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Compétition québécoise d’ingénierie 2018 (CQI)

Trois podiums pour Sherbrooke

Bastien G. Ouellet et François Turcotte, diplômés de la 59e promotion en génie mécanique, UdeS, 1er rang lors de l'épreuve de la réingénierie, CQI - 2018
Bastien G. Ouellet et François Turcotte, diplômés de la 59e promotion en génie mécanique, UdeS, 1er rang lors de l'épreuve de la réingénierie, CQI - 2018
Photo : Pixels Photographie

Deux étudiants en génie de l’Université de Sherbrooke ont mérité leur laissez-passer pour participer à la Compétition canadienne d’ingénierie (CCI) qui se tiendra à l’Université Ryerson de Toronto du 8 au 11 mars prochain. En effet, deux équipes de la Faculté de génie de l’UdeS ont monté sur la première marche du podium lors de la dernière Compétition québécoise d’ingénierie (CQI) qui se tenait à l’Université de Sherbrooke, le week-end dernier, sous la thématique du développement durable, dans les épreuves de « réingénierie » et « cycles supérieurs »

« Nous avons choisi le développement durable pour sensibiliser les futurs ingénieurs à faire des choix plus responsables en termes environnemental et économique lorsque vient le moment de concevoir différents biens ou ouvrages », commente Anne-Sophie Gagné, finissante en génie électrique et membre du comité organisateur de la CQI. À cet égard, l’UdeS se classe au 18e rang mondial des universités qui appliquent une telle perspective, ce qui en fait un leader environnemental dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Lors de la CQI 2018, les participantes et participants ont dû mettre leurs connaissances à l’épreuve dans le cadre d’activités liées à cette thématique.

Lors de l’épreuve de la réingénierie, Bastien Ouellet, étudiant à la maîtrise en génie mécanique, et François Turcotte, un diplômé de la 59e promotion, ont conçu un système pour assurer l’autosuffisance énergétique de la maison de l’eau du parc Blanchard de Sherbrooke en adoptant des choix écoresponsables, au moyen d’énergies renouvelables pour réduire sa dépendance au réseau d’électricité. « Nous avons combiné un chauffe-eau solaire à un système de géothermie pour le chauffage et avons utilisé des panneaux solaires pour l’électricité », fait valoir Bastien Ouellet.

Dans le deuxième cas traité, ils ont trouvé une solution simple, efficace et fiable pour nettoyer des déchets flottants sur une rivière en milieu urbain. « Nous avons conçu un système pour embarcations nautiques ressemblant à une gratte-neige avec des trous pour laisser passer l’eau de telle sorte que le cours d’eau se nettoierait au passage du bateau sans occasionner plus de transport », résume François Turcotte, étudiant à la maîtrise en génie mécanique.

En regard de la compétition des cycles supérieurs, Louis-Simon Perreault, étudiant à la maîtrise en génie chimique, a séduit le jury avec sa présentation orale et son affiche où il était question de catalyseurs de ferrite de nickel (NiFe2O4) et d’un système de catalyse assistée par induction magnétique. « J’ai démontré qu’il est possible d’employer l’induction magnétique pour effectuer une réaction endothermique en boucle, soit un processus chimique qui consomme de la chaleur, avec ce matériau », explique Louis-Simon Perreault.

En choisissant des matériaux ayant à la fois des propriétés magnétiques et catalytiques, il est possible d’obtenir des réacteurs dans lesquels le catalyseur serait l’unique source d’énergie pour la réaction. De tels systèmes appelés « nanofours » sont susceptibles d’être plus efficaces que ce qui est utilisé par l’industrie chimique en ce moment, soit des catalyseurs à base de zéolites et de métaux nobles (or, argent, rhodium, palladium, etc.).

Soulignons également le troisième rang obtenu par Philippe Rivard (génie mécanique) et Philippe Desjardins (génie informatique) dans les débats oratoires en plus de l’obtention de la distinction masculine qui souligne la performance et l’attitude lors d’une compétition.

À propos de la CQI

La Compétition québécoise de d’ingénierie se déroule annuellement et rassemble plus de 250 étudiantes et étudiants de toutes les écoles et facultés de génie du Québec. Encadré par la Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie du Québec (CRÉIQ), la CQI encourage les futurs ingénieurs à mettre de l’avant leur savoir-faire et leur savoir-être et propose des défis enlevants sur une période de quatre jours.