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Homoparentalité et paternité

Des inégalités qui rapportent pour deux étudiants en service social

Catherine Bénicy et Christian Raby, tous deux étudiants à la maîtrise en service social, reçoivent leur bourse de 2500 $ en compagnie du directeur du CREMIS, Christopher McAll.

Catherine Bénicy et Christian Raby, tous deux étudiants à la maîtrise en service social, reçoivent leur bourse de 2500 $ en compagnie du directeur du CREMIS, Christopher McAll.


Photo : Pierre-Luc Chalifour

Deux étudiants à la maîtrise en service social, Catherine Bénicy et Christian Raby, ont reçu chacun une bourse du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations (CREMIS), pour leurs recherches portant respectivement sur la paternité et l’homoparentalité.

Aujourd’hui encore, être en couple avec une personne du même sexe et être parent semblent provoquer pour certains un regard curieux et un jugement discriminatoire. De même, devenir père, que l’on soit hétérosexuel ou non, peut avoir son lot de difficultés notamment si on se lance dans une inlassable quête pour devenir le père idéal.

Les deux étudiants ont donc décidé d’apporter un peu de lumière sur ces sujets et de découvrir de quelle façon ils pouvaient développer et proposer des interventions utiles et judicieuses en travail social.

La paternité d'aujourd'hui : un rôle souvent oublié dans l'intervention

«Notre hypothèse est que plutôt que de penser l'intervention sociale à partir de la prise en compte d'un modèle unique de paternité, il est nécessaire de prendre en compte la pluralité des modèles que les hommes utilisent pour devenir, différemment les uns des autres, des pères qui répondent aux besoins d'une famille en constante évolution», explique Catherine Bénicy.

Avec ce projet, elle espère entre autres soulever des réflexions qui pourront sensibiliser le monde de l'intervention sociale sur la situation actuelle et réelle des pères. «Nous voulons tenter de les rejoindre davantage et rendre les interventions plus près de la réalité des hommes», précise-t-elle.

Les familles homoparentales et l'homophobie

Encore en 2010, l’homophobie est toujours présente dans notre société. Selon Christian Raby, même si les perceptions envers les personnes homosexuelles ont évolué au cours des dernières années, il n’en reste pas moins que nous devons trouver un moyen de faire encore plus pour ces personnes injustement jugées.

«L’objectif ultime de mon projet est de mieux connaître la situation des familles homoparentales face à l’homophobie afin de mieux les soutenir par la suite, dit-il. L’analyse de la problématique se fera à partir de la littérature et d’articles scientifiques. C’est à partir de cette recherche que je produirai une analyse plus personnalisée de la situation pour dégager de nouvelles pistes pour la recherche et l’intervention.»

Les deux étudiants ont donc fièrement reçu leur bourse, d’une valeur de 2500 $, le 9 mars, des mains de Christopher McAll, directeur scientifique du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminations et du CAU-CSSS Jeanne-Mance.

Au total, six bourses étaient décernées parmi la relève universitaire afin d’attirer et de former de jeunes chercheurs de haut niveau dans le domaine des inégalités sociales, des discriminations et des pratiques alternatives de citoyenneté.

Quant aux travaux des deux étudiants, ils sont supervisés par Roch Hurtubise, directeur de recherche et directeur du Département de service social de l’Université de Sherbrooke.


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