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Journées des sciences humaines 2017

Humanités numériques : où en sommes-nous?

La table ronde « Humanités numériques et sciences humaines : enjeux disciplinaires et interdisciplinaires » a réuni les professeurs François Claveau, Sylvain Rocheleau et Léon Robichaud.
La table ronde « Humanités numériques et sciences humaines : enjeux disciplinaires et interdisciplinaires » a réuni les professeurs François Claveau, Sylvain Rocheleau et Léon Robichaud.

Photo : Université de Sherbrooke

« Nous sommes à l’ère des plateformes numériques interactives, du moissonnage des données des médias, du Web sémantique, etc. Nous sommes à l’ère des humanités numériques », affirme Patrick Snyder, professeur au Département d’histoire de l’UdeS, pour décrire la table ronde qu’il a animé lors des Journées des sciences humaines 2017.

De nos jours, les humanités numériques sont en effet inhérentes à bien des domaines liés aux lettres et aux sciences humaines. On y compte entre autres l’histoire, la sociologie, la communication, la géographie et la linguistique, pour n’en nommer que quelques-uns. L’éducation est également touchée ainsi que des secteurs comme la bibliothéconomie et l’archivistique. La variété des sphères affectées par le développement des humanités numériques illustre bien l’étendue et le rôle croissant de ce champ de pratique.

Pour produire et diffuser les savoirs

En résumé, les humanités numériques – au carrefour de l’informatique et des arts, des lettres et des sciences humaines – appartiennent au domaine de la recherche, mais aussi à celui de l’enseignement. Il s’agit de l’application des technologies de l’information aux différentes disciplines des sciences humaines. Elles se distinguent par la mise en place de méthodes et de pratiques reliées à l'utilisation d’outils numériques. Comme Jeffrey Schnapp, directeur du Stanford Humanities Laboratory, le soutient dans son article Manifeste pour des humanités numériques 2.0 (2008) « les outils numériques, les techniques et les médias ont modifié la production et la diffusion du savoir dans les arts et dans les sciences humaines et sociales »1. Selon lui, les humanités numériques détiennent désormais un rôle primordial dans la production et la diffusion des savoirs. « [Les universités] sont appelées à inventer des modèles propres au numérique pour que les discours savants puissent s’adresser aux sphères publiques émergentes de l’époque actuelle », explique Schnapp.

Et si on parlait de nos pratiques

Ainsi, ces nouvelles techniques et méthodes visent à faciliter la formation de réseaux de production, d’échange et de diffusion des savoirs. Cependant, qui dit nouveautés, dit défis et enjeux; c’est encore plus vrai considérant l’envergure du champ d’application des humanités numériques dans de nombreux domaines des lettres et des sciences humaines. C’est dans cette optique que les professeurs François Claveau (Philosophie et d’éthique appliquée), Sylvain Rocheleau (Lettres et communications), Léon Robichaud (Histoire) et Patrick Snyder (Histoire) se sont réunis le 7 mars, dans le cadre des Journées des sciences humaines, pour discuter des enjeux que soulèvent les humanités numériques dans une perspective disciplinaire et interdisciplinaire.


[1] SCHNAPP, Jeffrey. Traduit par J ulien Quentin, Citton Yves. « Manifeste pour des humanités numériques 2.0 », Multitudes, n° 59, 2008, p. 181-195.


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