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Compétition nationale canadienne du canoë de béton 2022

Sherbrooke s’illustre en finissant deuxième

Avensherb, l'équipe du canoë de béton de l'Université de Sherbrooke sur le lac des Nations à Sherbrooke
Avensherb, l'équipe du canoë de béton de l'Université de Sherbrooke sur le lac des Nations à Sherbrooke
Photo : Université de Sherbrooke

Sherbrooke accueillait du 13 au 15 mai des équipes de futures ingénieures et futurs ingénieurs civils provenant d’ici et d’ailleurs au Canada dans le cadre de la 28édition de la Compétition nationale canadienne du canoë de béton (CNCCB). Contre toute attente, la délégation de la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke a terminé sur la deuxième marche du podium, devancée par l’Université Laval et suivie par l’Université de Toronto. Quant à l’équipe de rameuses et rameurs sherbrookoise, elle a décroché le premier rang dans les courses!

« Malgré que la compétition se soit déroulée à merveille, tout a failli basculer lors de la pesée officielle du canoë alors que des membres de l’équipe ont presque échappé l’embarcation. Mais fort heureusement, il n’y a pas eu de dommages ou fissures, l’équipe a pu la rattraper tout juste à temps », confie le capitaine de l’Avensherb, Marc-Antoine Côté-Lafleur, étudiant au baccalauréat en génie civil.

Lors de la deuxième journée, l’équipe a bien performé en se classant troisième aux présentations orales. Elle y a présenté, entre autres, le processus de fabrication de son canoë de béton! Dimanche, lors des cinq courses officielles au lac des Nations, Sherbrooke a raflé trois premières places, ce qui lui a valu le titre du canoë le plus rapide. Il va sans dire que le talent des rameuses et rameurs et leur connaissance de la navigation sur ce bassin d’eau a certes fait une très grosse différence. « Même si le produit fini comportait quelques lacunes, la légèreté et la durabilité de notre canoë ont contribué à nous hisser au premier rang! En effet, il n’y a pas eu de fissures supplémentaires dans le béton après les courses », raconte Jeanne Godbout, étudiante en génie civil.

Du même souffle, Jeanne confirme qu’ils ont acquis beaucoup de connaissances en gestion de projet lors de cette 28édition de la CNCCB. « Il est loin d’être facile de gérer un projet complexe comme celui du canoë de béton. De plus, il est important de mentionner que nous n’avions aucune expérience puisque nous n’avions jamais vécu de compétition au préalable », fait valoir la future ingénieure civile. En plus de leur inexpérience, l’équipe a eu quelques problèmes de recrutement en raison de la pandémie. Comme si ce n’était pas assez, la motivation n’était pas toujours au rendez-vous, et des membres de l’équipe ont dû jouer le rôle de motivateur pour livrer le projet à temps.

La recette sherbrookoise

Mais de quoi est fait le canoë de béton? Le béton utilisé par l’UdeS contient plusieurs ingrédients. Cependant, ce qui démarque Sherbrooke des autres universités, c’est le fait que le béton est très écologique. « En effet, une grande partie du ciment blanc est remplacée par deux ajouts cimentaires fabriqués à l’UdeS, soit la poudre de céramique et la poudre de verre », mentionne Marc-Antoine, le capitaine de l’équipe. À cet égard, les personnes étudiantes ont changé la formule en raison du fait que le latex est dorénavant interdit dans la recette, comparativement à 2019. L’équipe l’a remplacé par du vistrol, un agent modificateur de viscosité.

À propos de la Compétition nationale canadienne du canoë de béton (CNCCB)

Depuis 28 ans, la Compétition nationale canadienne du canoë de béton évalue de manière pratique les diverses connaissances en ingénierie des étudiantes et des étudiants à travers diverses disciplines. Les équipes universitaires consacrent toute une année à concevoir et à construire un canoë de béton selon les règlements que le comité organisateur impose. Elles doivent aussi s’entraîner en vue des courses qui serviront à déterminer la capacité de résistance du canoë de béton dans l’eau et s’assurer que les rameurs acquièrent suffisamment d’expérience pour bien rivaliser avec leurs adversaires et collègues de leur future profession.