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Partenariat avec le ministère de la Sécurité publique

Deux ingénieurs à la tête d'un projet de recherche en gestion des risques technologiques associés aux matières dangereuses

Dans l'ordre, Pr Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures, Pr Patrik Doucet, doyen, Pr Gervais Soucy, Pr Yves Dubeau, et Sébastien Mackey, du ministère de la Sécurité publique.
Dans l'ordre, Pr Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures, Pr Patrik Doucet, doyen, Pr Gervais Soucy, Pr Yves Dubeau, et Sébastien Mackey, du ministère de la Sécurité publique.
Photo : UdeS - Michel Caron

« Au sein de diverses organisations, plusieurs procédés et équipements très répandus à potentiel de risques ont besoin d’un bon encadrement, comme les procédés de traitement de l’eau potable, les systèmes d’entreposage et de distribution de propane, les systèmes de réfrigération des entrepôts frigorifiques et des arénas », résume le Pr Yves Dubeau.

La Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke s’associe au ministère de la Sécurité publique pour réaliser un projet majeur de recherche sur la gestion des risques technologiques associés aux matières dangereuses. Sous la direction du professeur Gervais Soucy, du Département de génie chimique et de génie biotechnologique, et du professeur agrégé sous octroi, Yves Dubeau, sept sous-projets seront analysés, puis des recommandations et des outils seront livrés. Une subvention ministérielle de plus de 730 000 $ pour 3 ans sera octroyée pour ce projet.

L’objectif principal de ce projet de recherche est d’améliorer la gestion des risques technologiques impliquant des matières dangereuses au Québec en développant des outils simples d’utilisation pour les différents intervenants du secteur. Il sera question, notamment, de produire un portrait réaliste de ce qui se passe au Québec en rassemblant les intervenants du milieu, dont les municipalités, puis en développant des modèles simplifiés de gestion des risques associés aux matières dangereuses. Un soutien sera également déployé afin d’aider les municipalités à développer de bons plans d’aménagement de leur territoire pour qu’elles soient en meilleure position pour protéger leur population, leur milieu bâti et leurs infrastructures. Ce projet de recherche majeur s’arrime à la Politique québécoise de sécurité civile 2014-2024.

Centre d’expertise pivot au Québec

Pr Gervais Soucy, co-responsable du projet.
Pr Gervais Soucy, co-responsable du projet.

Photo : UdeS - Michel Caron

Ce contrat de recherche permettra notamment la création d’un bassin élargi de professionnels formés en la matière. L’un des co-responsables du projet, le professeur Gervais Soucy, du Département de génie chimique et de génie biotechnologique, est explicite sur ce point : « L’un des objectifs principaux de ce contrat de recherche d’envergure est de former du personnel hautement qualifié qui pourra par la suite contribuer activement dans son milieu de travail au développement d’outils liés à la gestion des risques associés aux matières dangereuses. Des formations pourraient même éventuellement être développées à l’UdeS en lien avec le sujet pour former la relève nécessaire pour poursuivre les actions. »

Pr Yves Dubeau, co-responsable du projet
Pr Yves Dubeau, co-responsable du projet
Photo : UdeS - Michel Caron

De plus, comme l’UdeS est proche de l’industrie, le lien avec les municipalités et les entreprises sera d’autant plus facilité. « On veut vraiment faire le point sur ce qui se passe au Québec. Nous avons l’expertise, la motivation et la volonté de rassembler des équipes de recherche pour développer ce créneau. Nous aimerions faire de Sherbrooke la plaque tournante en la matière pour accompagner les municipalités et les entreprises du Québec dans leur gestion des risques associés aux matières dangereuses. Nous voulons élaborer des outils réfléchis et simples d’application pour mieux protéger la population du Québec des risques inhérents découlant de la présence de matières dangereuses. Grâce à ces recherches, les organisations seront en meilleure position pour évaluer les risques associés à leur situation respective », poursuit le professeur sous octroi, Yves Dubeau, co-responsable du projet.

De quoi traiteront les sept sous-projets?

L’objectif principal de ce projet de recherche est de réaliser un programme comprenant sept projets qui portent sur la gestion des risques technologiques impliquant des matières dangereuses et qui comprennent le développement d’outils pour les différents intervenants de ce secteur. Plus spécifiquement, les sept projets sont :

  1. État de la recherche et de l’expertise disponible en gestion des risques technologiques au Québec.
  2. Documentation des sinistres majeurs impliquant des matières dangereuses.
  3. Réalisation de scénarios génériques d’accidents et de courbes de conséquences pour des installations simples.
  4. Définition d’un profil de vulnérabilité des éléments exposés aux aléas technologiques.
  5. Développements d’une approche d’appréciation des risques technologiques et d’outils d’analyse et de représentation des risques à l’intention des autorités locales et régionales.
  6. Évaluation et sélection de logiciels de modélisation des conséquences d’un accident technologique.
  7. Outils et mesures de gestion des risques technologiques en aménagement du territoire.

« L’expertise technologique provinciale en matière de gestion des risques associés aux matières dangereuses est actuellement incomplète. Un centre névralgique, une organisation pivot qui deviendrait la référence technologique en la matière aiderait considérablement à mieux accompagner les organisations touchées par le sujet. L’UdeS est en excellente position pour jouer ce rôle, avec ses modèles novateurs de partenariats, et constitue une base solide pour déployer de nouvelles collaborations dans ce secteur et aider le ministère de la Sécurité publique dans son appui à la collectivité. Former du personnel hautement qualifié fait également partie des aspirations de l’Université de Sherbrooke, et ce projet de recherche y contribuera de belle façon », ajoute le professeur Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures.