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École d’été de droit privé en Autriche

Penser le droit en dehors des frontières nationales

La délégation de l’Université de Sherbrooke à l’école d’été de l’Université de Salzbourg: William-Philippe Cambron, Isabelle Côté, Mathieu Devinat, Diana Brindusa Ionescu et Jérome Turcotte.
La délégation de l’Université de Sherbrooke à l’école d’été de l’Université de Salzbourg: William-Philippe Cambron, Isabelle Côté, Mathieu Devinat, Diana Brindusa Ionescu et Jérome Turcotte.

En 12 jours, ils ont étudié 30 systèmes juridiques en cinq langues. L’expérience qu’ils en tirent enrichit la conception même qu’ils se font du droit. Les étudiants William-Philippe Cambron, Isabelle Côté, Diana Brindusa Ionescu et Jérôme Turcotte rapportent ce bagage d’Autriche, où ils ont participé à l’école d’été de droit privé européen de l’Université de Salzbourg en compagnie du professeur Mathieu Devinat.

«Je suis fier de pouvoir faire connaître l’expérience aux étudiants de l’Université de Sherbrooke, dit le professeur Devinat. C’est la deuxième année que nous avons des étudiants participants et ils font honneur à notre établissement par leur maturité et l’intelligence de leurs questions.»

Depuis trois ans, Mathieu Devinat est professeur invité à l’école d’été de Salzbourg. Son défi consiste à présenter les systèmes juridiques canadien et québécois dans un cours de trois heures, en plus d’animer des séminaires. «Le droit canadien fait figure d’exemple chez les Européens parce qu’il intègre le droit civil, d’inspiration française, et la common law, d’inspiration anglaise. Or ces deux systèmes sont souvent décrits comme étant inconciliables. Au Canada, non seulement ils se côtoient, mais ils s’influencent tout en préservant leur identité», explique le professeur Devinat.

L’école d’été de droit privé de l’Université de Salzbourg est le seul programme qui met tous les systèmes nationaux de droit privé sur un même pied d’égalité. «En écoutant les leçons sur le droit allemand, je pouvais facilement appréhender un mode de pensée juridique différent, tout aussi logique et applicable que le nôtre, raconte Diana Brindusa Ionescu. De quoi remettre en perspective notre interprétation parfois trop stricte de nos règles de droit. Cette ouverture est un atout pour un juriste qui souhaite faire évoluer le droit au lieu de simplement l’appliquer aveuglément.»

À quand une école d’été de droit privé des Amériques?