Concours La preuve par l’image 2023 de l’Acfas
Trois images de l’UdeS vulgarisent le génie, la quantique et l’éducation
Avez-vous besoin de les voir pour y croire? Trois représentations visuelles, une d’un professeur et deux d’étudiants au doctorat de l’UdeS, se classent parmi les 20 images sélectionnées au dernier concours La preuve par l’image de l’Acfas. Notre communauté de recherche se démarque encore par son incroyable talent pour vulgariser tant le génie et la quantique que les sciences humaines et sociales.
Avec leurs images à la fois colorées, mystérieuses et fascinantes, nos finalistes démontrent leur capacité à communiquer leur science à tous les types de publics, tout en permettant à différents domaines de recherche d’être représentés.
La vulgarisation scientifique est essentielle, parce qu'elle permet de faire connaître la science et de la rendre accessible. Cette année, d'avoir trois finalistes de l'UdeS qui vulgarisent plusieurs disciplines scientifiques au concours La preuve par l’image est une grande fierté.
Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l’UdeS
Le vote est ouvert sur le site d’ici Radio-Canada jusqu’au 17 septembre! N’oubliez pas de vous prononcer sur votre image UdeS préférée. Rendez-vous sur le site d’ici Radio-Canada et votez pour votre image coup de cœur. Les œuvres sont également exposées au niveau 100 du Biodôme de Montréal.
Aux racines de l’éducation
L’enseignement en plein air est mis au premier plan dans la photographie de Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, professeur au Département de l’enseignement au préscolaire et primaire, à la Faculté d'éducation. Cette image, qui montre l’apprentissage concret dans un milieu authentique, évoque les dimensions affective et physique favorisées par ce type de pédagogie.
Une équipe de l’Université de Sherbrooke a observé des élèves de première année de la classe de madame Marie-Line, à l’Académie des Sacré-Cœurs. Jean-Philippe Ayotte-Beaudet a capturé un moment où deux enfants vêtus d’un habit jaune définissent méthodiquement un sentier de gnomes avant Noël, dans le cadre d’une activité de mathématiques.
Les sciences humaines et sociales rayonnent dans cette image où la nature devient salle de classe.
Tous les domaines de recherche ont leur place et doivent être valorisés et mis de l’avant. Juste qu’elle soit là [finaliste au concours La preuve par l’image], je pense que c’est une belle victoire pour les sciences humaines et sociales et, bien sûr, pour l’éducation, mais plus largement pour les sciences humaines et sociales.
Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, professeur au Département de l’enseignement au préscolaire et primaire, à la Faculté d'éducation
Tentacules quantiques
L’ordinateur quantique permet une intensité et une force de calcul phénoménales comparativement à celle d’un ordinateur classique. Il effectuera ses calculs à l’échelle atomique, ce qui nécessite des composantes microélectroniques, telles que les mémoires et les transistors à atome unique, de taille miniature.
Pour favoriser l’interconnexion entre ces composantes, Redouane Amrar, étudiant au doctorat à la Faculté de génie, a utilisé un procédé d’évaporation de métal noble, tel que l’or (Au). Bien que cette technique soit généralement bien maîtrisée, certaines surfaces ne supportent pas le dépôt de métal. L’image évoque donc ces structures nanométriques d’or qui ont bourgeonné sur une puce de silicium. Voilà les tentacules d’une anémone mer!
En montrant visuellement l'évaporation d'or sur un substrat de silicium, l'image permet de visualiser les étapes techniques impliquées dans la création de dispositifs quantiques. Cela peut aider à sensibiliser le public à la complexité et à l'importance de la recherche dans ce domaine, en montrant à quel point les techniques de fabrication sont essentielles pour réaliser des avancées en informatique quantique.
Redouane Amrar, étudiant au doctorat à la Faculté de génie
Nanosymphonie des couleurs
Cette image présentée à la manière d’un diptyque ne semble pas réelle, pourtant, elle l’est! Étudiant au doctorat à la Faculté de génie, Raphaël Dawant a utilisé une technique de nanofabrication développée au 3IT pour créer une image vibrante aux couleurs naturelles. Les teintes varient selon le métal utilisé, passant du bleu pour l’aluminium au doré pour le nitrure de titane.
Cette image représente une technique que j’ai développée et que j’ai pu publier dans mon doctorat. Ça m’a permis de créer quelque chose d’artistique à partir de quelque chose de scientifique. Je trouvais qu'il y avait une symphonie de couleurs quand j'ai vu l'image pour la première fois.
Raphaël Dawant, étudiant au doctorat à la Faculté de génie
Cette image fractale montre la création du relief sur des circuits électroniques, alors qu’il se présente habituellement en deux dimensions. En fait, l’ajout de « vallons » permet la formation de nouveaux dispositifs électriques. L’image de gauche est composée d’un seul matériau, un polymère, et développée par lithographie (une technique de microfabrication). Ses couleurs dévoilent l’effet de la lumière sur la réflexion des différences d’épaisseur à échelle nanométrique. L’image de droite, quant à elle, est constituée de plusieurs matériaux et gravée par plasma. Des ions bombardent ainsi la surface, ce qui façonne une topographie maîtrisée.
Le concours La Preuve par l’image de l’Acfas vise à mettre en valeur les travaux et découvertes scientifiques du Canada. Chaque année, des membres de la communauté de recherche de l’UdeS participent à ce concours qui leur permet de partager leurs passions et de faire connaître leurs travaux, en plus de favoriser le rayonnement de leur université.