La profession juridique selon Me Marie-Josée Hogue
« En 25 ans, je ne suis jamais allée au travail à reculons. »
À l’occasion de la rentrée 2013, une petite cérémonie a permis aux nouveaux étudiants du baccalauréat en droit de mettre un visage sur les membres de la direction et du personnel professionnel et enseignant de la Faculté. Cela dit, ils ont surtout eu la chance d’entendre une juriste d’expérience, diplômée de Sherbrooke, parler de sa passion pour « le plus beau métier du monde ». Le plaidoyer de Me Marie-Josée Hogue en a assurément inspiré plus d’un en cet après-midi du 22 août.
En prenant la parole sur la scène de la salle Maurice O’Bready, le doyen Sébastien Lebel-Grenier a d’entrée de jeu tenu à féliciter les étudiantes et les étudiants qui amorcent cet automne leur baccalauréat en droit à la Faculté. Évidemment, il a aussi salué leur décision en précisant que Sherbrooke ne bénéficie pas d’un bassin naturel d’étudiants. « Plus de 75 % de nos étudiants viennent de l’extérieur de la région, que ce soit de Montréal, de Québec ou d’ailleurs au pays. Peu importe les raisons qui vous ont fait choisir la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, je peux vous dire que vous avez fait le bon choix! »
Il a réitéré les forces de la Faculté, en insistant notamment sur la tradition d’innovation qui permet à la Faculté de penser et d’offrir des programmes exclusifs et novateurs. Selon lui, les formations offertes à Sherbrooke sont en constante évolution et s’adaptent aux besoins de la pratique. Il ajoute que la taille restreinte des groupes installe la proximité qu’exigent les échanges essentiels à une bonne formation juridique. « On a mis en place une politique de portes ouvertes. N’hésitez jamais à aller voir vos professeurs et à leur poser des questions. »
Avant de lui céder le lutrin, le doyen Lebel-Grenier a survolé le brillant parcours de Me Marie-Josée Hogue (LL.B. 1986). Une diplômée de la Faculté qui a fait sa marque lors de son passage à Sherbrooke et qui parle aujourd’hui de sa pratique avec une passion contagieuse et un enthousiasme évident. Récipiendaire de la prestigieuse médaille Albert-Leblanc, décernée par la Faculté à l’étudiant s’étant le plus illustré au cours de ses études, Me Hogue a souligné avec nostalgie que les rôles étaient inversés exactement 30 ans auparavant. Elle entrait en effet à la Faculté en août 1983, après un premier épisode professionnel dans le domaine du tourisme.
Selon Me Hogue, Sherbrooke est un environnement remarquable pour étudier. Elle précise que cette opinion va bien au-delà de la qualité exceptionnelle de l’enseignement prodigué. Revenant sur ce que soulignait le doyen quant à la provenance diverse des étudiants qui choisissent Sherbrooke, elle est catégorique. « Ce déracinement est une grande richesse. Tout le monde est là pour la même raison; l’occasion est parfaite pour tisser des liens et bâtir son réseau. »
Marie-Josée Hogue pratique en litige commercial et en responsabilité professionnelle au sein du cabinet Heenan Blaikie, à Montréal. Son travail s’accompagne d’une responsabilité sociale lourde, mais se révèle en même temps tellement gratifiant. « Le juriste a le privilège d’être un pilier, un rouage du système. » Elle ajoute que la pratique du droit, loin d'être statique, est stimulante et source d'une grande liberté.
Me Hogue confirme que le travail qu’exigent des études en droit est important, mais que la commande est absolument réaliste et agréable si on y met du sien. Il suffit, et le doyen l’avait aussi martelé, de mener une vie équilibrée. Le bien-être et la réussite passent par l’équilibre. « Ceux et celles qui veulent apprendre ont choisi la profession parfaite. J’apprends moi-même chaque jour. »
En conclusion, Marie-Josée Hogue lance une directive claire aux étudiantes et aux étudiants. Selon elle, les études en droit constituent une expérience infiniment riche qui passe tristement trop vite. « Profitez-en! Saisissez chaque moment et chaque occasion. N’attendez pas les invitations. Prenez les devants et gardez l’esprit ouvert. »