence pour tous les chercheurs

Depuis la création du Centre, il y a maintenant près de 15 ans, plusieurs travaux de recherche ont été réalisés et ont permis d’augmenter la collection d’articles scientifiques sur le sujet, faisant du Centre Anne-Hébert la référence pour tous les chercheurs et chercheuses qui s’intéressent à cette œuvre importante.

Certains d’entre eux viennent même de France, où l’écrivaine a habité pendant une grande partie de sa vie, afin de venir y chercher des textes et documents d’archives.

À la Faculté des lettres et sciences humaines, ils sont huit chercheurs, dont la professeure Nathalie Watteyne, à y puiser depuis 2009 la plupart de leurs informations pour leur recherche Projet d’édition critique de l’œuvre d’Anne Hébert. Ce projet, qui a été amorcé par cinq chercheurs en 2006, devrait se terminer en 2014.

Les Cahiers d’Anne-Hébert, qui regroupent des articles scientifiques et des comptes rendus d’ouvrages sur son œuvre, ainsi que quelques témoignages sont également publiés par le Centre et servent notamment à alimenter les recherches sur le sujet.

«L’accès aux archives et aux documents disponibles au Centre Anne-Hébert nous a permis de disposer rapidement d’informations très pertinentes pour notre recherche, souligne Nathalie Watteyne. Le Centre est pour nous un lieu de consultation et d’échange important dans la réalisation de nos travaux. Christiane Bisson, la responsable du Centre, nous assiste au besoin.»