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10 découvertes de l'année 2021 de Québec Science

Deux percées de l’Université de Sherbrooke parmi les découvertes de l’année les plus remarquables

La plus grande avancée scientifique de 2021 au Québec aura-t-elle été réalisée dans un laboratoire de l’Université de Sherbrooke? C’est un scénario plausible, puisque deux percées d’ici, une en chimie et une autre en physique quantique, figurent au nombre des 10 finalistes à la 29e édition du populaire concours 10 découvertes de l'année du magazine Québec Science.

Les professeurs en lice sont Jérôme Claverie et Louis Taillefer, deux chercheurs reconnus pour leur contribution majeure dans les domaines d’avenir que sont les matériaux verts et les matériaux quantiques.

Que deux des dix découvertes de l’année proviennent de l’Université de Sherbrooke, c’est évidemment une grande fierté. C’est aussi la preuve tangible que la recherche d’ici contribue de manière marquée à la révolution technologique qui s’opère au Québec.

Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures

Le vote est ouvert sur le site de Québec Science!
N’oubliez pas de vous prononcer sur votre découverte UdeS préférée.
Rendez-vous sur le site de Québec Science au plus tard le 10 février et votez pour votre recherche coup de cœur en expliquant, en quelques mots, ce qui vous interpelle dans cette avancée scientifique.

La batterie du futur du professeur Claverie

Le professeur Claverie (à droite) et l'étudiant sans qui cette découverte n'aurait vu le jour, Vincent St-Onge, doctorant au moment de l'étude.
Le professeur Claverie (à droite) et l'étudiant sans qui cette découverte n'aurait vu le jour, Vincent St-Onge, doctorant au moment de l'étude.
Photo : Michel Caron - UdeS

Le Département de chimie de la Faculté des sciences a été le théâtre d’une petite révolution dans le domaine de l’électrification du transport.

D’ici les 10 prochaines années, toutes les voitures neuves sur le marché seront électriques. Dans l’espoir de contrer le problème des batteries au lithium liquide hautement inflammables – les plus utilisées actuellement dans l’industrie automobile –, le professeur Jérôme Claverie et son équipe ont conçu une batterie dite solide, à la fois plus sécuritaire, pratique et performante que tout ce qui se fait actuellement sur le marché.

Développée en collaboration avec Hydro-Québec, cette batterie est le fruit d’un travail de longue haleine ayant nécessité patience, persévérance et ingéniosité :

C’est une découverte qui est extrêmement technologique avec, derrière, une utilisation de la physique qui est bien connue, l’étude de la cristallinité. On a été très heureux de voir que ça fonctionnait! On pense que, prochainement, le monde industriel va l’utiliser pour les nouvelles batteries mises sur le marché.

Professeur Jérôme Claverie, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les matériaux organiques et hybrides avancés

Publiée dans la revue scientifique Nature en août 2021, la découverte du professeur Claverie se veut déterminante pour la société de demain, mais aussi pour le domaine de la chimie. Découvrez en quoi cette percée est impressionnante selon Québec Science.

La nouvelle facette du monde quantique du professeur Taillefer

Le professeur Taillefer (à droite) accompagné du postdoctorant Gaël Grisonnanche, l'étudiant derrière les travaux ayant mené à la découverte.
Le professeur Taillefer (à droite) accompagné du postdoctorant Gaël Grisonnanche, l'étudiant derrière les travaux ayant mené à la découverte.
Photo : Michel Caron - UdeS

Elle est invisible à l’œil nu et fort énigmatique pour quiconque ne s’y connaît pas en science quantique. Pourtant, la découverte du professeur Louis Taillefer et de son équipe est immensément prometteuse dans le domaine de la physique.

En effet, en parvenant à mesurer le temps de collision entre deux électrons dans un métal, le chercheur et son équipe ont identifié une nouvelle universalité dans les propriétés des métaux, une universalité dictée par la constante même qui régit le monde quantique, la constante de Planck. Cette découverte démontre que, quelle que soit la structure atomique des matériaux, le temps entre deux collisions ne descend jamais sous une certaine limite imposée par le caractère quantique des électrons.

La physique quantique se dote ainsi d’un savoir supplémentaire qui pourrait un jour permettre d’exploiter au maximum les possibilités offertes par différents états quantiques, comme la supraconductivité, prometteuse pour le transport et le stockage des énergies renouvelables, notamment.

On pense avoir potentiellement découvert une nouvelle loi fondamentale, une nouvelle loi quantique.

Professeur Louis Taillefer, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en matériaux quantiques

Publiée dans la revue scientifique Nature en juillet 2021, la découverte du professeur Taillefer dévoile un comportement de la résistance électrique des métaux qui était jusqu’ici incompris, dénommée « dissipation planckienne ». Découvrez en quoi cette percée est remarquable selon Québec Science.

Vous avez aimé la vidéo? Écoutez l’entrevue intégrale en format audio (20 minutes).



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