Semaine de la persévérance scolaire
Le Centre d’entraide à l’étude de la Faculté de droit fête ses 20 ans

Photo : UdeS
À l’occasion de la Semaine de la persévérance scolaire, la Faculté de droit a célébré le 20e anniversaire de son Centre d’entraide à l’étude (CEÉ). Ce jalon marquant représente bien plus qu’une simple date : il témoigne du succès remarquable d’une initiative étudiante qui symbolise l'une des valeurs fondamentales de la Faculté de droit et qui a, de surcroit, inspiré la création de centres similaires au sein de toutes les facultés de l’Université de Sherbrooke.
Plus d’entraide, moins de compétition
Les facultés de droit sont souvent perçues comme des environnements compétitifs, une caractéristique qui reflète aussi les défis présents dans la profession juridique, où la compétition est omniprésente dans de nombreux secteurs. Conscientes de cette réalité, deux personnes étudiantes ont décidé de renverser cette dynamique et de transformer la Faculté de droit en un lieu d’entraide et de collaboration.

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C’est ainsi qu’en 2004, Angie Paquin et Jean-Luc Fillion ont présenté leur projet, originalement baptisé Maïeutique en l’honneur d’une méthode pédagogique chère à Socrate – Jean-Luc Fillion est aujourd’hui professeur de philosophie au Cégep de Sherbrooke – à la professeure Nathalie Vézina, alors directrice des affaires étudiantes.
Le projet a été porté par des étudiants, pour des étudiants. Nous, on a juste eu à promouvoir l’acceptabilité auprès des enseignants et à démontrer la complémentarité entre leur travail et l’entraide entre les étudiants.
Pre Nathalie Vézina
L’évolution et la croissance du centre
Depuis ses débuts modestes dans un petit local caché dans un racoin de la bibliothèque, le Centre n’a cessé de se développer, passant de quelques personnes étudiantes qui s’entraident à une véritable PME. Aujourd’hui, la Faculté bénéficie de l’engagement d’une équipe de 40 à 50 tutrices et tuteurs pour répondre à la demande de sa communauté étudiante, qui peut représenter entre 200 et 300 personnes tutorées par année.
Pour Me Éliane-Marie Gaulin, qui a joué un rôle essentiel en supervisant les activités du Centre d’entraide à l’étude de 2006 à 2021 : « Ce fut quinze belles années de plaisir et de fierté à contribuer à une initiative inspirante, grâce à la collaboration d’étudiantes et d’étudiants motivés, engagés et soucieux d’offrir un soutien académique bénévole à leurs pairs, dans un esprit d’entraide et de partage. »

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Cet esprit d’entraide s’est renforcé au fil des années et occupe aujourd’hui une place centrale au sein de la Faculté. En 2017, plusieurs réalisations concrètes ont marqué un tournant dans son développement :
- Positionnement stratégique du CEÉ dans un emplacement de choix au cœur de la nouvelle bibliothèque;
- Bonification de l’offre de services, notamment avec l’inclusion des séances de révision;
- Ajout d’une troisième personne coordonnatrice;
- Mise en place du projet institutionnel des Centres d’entraide à l’étude par les pairs.
Un besoin en constante évolution
Le nombre de consultations pour le tutorat, ainsi que de participations aux présentations et séances de révision, a connu une augmentation spectaculaire, passant de 416 en 2017-2018 à 3 205 en 2023-2024.
Au cours des sept dernières années, c'est donc un total de plus de 16 600 consultations et participations aux services offerts par le CEÉ de la Faculté de droit.
Pourquoi consulter le Centre d’entraide à l’étude en droit?
- Pour échanger sur les meilleures stratégies d’étude;
- Pour valider votre méthodologie et votre raisonnement juridique;
- Pour approfondir et mieux comprendre les notions et concepts juridiques abordés en classe;
- Pour maximiser vos chances de succès lors des examens.
Une initiative essentielle, même en période de crise

Il est important de souligner que pendant la pandémie de COVID-19, le Centre d’entraide à l’étude a su maintenir ses activités en ligne, par Teams, allant même jusqu'à enregistrer une fréquentation record. Un fait qui témoigne de l’importance de cette initiative profondément ancrée au sein de la Faculté et de son rôle crucial dans le bien-être, la persévérance et la réussite étudiante.
Naissance des Centres d’entraide à l’étude par les pairs
Inspiré par l’initiative du CEÉ de la Faculté de droit, le réseau des Centres d’entraide à l’étude par les pairs de l’UdeS a vu le jour en 2017. Ce projet institutionnel a marqué un tournant important, symbolisant la reconnaissance par l’Université de la valeur de cette ressource d’entraide. Soutenu par une formation institutionnelle, par un Code de valeurs et d’éthique, ainsi que par un engagement envers les tuteurs et tutrices, ce projet a permis de propager l'esprit d'entraide au sein de l'ensemble de l'Université.
Aujourd’hui, les Centres d’entraide à l’étude par les pairs comptent :
- 21 centres d’entraide à l’étude, répartis au sein de toutes les facultés et centres;
- 270 tutrices et tuteurs, ainsi que des coordonnatrices et coordonnateurs étudiants bénévoles pour l’année universitaire 2023-2024.
Le Centre d’entraide est une grande fierté pour notre Faculté. Cette ressource a d’ailleurs été dupliquée dans toutes les autres facultés. Cela s’explique par la vision de celles et ceux qui ont cru au projet et soutenu les personnes étudiantes.
Josée Chartier, secrétaire de faculté et directrice des affaires étudiantes
S’impliquer, c’est aussi développer des compétences

S'engager dans un centre d’entraide, c’est aussi saisir l’occasion d’acquérir des compétences précieuses, tant sur le plan personnel que professionnel. Cet engagement permet aux tutrices, tuteurs et aux personnes coordonnatrices de développer des compétences clés comme le respect, la courtoisie, l'entregent, l'altruisme, la rigueur, l'intégrité intellectuelle, l'honnêteté, l'humilité, l'écoute, l'empathie, la patience, l'ouverture d’esprit et l'adaptabilité.
Ces compétences sont non seulement essentielles pour le parcours professionnel, mais elles sont également très recherchées par les employeurs. Elles contribuent à l’atteinte du « savoir-être », valeur chère à l’UdeS, et permettent aux personnes étudiantes de se distinguer avantageusement sur le marché du travail.