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Octroi de 4 millions de dollars à un regroupement de chercheurs interuniversitaire

La biodiversité vue du ciel

Pr Mark Vellend, professeur au Département de biologie et membre de l’Observatoire aérien canadien de la biodiversité.
Pr Mark Vellend, professeur au Département de biologie et membre de l’Observatoire aérien canadien de la biodiversité.
Photo : Michel Caron

La biodiversité des milieux naturels canadiens se déploie dans une multitude de milieux : des milieux humides, aux vastes étendues toundra, en passant par les forêts, les plaines et les montagnes. Ces milieux uniques suscitent la curiosité des scientifiques et des universitaires qui désirent de recenser la biodiversité du territoire canadien. Pour ce faire, un grand pas pourra être franchi, grâce à l’aide de technologies de pointe.

L’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et des Sports du Gouvernement du Canada, a annoncé le 19 juillet dernier un investissement de 4 millions de dollars dans la recherche fondamentale réalisée à l’Observatoire aérien canadien de la biodiversité (CABO). L’équipe compte des chercheurs de quatre universités canadiennes, soit l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke, l’Université McGill et l’Université de la Colombie-Britannique. De plus le Centre de recherche en aérospatiale du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) ainsi que de sept universités étrangères participeront à ce projet.

Les chercheurs du CABO tentent de créer une banque centrale de « codes à barres spectraux » des espèces végétales importantes du Canada. Les nouveaux fonds sont attribués dans le cadre de l’initiative Frontières de la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), qui vise à financer les chercheurs qui s’attaquent à des priorités nationales et à des défis mondiaux, dont l’appauvrissement de la biodiversité.

La technologie sur laquelle sont fondés les travaux s’appelle la « spectranomique ». Il s’agit de l’étude de la combinaison unique des ondes lumineuses réfléchies par les feuilles d’une plante. Aux fins de ces travaux, les espèces végétales seront étudiées dans divers écosystèmes importants, par exemple les forêts, les prairies, la toundra et les tourbières. Le but principal des travaux est de faire de la spectranomique un outil puissant qu’il sera possible d’utiliser pour réaliser les études sur la biodiversité et l’environnement, tout comme la génomique est utilisée pour étudier les gènes.

« Les fonds octroyés à  l’observatoire aérien nous permettront d’étendre notre capacité d’analyse de la biodiversité de façon importante, commente Pr Mark Vellend, professeur au Département de biologie de l’Université de Sherbrooke et membre du CABO. Nous pourrons continuer de faire des travaux sur le terrain et prélever des échantillons, mais maintenant nous pourrons obtenir des images hyperspectrales par drone, par avion et par satellite. Nous aurons la capacité d’évaluer des écosystèmes beaucoup plus larges et la possibilité d’obtenir des données dans des endroits peu accessibles. »

Cette banque d’images de végétaux canadiens, à la fine pointe de la technologie, pourrait aussi être utilisée par les futurs chercheurs en environnement qui surveilleront les effets de l’activité humaine sur les écosystèmes du Canada et du monde. De plus, ces travaux contribueront à attirer au pays davantage de chercheurs étrangers de talent et permettront au Canada de se positionner comme chef de file mondial de la télédétection aux prochaines générations d’étudiants d’acquérir les compétences et la formation dont ils ont besoin pour obtenir les bons emplois d’aujourd’hui et de demain.

Le projet de recherche universitaire touche à diverses disciplines des sciences naturelles et du génie, c’est-à-dire l’expertise en spectroscopie, en phylogénétique, en écologie, en arpentage, en télédétection et en exploration de données.


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